Bérénice Bejo

Bérénice Bejo
Bérénice Bejo en 2023
Nom de naissance Berenice Consuelo Bejo
Naissance
Buenos Aires (Argentine)
Nationalité Française
Argentine
Profession Actrice
Films notables Meilleur Espoir féminin
OSS 117 : Le Caire, nid d'espions
The Artist
Le Passé

Bérénice Bejo, née Berenice Consuelo Bejo le à Buenos Aires (Argentine), est une actrice franco-argentine.

En 2012, pour The Artist, elle reçoit le César de la meilleure actrice et concourt à l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle reçoit pour Le Passé le prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes en 2013.

Biographie

Jeunesse et formation

Dès l'âge de trois ans, Bérénice Bejo quitte, avec ses parents, l'Argentine en pleine dictature militaire pour aller vivre en France. Très tôt, son père Miguel Bejo (es)[1], réalisateur argentin issu d'une famille de musiciens[2], la plonge dans la culture cinématographique et l'inscrit aux cours de l'école de théâtre Les Enfants Terribles[3]. De cette période, elle déclare « Quand j'étais petite, on regardait un film en famille chaque samedi. Mon père devait avoir 3 000 cassettes vidéo. » Elle est particulièrement marquée par Singin' in the Rain : « Les chants, les danses, l'émotion, je trouvais ça incroyable. Le film The Artist a été pour moi le plus beau cadeau de ma vie, car j'avais l'impression d'être dans Singin' in the Rain »[4]. Elle vit alors près de Rambouillet et fréquente le même collège que Thierry Henry. Elle passe le baccalauréat C option facultative de théâtre au lycée Louis-Bascan.

Elle effectue ses premières apparitions à l'écran dans les courts métrages Pain perdu en 1993, Enceinte ou lesbienne pour L'amour est à réinventer en 1996, et interprète le personnage de Karine dans Les Sœurs Hamlet en 1998.

Débuts (années 2000)

En 2000, elle poursuit sa carrière grâce à des petits rôles dans La Captive et Passionnément. Elle obtient enfin un premier rôle grâce à Meilleur Espoir féminin, sous la direction de Gérard Jugnot. Sa prestation d'apprentie comédienne lui vaut d'être nommée au César du meilleur espoir féminin.

En 2001, Bérénice Bejo décroche le rôle de Christiana dans la production hollywoodienne Chevalier de Brian Helgeland, incarnant la confidente de Shannyn Sossamon à l'écran.

En 2002, elle tourne en France aux côtés de Marie-France Pisier et Guillaume Depardieu dans Comme un avion.

En 2003, Bérénice Bejo est à l'affiche de Vingt-quatre Heures de la vie d'une femme de Laurent Bouhnik, où elle interprète Olivia, une jeune fille déroutante, qui séduit Michel Serrault par sa beauté et sa vitalité.

Tournant à deux reprises sous la direction de Steve Suissa, elle séduit tour à tour Stéphane Freiss et Titoff, respectivement dans Le Grand Rôle (2004), une comédie sur le monde des acteurs, et Cavalcade (2005), un drame abordant le thème du handicap.

En 2006, elle effectue un retour en force en s'illustrant aux côtés de l'agent OSS 117, alias Jean Dujardin, dans OSS 117 : Le Caire, nid d'espions réalisé par Michel Hazanavicius. Il s'agit de la première collaboration du trio.

En 2007, elle fait une apparition dans le court métrage La Pomme d'Adam de Jérôme Genevray, avant d'incarner de petits rôles dans La Maison de Manuel Poirier et 13 m² de Barthélemy Grossmann[5].

En 2008, elle apparaît dans la distribution de deux comédies romantiques : Modern Love de Stéphane Kazandjian et Bouquet final de Michel Delgado. La même année, elle met au monde son premier enfant, fruit de sa relation avec le réalisateur Michel Hazanavicius.

En 2009, elle participe au documentaire de Serge Bromberg, L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot. Le documentaire reconstruit le film L'Enfer tourné en 1964 par Clouzot[6] est resté inachevé, en alternant images réelles et scènes de lecture entre Jacques Gamblin et Bérénice Bejo.

Consécration avec The Artist (depuis 2012)

En 2011, elle joue dans La Traque d'Antoine Blossier aux côtés de Grégoire Colin.

Elle retrouve Jean Dujardin dans le film muet et en noir et blanc The Artist, réalisé par son compagnon, Michel Hazanavicius, qui ressuscite, entre pastiche et célébration, l'âge d'or du cinéma classique hollywoodien. Elle y interprète le rôle de Peppy Miller, jeune étoile du cinéma parlant, amoureuse de la star déchue du muet George Valentin. Le film connaît un grand succès critique et public (près de trois millions d'entrées) et est sélectionné au Festival de Cannes 2011. Il connaît également une brillante carrière à l'étranger et notamment aux États-Unis.

Nommé, en , dans six catégories des Golden Globes, le long métrage gagne trois récompenses : meilleure comédie, meilleur acteur dans une comédie et meilleure musique originale (Ludovic Bource). Cité peu après douze fois aux BAFTA du cinéma britannique, The Artist obtient sept trophées dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur.

