Bhutila Karpoche
| Bhutila Karpoche | |
| Bhutila Karpoche en 2019. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Députée à l'Assemblée législative de l'Ontario | |
| En fonction depuis le (7 ans, 2 mois et 20 jours) |
|
| Élection | 7 juin 2018 |
| Circonscription | Parkdale—High Park |
| Législature | 42e |
| Prédécesseur | Cheri DiNovo |
| Biographie | |
| Date de naissance | 1983 ou 1984 |
| Lieu de naissance | Katmandou, Népal |
| Nationalité | Canadienne |
| Parti politique | Nouveau Parti démocratique de l'Ontario |
| Diplômé de | Université de la Colombie-Britannique Université de Toronto |
| Profession | Femme politique Épidémiologiste |
| Résidence | Toronto, Ontario, Canada |
Bhutila Karpoche (tibétain : བུ་ཁྲིད་ལ་དཀར་པོ་ཆེས, Wylie : bu khrid la dkar po ches, née en 1983 ou 1984)[1] est une femme politique canadienne , élue à l' Assemblée législative de l'Ontario lors des élections générales ontariennes de 2018[1]. Elle représente la circonscription de Parkdale — High Park en tant que membre du Nouveau Parti démocratique de l'Ontario.
En 2018, elle est la première personne d'origine tibétaine à être élue à des fonctions publiques en Amérique du Nord[1],[2].
Biographie
Jeunesse et éducation
Karpoche est née au Népal et est la deuxième de quatre enfants[3]. Son nom a été choisi par le 14e dalaï lama, qu'elle a rencontré plus tard à l'âge de 16 ans, et signifie « Mère de 10 000 enfants »[3]. Tous ses parents et grands-parents étaient des réfugiés tibétains qui ont fui le Tibet avec le dalaï lama après le soulèvement tibétain de 1959 et se sont installés au Népal[3]. Dans une interview, Karpoche a déclaré qu'elle était née apatride malgré sa naissance au Népal et qu'elle n'avait aucune possibilité de légaliser son statut là-bas, car le gouvernement népalais exclut systématiquement les Tibétains en tant que réfugiés pour des raisons politiques[3].
En 2002, Karpoche, alors âgée de 18 ans, a quitté le Népal avec toute sa famille en toute hâte au milieu de l'escalade de la guerre civile népalaise, qui a vu des combats à grande échelle entre les forces népalaises et le Parti communiste du Népal dans les zones rurales[3]. Sa famille est d'abord entrée aux États-Unis, séjournant brièvement à New York, avant d'arriver au Canada un jour avant la fête du Canada en passant par Fort Erie, en Ontario[3]. Ils ont rejoint leurs proches et se sont installés dans le quartier de Parkdale à Toronto, où se trouve Little Tibet[3],[1],[4]. Elle est devenue citoyenne canadienne en 2008, mettant ainsi fin à son apatridie[3].
Karpoche a commencé ses études universitaires en janvier 2003. Elle a fréquenté l'université de la Colombie-Britannique pour ses études de premier cycle, obtenant un baccalauréat en sciences[3]. Elle est également titulaire d'une maîtrise en santé publique en épidémiologie de la Dalla Lana School of Public Health de l'université de Toronto et a été candidate au doctorat en politique de santé publique à l'université métropolitaine de Toronto, bien qu'elle ait déclaré en 2019 qu'elle l'avait « mis en attente »[5].
La langue maternelle de Karpoche est le tibétain et elle a appris l'anglais alors qu'elle vivait au Népal[3]. De plus, elle parle également le népalais et a pris des cours d'espagnol et de français[3].
Carrière politique
Avant l'élection de 2018, Karpoche a travaillé pour Cheri DiNovo, son prédécesseur en tant que député de Parkdale-High Park, d'abord dans le bureau de circonscription de DiNovo et plus récemment en tant qu'adjointe exécutive à Queens Park[6]. Elle a également siégé au conseil d'administration de l'Association canadienne tibétaine de l'Ontario et au comité directeur du Réseau international pour le Tibet[7].
En sa qualité de députée provinciale, Karpoche est adjointe de l'opposition[8] et porte-parole en matière de santé mentale et de toxicomanie du Nouveau Parti démocratique de l'Ontario[9].
Durant son mandat, elle obtient que le mois de juillet soit déclaré mois pour célébrer l’héritage culturel tibétain[10], ce qui est devenu loi en Ontario en septembre 2020[11].
