Bab el-Gasous

Bab el-Gasous
Tombeaux de l'Égypte antique

L'entrée de la tombe se trouve sur la gauche de la photo prise depuis le temple funéraire d'Hatchepsout
Emplacement Deir el-Bahari
(vallée des Nobles)
Construction XXIe dynastie
Coordonnées 25° 44′ 16″ nord, 32° 36′ 31″ est
Découvreur Eugène Grébaut et Georges Daressy
Fouillé par 1891

La tombe Bab el-Gasous (arabe : باب الجسس, « Porte des Prêtres »), située à Deir el-Bahari et découverte en 1891, est considérée comme la « Seconde cache » ou la « Cache des prêtres » car elle contenait de nombreuses momies de la XXIe dynastie.

Fouilles

La tombe a été fouillée par les égyptologues français Eugène Grébaut et Georges Daressy, en collaboration avec Urbain Bouriant et Ahmed Kamal, sous la direction de Mohamed Ahmed Abd al-Rassoul, qui avait également révélé l'emplacement de la Cache royale en 1881. L'entrée de la tombe se trouvait sur la zone plane, juste à l'extérieur du mur d'enceinte, devant le temple funéraire d'Hatchepsout. Cette découverte fut importante pour l'égyptologie, notamment en matière de religion, de momification et d'études des cercueils[1]. Il s'agit de la plus grande tombe intacte jamais découverte en Égypte[2]. Bien qu'appartenant aux tombes thébaines, cette tombe n'a jamais reçu de numéro de série[3].

Contenu

La tombe contenait[4] :

  • deux-cent-cinquante-quatre cercueils richement décorés (cent-un ensembles doubles), soit un total de cent-cinquante-trois ensembles de cercueils (fabriqués presque exclusivement avec du bois de figuier indigène, le figuier sycomore[5]),
  • cent-dix boîtes à ouchebtis,
  • soixante-dix-sept statuettes osiriennes en bois (la plupart creuses et contenant un papyrus),
  • huit stèles en bois,
  • deux grandes statues en bois (Isis et Nephtys),
  • seize paniers canopes en roseau,
  • cinq paniers ronds en roseau tressé,
  • une natte,
  • dix paniers de roseaux,
  • deux éventails,
  • cinq paires de sandales,
  • onze paniers de nourriture (viande, fruits, etc.),
  • six paniers de guirlandes florales,
  • cinq grands vases,
  • cinq pots,
  • une boîte avec des mains en bois et des barbes divines arrachées à des cercueils.

Parmi les défunts, il y a :

Dispersion du contenu

En 1893, le khédive Abbas II Hilmi d'Égypte offrit des groupes d'objets de la tombe à seize pays, en guise de cadeaux pour son accession au trône[6]. Aujourd'hui, son contenu est réparti dans trente musées à travers le monde[7]. En raison de cette dispersion, ces objets ont reçu peu d'attention de la part des chercheurs[1]. À l'occasion du 125e anniversaire de la découverte, le Centre d'études classiques et humanistes de l'université de Coimbra a lancé le projet « Porte des Prêtres », en collaboration avec l'université de Leyde, le Musée national des antiquités de Leyde, les Musées du Vatican et l'UCLA, afin de reconstituer la collection originale de Bab el-Gasous. Une nouvelle exposition d'objets de Bab el-Gasous a été inaugurée au Musée égyptien du Caire en 2021, suite au déménagement de la Cache royale[2],[8].

Galerie

Découverte initiale

Musée du Caire

Notes et références

Notes

Références

Bibliographie

  • Georges Daressy, « Les sépultures des prêtres d'Amon à Deir el-Bahari », Annales du service des antiquités de l'Égypte, no 1,‎ , p. 141–148 (lire en ligne) ;
  • (en) M. Maio, Proceedings of the 4th Biennial of Architectural and Urban Restoration. Host of the Itinerant Congress Hidden Cultural Heritage: Under Water, Under Ground and Within Buildings, CICOP Italia, (ISBN 978-88-909116-5-1, lire en ligne) ;
  • (en) Rogério Sousa, Alessia Amenta et Kathlyn M. Cooney, Bab El Gasus in Context: Rediscovering the Tomb of the Priests of Amun, Rome, "L'Erma" di Bretschneider, (ISBN 978-88-913-2071-1, lire en ligne) ;
  • (en) G. Giachi, M. C. Guidott, S. Lazzeri, N. Macchioni et L. Sozzi, « Wood identification of some coffins from the Necropolis of Thebes held in the collection of the Egyptian Museum in Florence », Journal of Cultural Heritage, no 47,‎ , p. 34-42 (ISSN 1296-2074) ;
  • (en) Anders Bettum, « Lot 14 from Bab el-Gasus (Sweden and Norway): The modern history of the collection and a reconstruction of the ensembles », dans Rogério Sousa, Body, Cosmos and Eternity. New research trends in the iconography and symbolism of ancient Egyptian coffins, Archaeopress Egyptology (no 3), (lire en ligne), p. 167-186 ;
  • (en) Lara Weiss, The Coffins of the Priest of Amun: Egyptian coffins from the 21st Dynasty in the collection of the National Museum of Antiquities in Leiden, Sidestone Press, coll. « Papers on Archaeology of the Leiden Museum of Antiquities » (no 17), , 101 p. (ISBN 978-9088904929, lire en ligne).
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