BB 69000
| Exploitant(s) | SNCF |
|---|---|
| Désignation | BB 69001-69002 |
| Type | locomotive diesel |
| Motorisation | Diesel-hydraulique |
| Construction | 2 locomotives |
| Constructeur(s) | SFAC |
| Mise en service | 1964 |
| Effectif | 0 (2005) |
| Retrait | 1984 |
| Disposition des essieux | Bo'Bo' |
|---|---|
| Écartement | standard (1 435 mm) |
| Carburant | gazole |
| Moteur thermique |
2 moteurs Diesel SEMT Pielstick V16 PA4 185 |
| Transmission | hydraulique |
| Puissance continue | 3 100 / 3 520 kW |
| Masse en service | 84 t |
| Longueur | 19,000 m |
| Vitesse maximale | 140 km/h |
Les BB 69001 et BB 69002 sont deux prototypes de locomotives Diesel de grande puissance et à transmission hydraulique, construites en 1964 pour la SNCF à la même époque que les CC 70000, à transmission diesel-électrique. L'insuffisante fiabilité de leur transmission entraîne leur radiation prématurée en , après qu'elles ont assuré principalement la traction de trains de fret.
Elles ne doivent pas être confondues avec les BB 69200, dont l'apparence est totalement différente ; rattachées à la série BB 69000 par simplification, elles résultent d'une opération de rénovation et remotorisation de machines BB 66000.
Description
Ces machines ont été étudiées et construites par la société des Forges et Ateliers du Creusot[1]. Elles disposaient du même moteur Diesel SEMT Pielstick V16 PA4-185 (avec turbosoufflantes Hispano-Suiza) que les BB 67000 mais en double exemplaire, avec 3 100/3 520 kW (soit 4 215/4 785 ch) de puissance pour 84 t et une longueur de 19 m[1][2]. Chaque moteur actionnait une transmission hydraulique Voith L821gr que entraînait les roues d'un bogie par un train d'engrenages[1]. Leur vitesse était limitée à 140 km/h[2].
Elles reprenaient la silhouette des BB 67000 dessinée par Paul Arzens, mais les persiennes en double flèche trahissaient la présence des deux moteurs[3].
Carrière
Elles ont été commandées en novembre 1961, et la première a été mise en service le au dépôt d'Achères. À l'issue d'une période d'essais, cette machine a été mutée à celui de Chalindrey le , où la BB 69002 la rejoignit le . Les deux locomotives sont restées affectées à ce dépôt jusqu'à leur radiation[4].
Au début de leur carrière, elles ont tracté des rames de voitures voyageurs en compagnie des A1AA1A 68000, attelées avec un fourgon chaudière pour le chauffage à vapeur. Elles ont été écartées de ce service après l'apparition des CC 72000 aptes au chauffage électrique et affectées alors au trafic de marchandises, notamment les trains complets de potasse d'Alsace[5].
| Image externe | |
| la BB 69001 à Chalindrey sur bahnbilder.de | |
Pendant sa période d'essais, la BB 69001 a parcouru les lignes Grenoble - Veynes (ligne des Alpes) et Achères - Versailles via la grande ceinture ou Paris-Saint-Lazare - Caen. Par la suite, les deux exemplaires ont assuré quelques circulations sur Paris-Est - Troyes - Belfort - Mulhouse - Bâle mais ont été cantonnées le plus souvent à l'étoile de Saint-Dizier, avec quelques incursions vers Vesoul - Belfort[5]. La 69001, victime d'une collision[Quand ?] avec un camion près de Saint-Dizier et gravement endommagée, a été réparée et a pu reprendre son service[4].
Les BB 69000 connaissaient des problèmes récurrents de fiabilité de leur transmission hydraulique qui engendraient de fréquents passages en atelier et des coûts de maintenance élevés, également dus à leur double motorisation[6]. Ce constat, conjugué à l'extension des électrifications qui diminuait les besoins en machines diesel, a conduit la SNCF à prononcer leur réforme après seulement vingt ans de service. À leur radiation le pour la BB 69001 et le pour la BB 69002, les deux locomotives avaient parcouru respectivement 1 400 000 et 1 600 000 km[4]. Après démontage d'organes récupérables à Sotteville-lès-Rouen, les deux prototypes ont été ferraillés[5].
Modélisme
Les BB 69001 et BB 69002 ont été reproduites à l'échelle HO par l'artisan Carpena et Goupille à la fin des années 1980. Il s'agissait d'un kit de transformation avec carrosserie en résine à adapter sur un châssis de BB 67001 première génération Jouef.
Références
- « Locomotive Diesel-hyrdarulique de 3100/3520 kW MTE - SFAC - VOITH - BB 69000 », Revue de l'Association Française des Amis du Chemins de Fer, , p. 178-187
- [Collectif], Le patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, t. II, éditions Flohic, , 971 p. (ISBN 978-2-8423-4069-8), p. 852.
- ↑ Loïc Fieux, « 100 ans de Paul Arzens: panorama du diesel français », Correspondances ferroviaires, no 7, , p. 26-27.
- Collardey et Poggi 1984, p. 40.
- Collardey et Poggi 1984, p. 41.
- ↑ Clive Lamming, Cinquante ans de traction à la SNCF : enjeux politiques, économiques et réponses techniques, éditions du CNRS, coll. « Conservation du patrimoine », , 311 p. (ISBN 978-2-2710-5450-0), p. 156.
Voir aussi
Bibliographie
- [Collectif], Rail Passion, no 11 hors série « Les diesels de ligne », (ISSN 1296-5537).
- Bernard Collardey et Jean-Louis Poggi, « BB 69000 et CC 70000 : c'est fini... », La Vie du rail, no 1933, , p. 40-41.
- Olivier Constant, « Les BB 69000, incroyablement puissantes », Le Train, no 41 « L'encyclopédie du matériel moteur - tome 7 : locomotives locomoteurs et locotracteurs Diesel (2e partie) », , p. 36-37 (ISSN 1296-5537).
- Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, Paris, N.M., 1969, réédition 1978.
Article connexe
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