Banu Subramaniam

Banu Subramaniam
Biographie
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Écrivaine scientifique
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Distinction

Banumathi Subramaniam est professeur d'études sur les femmes, le genre et la sexualité à l'Université du Massachusetts, à Amherst[1].

Formée à l'origine comme biologiste de l'évolution des végétaux, elle écrit sur les aspects sociaux et culturels de la science en relation avec la biologie expérimentale[2]. Elle défend une science militante, qui crée des connaissances sur le monde naturel, tout en étant consciente de son ancrage dans la société et la culture[3].

Elle a co-publié Making Threats: Biofears and Environmental Anxieties (2005) et Feminist Science Studies: A New Generation (2001) [4],[5]. Son livre Ghost Stories for Darwin: The Science of Variation and the Politics of Diversity (2014) a été reconnu par Choice au titre de contribution académique exceptionnelle en 2015. Il a également remporté le prix Ludwig Fleck de la Society for Social Studies of Science pour les études scientifiques et technologiques en 2016[6],[7].

Son livre le plus récent, Holy Science: The Biopolitics of Hindu Nationalism (2019)[8], a remporté le prix Michelle Kendrick du meilleur livre de la Society for Literature, Science and the Arts en 2020[9].

Jeunesse et éducation

Banu Subramaniam a grandi en Inde[10] et a obtenu un baccalauréat du Stella Maris College de l'Université de Madras[11]. Elle a ensuite fréquenté l'Université Duke, où elle a étudié la biologie végétale évolutive, obtenant un doctorat en génétique évolutive[10].

Sa thèse de doctorat, intitulée Maintenance of the Flower Color Polymorphism at the W Locus in the Common Morning Glory, Ipomoea purpurea (1994), portait sur le maintien du polymorphisme de la couleur des fleurs chez la belle de jour commune, Ipomoea pupura[12],[13].

Tout en réalisant son doctorat, elle a également obtenu un certificat d'études supérieures en études féminines[11]

Carrière

Banu Subramaniam a occupé des postes universitaires à l'Université d'Harvard, à l'Université Northeastern, à l'Université d'Arizona, à l'Université de Californie à Irvine et à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, où elle a dirigé le programme Femmes en sciences[11].

En 1995, elle a reçu une subvention de la National Science Foundation pour un projet d'action enseignant-étudiant destiné aux femmes diplômées en sciences et en mathématiques[14].

En 2000, elle a reçu une subvention de la National Science Foundation pour étudier les propriétés organiques des sols et leurs effets sur les espèces végétales envahissantes[15].

En 2001, elle rejoint le département d'études féminines de l'Université du Massachusetts à Amherst en tant que professeure adjointe[11]. Pendant ses études à l'Université du Massachusetts, elle a été nommée professeure distinguée et a reçu la médaille du chancelier, qui est la plus haute distinction décernée aux professeurs pour leurs services rendus à l'université[1].

Elle est co-autrice des livres Making Threats: Biofears and Environmental Anxieties (2005) et Feminist Science Studies: A New Generation (2001)[4],[5].

Son livre Ghost Stories for Darwin: The Science of Variation and the Politics of Diversity (2014) est un « traitement féministe radicalement interdisciplinaire » qui examine les pratiques expérimentales de la science à travers l'histoire de l'eugénisme et de la génétique. Elle interroge sur la manière dont les idées historiques ont éclairé notre réflexion sur la différence[16].

Ghost Stories for Darwin explore les fantômes du racisme et du sexisme qui induisent des limites à la recherche de connaissances, à la manière dont on peut parvenir à savoir et sur ce qui peut être connu[17]. Ses écrits se situent à l’intersection des sciences sociales et des recherches en botanique pour questionner la façon dont nous comprenons la variation des espèces et la diversité des genres. Son travail favorise une réflexion disruptive sur la pensée binaire[18].

Son livre le plus récent est Holy Science: The Biopolitics of Hindu Nationalism (2019), qui explore les interactions entre le nationalisme religieux et la science en Inde[19]. Holy Science comprend des études de cas qui examinent les interconnexions entre la science et la religion, la manière dont elles sont façonnées par les contextes sociaux et les structures de pouvoir, ainsi que la manière dont leurs objectifs peuvent converger[20],[21].