Le 7 juin 2022, Bhutila Karpoche est réélue député provincial représentant de Parkdale-High Park à Toronto[12].
Elle se présente à nouveau pour le Parti démocratique aux Élections fédérales canadiennes de 2025 pour Parkdale-High Park mais elle n'est pas élue, n'obtenant que 14 665 voix (23,05 % des suffrages), alors que par le candidat du Parti libéral Karim Bardeesy (en), qui obtient 35 333 voix (55,54 %) est élu, et que le candidat du Parti conservateur Wladyslaw Lizon termine troisième avec 12 452 voix (19,57 %)[11].
Résultats électoraux
| Nom | Parti politique | Voix | % | ±% | Maj. | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| (sortante) | Néo-démocrate | 23 024 | 53,97 % | −5,44 | 13 477 | |
| Karim Bardeesy | Libéral | 9 547 | 22,38 % | +5,38 | ||
| Monika Frejlich | Néo-démocrate | 6 270 | 14,7 % | −3,30 | ||
| Patrick Macklem | Parti vert | 2 587 | 6,06 % | +1,40 | ||
| Danielle Height | Parti bleu | 537 | 1,26 % | n/a | ||
| Craig Pesklett | Ontario (en) | 349 | 0,82 % | n/a | ||
| Gunes Agduk | Communiste | 221 | 0,52 % | +0,27 | ||
| Oliver Roberts | The People (en) | 129 | 0,3 % | n/a | ||
| Total des votes valides | 42 664 | 100 % | ||||
| Total des votes rejetés | 228 | 0,53 % | ||||
| Total des votes exprimés | 42 892 | 49,26 % | ||||
| Électeurs inscrits | 87 074 | |||||
| Nom | Parti politique | Voix | % | ±% | Maj. | |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Néo-démocrate | 32 407 | 59,41 % | +13,21 | 22 586 | ||
| Adam Pham | Progressiste-conservateur | 9 821 | 18 % | +6,26 | ||
| Nadia Guerrera | Libéral | 9 271 | 17 % | −20,42 | ||
| Halyna Zalucky | Parti vert | 2 544 | 4,66 % | +1,33 | ||
| Matthias Nunno | Libertarien | 371 | 0,68 % | +0,25 | ||
| Jay Watts | Communiste | 135 | 0,25 % | n/a | ||
| Total des votes valides | 54 549 | 100 % | ||||
| Total des votes rejetés | 474 | 0,87 % | ||||
| Total des votes exprimés | 55 023 | 62,43 % | ||||
| Électeurs inscrits | 88 131 | |||||
Notes et références
- Brendan Kennedy, « NDP's Bhutila Karpoche wins Parkdale-High Park, becoming first Tibetan ever elected to public office in North America », Toronto Star, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Tibetan Advocacy Groups Slam Tibetan Association of Canada as Beijing-Backed, RFA, 25 avril 2019
- « Transcript: Bhutila Karpoche: Refugee to MPP », TVO, TVO, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Emma Paling, « Bhutila Karpoche, Ontario's 1st Tibetan MPP, Wants Ontario To Be A Place Where Immigrants Thrive » [archive du ], sur Huffington Post Canada, (consulté le )
- ↑ (en) « About Bhutila », sur Bhutila Karpoche (consulté le )
- ↑ "NDP politician Cheri DiNovo may be leaving politics, but her work on LGBT issues isn’t over". Daily Xtra, September 20, 2017.
- ↑ "First Tibetan, Bhutila Karpoche Wins Election in Canada". Tibetan Journal, June 8, 2018.
- ↑ « Bhutila Karpoche (Parkdale—High Park) », sur Ontario Legislative Assembly (consulté le )
- ↑ « Statement from NDP Mental Health and Addictions critic Bhutila Karpoche », sur Ontario NDP (consulté le )
- ↑ « Tibet : 65 ans d'occupation chinoise vu depuis la Chine, l'Inde et le Canada », sur Franceinfo, (consulté le )
- (en-US) Tsering Dhundup, « Bhutila Karpoche misses out in Canada’s parliamentary seat from Taiaiako’n—Parkdale—High Park », sur Phayul.com, (consulté le )
- ↑ (en) Choekyi Lhamo, Bhutila Karpoche re-elected as MPP in Ontario, Canada, Phayul.com, 7 juin 2022
- ↑ Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )
- ↑ Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bhutila Karpoche » (voir la liste des auteurs).
Articles connexes
Lien externe
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