En , elle rejoint la distribution du film Populaire de Régis Roinsard, aux côtés de Romain Duris et Déborah François[7].

Après ses nominations successives, comme meilleur rôle secondaire, aux Golden Globes et aux SAG Awards puis comme meilleure actrice aux BAFTA, elle apprend, le , qu'elle est également nommée aux Oscars en tant que meilleure actrice dans un second rôle pour The Artist[8].

Un mois après, elle reçoit le César de la meilleure actrice pour The Artist. Au total, le film obtient six récompenses lors de la 37e cérémonie dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur. The Artist est ensuite couronné par cinq Oscars à Hollywood, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur. Cette série de récompenses se poursuit, avec l'obtention du Prix Romy-Schneider en .

Cette même année, elle est la maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes 2012[9].

Elle participe, aux côtés d'Emir Kusturica, à l'adaptation du roman Au bonheur des ogres de Daniel Pennac[10], et est également la voix parlée française de la princesse Mérida, héroïne du film d'animation des studios Pixar : Rebelle.

En 2013, elle reçoit le Prix d’interprétation féminine au 66e Festival de Cannes pour son rôle de mère d'une famille recomposée en perte de repères dans Le Passé du cinéaste iranien Asghar Farhadi.

En 2020, elle fait partie du jury du 70e Festival de Berlin, présidé par Jeremy Irons ; puis elle est présidente du jury du Festival du film britannique de Dinard 2021.

Vie publique

Proche des idées de gauche, elle a voté pour Benoît Hamon en 2017, puis pour Yannick Jadot en 2022[2]. Elle « se sent en phase » avec l’essayiste et député européen Raphaël Glucksmann.

L'actrice a soutenu en 2023 le mouvement contre le projet de réforme des retraites par un texte adressé au chef de l’État[11] afin de demander le retrait immédiat du projet de réforme, considéré comme « injuste, inefficace, touchant plus durement les plus précaires et les femmes », en plus d'être rejeté « par l'immense majorité de la population, et même minoritaire à l'Assemblée nationale »[11].

Vie privée

Au début des années 2000, elle est en couple avec l'acteur néo-zélandais Martin Henderson[12].

Depuis le milieu des années 2000, elle partage sa vie avec le réalisateur français Michel Hazanavicius, avec qui elle a eu deux enfants, nés en et [13].

Elle a trois sœurs.

Filmographie

Cinéma

Longs métrages

Courts métrages

  • 1996 : Enceinte ou lesbienne de Françoise Decaux-Thomelet pour L'@mour est à réinventer : la fille
  • 2002 : Une petite fée de Jérôme Genevray : la jeune femme enceinte
  • 2003 : Jeux de plage de David D'Aquaro : Marthe
  • 2004 : Sans douleur d'Éric Paccoud
  • 2004 : Ciao bambino de Pascal Chauveau : Liccia
  • 2007 : La Pomme d'Adam de Jérôme Genevray : la jeune femme dans le métro
  • 2007 : Un homme peut en cacher un autre de Thomas Rio : Inès/Adèle
  • 2008 : Le courrier du parc de Agnés Caffin : la jeune femme
  • 2011 : Black Oui-oui de George Abitbol : Melinda
  • 2012 : Aujourd'hui de Nicolas Saada

Documentaire

Télévision

Doublage

Théâtre

Narration de livre audio

  • 2017 : Le Fabuleux Voyage d'Arwenn (livre-CD) de Charlotte Courtois, éd. des Braques - Narratrice

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. Biographie de Bérénice Bejo sur le site canalplus.fr.
  2. « Bérénice Bejo, franche de vie », sur Libération (consulté le ).
  3. « École de théâtre Les Enfants Terribles », sur lesenfantsterribles.fr, Les Enfants Terribles (consulté le ).
  4. Marine Guillain, « Bérénice Bejo : « Je suis une simple spectatrice », 20 minutes, .
  5. Zoé Félix, Bérénice Béjo - La Pomme d'Adam - Jerôme Genevray Sur le site films7.com.
  6. France Inter, 17 avril 2010 [1]
  7. « Romain Duris, Déborah François, Bérénice Béjo, Nicolas Bedos, Mélanie Bernier, Eddy Mitchell et Miou-Miou dans un premier film », Le Blog d’Écran Noir, .
  8. « The Artist triomphe aux Golden Globes », Le Figaro, .
  9. Cannes : Béjo maîtresse de cérémonie, Le Figaro, .
  10. Raphaël Personnaz & Bérénice Béjo dans Au bonheur des ogres - AlloCiné, .
  11. "Retraites: des artistes et influenceurs vent debout contre la réforme" le 24/03/2023 dans Le Bien public [2]
  12. (en) Martin Henderson - Now that I'm older I don't give a… Sur le site thebigidea.co.nz du .
  13. « Bérénice Bejo a 45 ans : son mari, son rôle de mère et sa route vers le succès », sur amomama.fr.

Liens externes

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