BLG 66 Belouga

BLG 66 Belouga

BLG66 Belouga exposé à l'Hexagone Balard
Présentation
Type Bombe anti-piste
Pays d'origine France
Date de création 1979
Fabricant Matra
Utilisateur(s) voir liste
Période d’utilisation 1979-2005
Caractéristiques
Longueur 333 cm
Diamètre 36 cm
Envergure 55 cm
Masse 305 kg
Explosif 151 sous-munitions
Quantité d'explosif 195 kg
Plateforme de lancement avions

La bombe lance-grenades BLG 66 Belouga est une bombe à sous-munitions anti-piste conçue par l'entreprise française Matra et entrée en service en 1979.

Caractéristiques

Pesant 305 kg, elle a une forme cylindrique et mesure 3,33 mètres de long pour un diamètre de 36 centimètres, 55 cm avec l'empennage. Elle transporte 151 sous-munitions polyvalentes d'une masse unitaire de 1,3 kg et d'un calibre de 66 mm (d'où son nom) de trois catégories d'une masse totale de 195 kg :

  • Type AC antichar, effective contre les véhicules blindés
  • Type EG, grenade à fragmentation contre les véhicules, matériel, et dans un rôle antipersonnel, rayon d'action létal estimé à 60 m.
  • Type IZ d'interdiction de zone, visant à détruire le revêtement des voies, donc contre les pistes d'aviation et les carrefours routiers et pouvant exploser plusieurs heures après leur largage[1],[2].

Après largage, la platine d'accrochage est éjectée avec retard, puis un parachute est extrait pour ralentir la munition. Les sous-munitions sont alors éjectées par couronnes successives, avec la possibilité pour le pilote de choisir (au préalable en cabine) la longueur de la zone à toucher soit une zone de 240 mètres de long sur 40 de large de 10 000 m2 soit une zone de 120 m sur 120 de 5 000 m2.

Elle peut être emportée par la majorité des avions de combat de l'armée de l'air française, dont les SEPECAT Jaguar[3], le Mirage F1 CT et le Mirage 2000, capable d'emporter quatre de ces bombes.

Historique

La mise en service de cette munition a commencé en 1979.

Elle a été utilisée par les avions Jaguar de l'armée de l'air française lors de deux missions de combat au-dessus de la base aérienne koweïtienne d'Al-Jaber alors sous contrôle irakien lors de l'opération Daguet pendant la guerre du Golfe de 1991 avant son retrait du service[4]. La première ayant lieu le 17 janvier 1991[5].

Les forces nigérianes de l'ECOMOG l'ont utilisée en 1997 sur la ville de Kenema lors de la guerre civile de Sierra Leone[6].

Opérateurs

70 % des munitions Belouga ont été vendues à l'exportation[7] :

  • Argentine : stock détruit en 2005 ;
  • France : ce pays a retiré du service cette arme entre 1996 et 2002, conformément à sa politique vis-à-vis des armes à sous-munitions[8] et l'intégralité du stock a été annoncé détruit en mars 2005[9] ;
  • Grèce ;
  • Inde ;
  • Irak : cette arme n'est en plus service dans l'armée irakienne depuis au plus tard la guerre d'Irak de 2003 ;
  • Koweït ;
  • Nigeria : vendu au début des années 1980. Plusieurs saisies par Boko Haram qui utilise les sous-munitions[10].

Références

Liens externes

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