Banguela

Banguela oberlii

Banguela
Illustration du fragment de mâchoire de l’holotype, avec coupe transversale.
119.57–113.2 Ma
1 collection
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Tetrapoda
Classe Sauropsida
Sous-classe Diapsida
Infra-classe Archosauromorpha
Clade Archosauria
Clade Avemetatarsalia
Clade Ornithodira
Clade  Pterosauromorpha
Ordre  Pterosauria
Sous-ordre  Pterodactyloidea
Clade  Azhdarchoidea

Genre

 Banguela
Headden & Campos, 2015

Espèce

 Banguela oberlii
Headden & Campos, 2015

Banguela est un genre de ptérosaure azhdarchoïde datant du Crétacé inférieur (étage Albien) dans ce qui est aujourd’hui le Brésil. Une seule espèce est connue : Banguela oberlii.

Découverte et dénomination

Le collectionneur suisse Urs Oberli a acquis un fragment de mâchoire de ptérosaure provenant de la Chapada do Araripe (en). En 2005, ce fragment a été décrit par André Jacques Veldmeijer et ses collègues, et attribué à Thalassodromeus sethi[1].

En 2015, Jaime Headden et Hebert Bruno Nascimento Campos ont désigné ce fossile comme appartenant à un genre distinct, Banguela, avec pour espèce type Banguela oberlii. Le nom générique est un mot portugais brésilien signifiant « édentée », utilisé de manière affectueuse pour désigner les femmes âgées. Le nom spécifique rend hommage à Oberli[2].

L’holotype, NMSG SAO 251093, a probablement été trouvé dans la Formation Santana, datant de l’Albien. Il se compose de la symphyse, l’extrémité avant fusionnée, des mâchoires inférieures[2].

Description

Banguela aurait eu une longueur de crâne estimée à environ 61 centimètres (2 pieds) et une envergure de plus de 3,7 mètres (12 pieds). La symphyse, longue de 273 millimètres (10,7 pouces), est courbée vers le haut et présente une dépression relativement courte à l’arrière supérieur. Le bord supérieur avant de la symphyse est tranchant. Le bord inférieur avant l’est aussi, mais ne présente pas de véritable crête. Aucune dent ni alvéole dentaire n’est visible sur le fragment[2].

Phylogénie

En 2005, Veldmeijer avait déjà relevé des similitudes avec Dsungaripterus, mais considérait que les données disponibles étaient insuffisantes pour en tirer des conclusions[1]. En 2015, Headden et Campos ont classé Banguela dans la famille des Dsungaripteridae, dans une position basale. Le cladogramme issu de leur analyse est présenté ci-dessous[2] :

Azhdarchoidea
Dsungaripteridae

Banguela oberlii




Dsungaripterus weii



Noripterus complicidens




Neoazhdarchia


Chaoyangopteridae



Azhdarchidae



Tapejaroidea

Thalassodromidae



Tapejaridae





Si Banguela était un ptérosaure dsungariptéride, il se distinguerait du reste du groupe par l’absence totale présumée de dents. D’autres groupes de ptérosaures, tels que les ptéranodontidés, les nyctosauridés et les azhdarchoïdes, ont également perdu leurs dents, ce qui suggère que la perte de dents pourrait s’être produite de manière indépendante au moins quatre fois chez les ptérosaures. Toutefois, comme les dsungariptéridés sont parfois considérés comme des azhdarchoïdes dérivés, il est possible que la perte de dents soit survenue plus souvent encore, surtout si l’on considère, selon la Loi de Dollo, que les azhdarchoïdes étaient à l’origine édentés[2],[3]. Si de nombreux cas de ce type ont réellement existé, Banguela pourrait illustrer le processus typique : développement de rhamphothèques cornées (sortes de becs) aux extrémités des mâchoires, accompagné d’un appauvrissement progressif de la dentition jusqu’à ce que les dents deviennent inutiles[2]. Étant donné que les dsungariptéroïdes possèdent certaines des dents les plus spécialisées parmi tous les sauropsides[4], l’édentation de Banguela pourrait indiquer une forme de spécialisation divergente.

Cependant, son identification en tant que dsungariptéride a été contestée par d’autres chercheurs, car aucun trait sans équivoque propre à ce groupe n’a été trouvé sur le spécimen type[5],[6],[7]. En 2018, une étude a proposé que Banguela soit en réalité une espèce de Thalassodromeus (T. oberlii), ce qui l’assignerait alors au clade des Thalassodromidae[6]. En 2020, McPhee et ses collègues ont considéré Banguela comme un genre valide, mais l’ont attribué à la famille des Chaoyangopteridae[7].

Voir aussi

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Banguela » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. A.J. Veldmeijer, M. Signore et H.J.M. Meijer, « Description of two pterosaur (Pterodactyloidea) mandibles from the upper Cretaceous Santana Formation, Brazil », Deinsea, vol. 11,‎ , p. 67–86
  2. Jaime A. Headden and Hebert B.N. Campos, « An unusual edentulous pterosaur from the Early Cretaceous Romualdo Formation of Brazil », Historical Biology: An International Journal of Paleobiology, vol. 27, no 7,‎ , p. 815–826 (DOI 10.1080/08912963.2014.904302, S2CID 129306469)
  3. B. Andres et T. S. Myers, « Lone Star Pterosaurs », Earth and Environmental Science Transactions of the Royal Society of Edinburgh, vol. 103, nos 3–4,‎ , p. 383–398 (DOI 10.1017/S1755691013000303, S2CID 84617119)
  4. Wilton, Mark P., Pterosaurs: Natural History, Evolution, Anatomy, Princeton University Press, (ISBN 978-0691150611)
  5. R.V. Pêgas, M.E.d. Leal et A.W.A. Kellner, « A Basal Tapejarine (Pterosauria; Pterodactyloidea; Tapejaridae) from the Crato Formation, Early Cretaceous of Brazil. », PLOS ONE, vol. 11, no 9,‎ , e0162692 (PMID 27655346, PMCID 5031394, DOI 10.1371/journal.pone.0162692 , Bibcode 2016PLoSO..1162692P)
  6. R. V. Pêgas, F. R. Costa et A. W. A. Kellner, « New Information on the osteology and a taxonomic revision of The genus Thalassodromeus (Pterodactyloidea, Tapejaridae, Thalassodrominae) », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 38, no 2,‎ , e1443273 (DOI 10.1080/02724634.2018.1443273, Bibcode 2018JVPal..38E3273P, S2CID 90477315)
  7. James McPhee, Nizar Ibrahim, Alex Kao, David M. Unwin, Roy Smith et David M. Martill, « A new ?chaoyangopterid (Pterosauria: Pterodactyloidea) from the Cretaceous Kem Kem beds of Southern Morocco », Cretaceous Research, vol. 110,‎ , Article 104410 (DOI 10.1016/j.cretres.2020.104410, S2CID 213739173, lire en ligne )
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