Parti communiste du Bhoutan (marxiste-léniniste-maoïste)

Parti communiste du Bhoutan (marxiste-léniniste-maoïste)

Logotype officiel.
Présentation
Chef Camarade Umesh
Fondation (annonce)
Positionnement Extrême gauche
Idéologie Marxisme-léninisme-maoïsme
Couleurs Rouge

Le Parti communiste du Bhoutan (marxiste-léniniste-maoïste) (en anglais : Communist Party of Bhutan (Marxist–Leninist–Maoist) ; abrégé CPB (MLM)) est un parti communiste clandestin au Bhoutan[1]. Son objectif est de déclencher une nouvelle révolution démocratique et de renverser la monarchie bhoutanaise et la dynastie Wangchuck. Sa branche armée est la Bhutan Tiger Force, qui comptait entre 600 et 1 000 cadres en [2]. Le chef du parti utilise le nom de guerre Camarade Umesh[3].

Histoire

Dans les années 1990, les Lhotshampas protestent contre le gouvernement du Bhoutan en faveur de la démocratisation et des réformes linguistiques. Le gouvernement expulse de force les manifestants, qui sont placés dans des camps de réfugiés dans l'est du Népal. Ceux qui sont restés ont été confrontés à une discrimination généralisée. À l'intérieur des camps de réfugiés, des groupes d'insurgés se forment, notamment le Parti communiste du Bhoutan[4]. Sa création est annoncée publiquement le sur le site web du Parti communiste du Népal (maoïste)[1].

Lors de la transition du Bhoutan vers une monarchie constitutionnelle en 2008, les insurgés du CPB (MLM) déclare le début d'une « guerre populaire » et perpètre cinq attentats à la bombe à travers le Bhoutan, dont un dans la capitale Thimphou[5].

En mars 2008, la police bhoutanaise tue cinq insurgés présumés du CPB (MLM) et arrête dix-sept autres lors de diverses opérations dans le sud[5].

Un journaliste bhoutanais soupçonné d'être membre du CPB (MLM) est arrêté en janvier 2009 par les autorités[6].

Idéologie

Peu de temps après sa fondation, le CPB (MLM) publie un programme en dix points qui définit ses exigences envers le gouvernement[7]. L'idéologie du parti est orientée autour du marxisme-léninisme-maoïsme ; ses cadres espèrent déclencher une « guerre populaire » et une « révolution de nouvelle démocratie ».

Le groupe cherche à rapatrier les réfugiés Lhotshampas et à transformer le Bhoutan en une « démocratie souveraine »[1] et en une république[8].

Bhutan Tiger Force

Bhutan Tiger Force
Fondation 22 avril 2003
Forme actuelle inactif
Commandement
Chef Camarade Umesh
Main-d'œuvre
Troupes régulières entre 600 et 1000 (2009)

La Bhutan Tiger Force (BTF) est la branche armée du CPB (MLM).

Le South Asia Terrorist Portal considère actuellement la Force du Tigre du Bhoutan comme inactive[9].

Le , la BTF blesse un réfugié au camp de Beldangi près de Sangam Chowk à Damak, au Népal[1].

Le , une patrouille de l'Armée royale du Bhoutan (RBA) échange des tirs avec un groupe de militants de la BTF dans le Bas Dhanessey à Tsirang[10].

Le , une bombe posée par les rebelles du BTF est désamorcée près d'un pont à Phuntsholing[1].

Le , des insurgés de la BTF tendent une embuscade à six gardes forestiers, tuant quatre d'entre eux et en blessant deux autres dans le village de Singye dans le district de Sarpang, le . Les insurgés du BTF prennent également certaines armes des gardes forestiers[11].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Communist Party of Bhutan (Marxist–Leninist–Maoist) » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) South Asia Terrorist Portal, « Bhutan Assessment 2008 » , sur satp.org, New Delhi, Institute for Conflict Management (consulté le ).
  2. (en) Don Duncan, « The Bhutan insurgencies », GlobalPost,‎ (lire en ligne ).
  3. (en) « The Bhutan Inssurgencies », The Diplomat,‎ (lire en ligne ).
  4. (en) Simon Denyer, « Bhutan tolerates democracy but not dissent », Reuters,‎ (lire en ligne )
  5. (en) « 'Maoists killed' by Bhutan police », BBC News,‎ (lire en ligne ).
  6. (en) Subir Bhaumik, « Bhutanese reporter is imprisoned », BBC News,‎ (lire en ligne ).
  7. (en) Dr. S. Chandrasekharan, « Distribution of Maoist document in refugee camps » [archive] , sur saag.com, .
  8. (en) TP Mishra, « Rise of Red Army in the last Shrangi-La », Bhutan News Service,‎ (lire en ligne [archive] ).
  9. (en) South Asia Terrorist Portal, « Bhutan - Terrorist, insurgent and extremist groups » , sur satp.org.
  10. (en) South Asia Terrorist Portal, « Bhutan: Incidents and Statements involving Bhutan Tiger Force (BTF) : 2008 », sur satp.org.
  11. (en) « Communist guerrillas kill four Bhutanese forest guards », Reuters,‎ (lire en ligne ).

Voir aussi

Articles connexes

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