Ses travaux actuels en études féministes se concentrent sur la possibilité de « décoloniser » la botanique, en examinant les liens entre les études postcoloniales et la biologie[22].

Banu Subramaniam a reçu le prix Ludwig Fleck 2016 de la Society for Social Studies of Science pour les études scientifiques et technologiques pour Ghost Stories for Darwin: The Science of Variation and the Politics of Diversity (2014)[2].

Ghost Stories for Darwin a également été sélectionné par Choice comme Outstanding Academic Title en 2015[7].

Holy Science: The Biopolitics of Hindu Nationalism (2019) a reçu le prix Michelle Kendrick du meilleur livre de la Society for Literature, Science, and the Arts en 2020[9].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Banu Subramaniam » (voir la liste des auteurs).
  1. « Banu Subramaniam », www.umass.edu (consulté le )
  2. « 4S Prizes | Society for Social Studies of Science », www.4sonline.org (consulté le )
  3. « Banu Subramaniam », UCLA Center for the Study of Women,
  4. (en) Betsy Hartmann, Banu Subramaniam et Charles Zerner, Making Threats: Biofears and Environmental Anxieties, Rowman & Littlefield Publishers, (ISBN 978-1-4616-6574-8, lire en ligne)
  5. (en) Maralee Mayberry, Banu Subramaniam et Lisa H. Weasel, Feminist Science Studies: A New Generation, Psychology Press, (ISBN 978-0-415-92696-6, lire en ligne)
  6. « 4S Prizes | Society for Social Studies of Science », www.4sonline.org (consulté le )
  7. (en-US) « Ghost Stories for Darwin awarded Fleck Prize », Illinois Press Blog (consulté le )
  8. (en) Banu Subramaniam, Holy Science: The Biopolitics of Hindu Nationalism, University of Washington Press, (ISBN 978-0-295-74558-9, lire en ligne)
  9. (en-US) « Award Winners | Society for Literature, Science, and the Arts » (consulté le )
  10. Hammonds et Subramaniam, « A Conversation on Feminist Science Studies », Signs: Journal of Women in Culture and Society, vol. 28, no 3,‎ , p. 923–944 (DOI 10.1086/345455, S2CID 146221022)
  11. UMass Amherst, « Four New Faculty Join UMass Amherst College of Humanities and Fine Arts », News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Banu Subramaniam, Ghost stories for darwin : the science of variation and the politics of diversity., Univ Of Illinois Press, (ISBN 978-0252080241, lire en ligne), p. 266
  13. « temp\formstud », people.duke.edu (consulté le )
  14. « NSF Award Search: Award#9553439 - MPWG: Breaking the Silences: A Faculty-Student Action Project for Graduate Women in Science and Mathematics », www.nsf.gov (consulté le )
  15. « POWRE: Impact of Soil Communities on Invasive Plant Species in Southern California », National Science Foundation (consulté le )
  16. « Ghost Stories for Darwin The Science of Variation and the Politics of Diversity », University of Illinois Press (consulté le )
  17. « 4S Prizes | Society for Social Studies of Science », www.4sonline.org (consulté le )
  18. Shattuck-Heidorn, « Ghost Stories for Darwin: The Science of Variation and the Politics of Diversity », Journal of the History of Sexuality, vol. 25, no 1,‎ , p. 209–211
  19. (en) « Banu Subramaniam's New Book Published », wgs.fas.harvard.edu (consulté le )
  20. (en-US) Subramaniam, « Holy Science: The Biopolitics of Hindu Nationalism », Public Seminar (consulté le )
  21. (en) Perur, « Science and the rise of nationalism in India », Nature, vol. 571, no 7766,‎ , p. 476–477 (DOI 10.1038/d41586-019-02243-x, lire en ligne)
  22. Subramaniam et Rivers, « Feminist Science Studies and the University: A Conversation with Banu Subramaniam and Daniel Lanza Rivers », Women's Studies, vol. 48, no 3,‎ , p. 246–260 (DOI 10.1080/00497878.2019.1603986, S2CID 202250516, lire en ligne )

Liens externes

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