Aurora Arnaiz

Aurora Arnaiz Amigo, née à Sestao le 13 mai 1913 et morte le 13 janvier 2009 à Mexico, est une écrivaine, universitaire, avocate basque et républicaine espagnole, engagée dans la guerre d'Espagne.

Elle doit s'exiler en France, puis au Mexique, à la suite de l'avance des troupes du dictateur Franco.

Biographie

Fille de Francisco Arnáiz, leader syndicaliste, elle connait très tôt les luttes sociales[1].

Elle étudie d'abord à Bilbao, au collège de Juana Whitney, mère de María et Ramiro de Maeztu[2]. puis à l'école de Commerce où elle sort diplômée en 1933. Elle étudie ensuite le droit à l'Université Centrale de Madrid et réside pendant un temps à la Residencia de Señoritas de Madrid[3].

Guerre d'Espagne

Lorsque la guerre d'Espagne éclate, elle a seulement 23 ans, mais elle s'engage intensément contre les troupes franquistes. Elle dirige notamment une colonne des Jeunesses socialistes unifiées dans la bataille de Madrid[4],[5].

En 1937, elle épouse José Cazorla, nommé par le gouvernement de la République premier gouverneur d'Albacete, puis de Guadalajara[6]. Ils ont un fils, prénommé Carlos. Le couple est arrêté en mars 1939 et le petit Carlos meurt le 23 mars sous les yeux d'Aurora[7] dans la prison de Guadalajara dans laquelle la famille est incarcérée[8].

À la fin de la guerre, José rejoint la résistance anti-franquiste à Madrid, Aurora rejoint Paris pour aider les exilés et réfugiés de la guerre d'Espagne[9].

L'exil républicain

Le 1er décembre 1939, elle parvient à rejoindre Saint-Domingue, puis Cuba. C'est là qu'elle apprend l'assassinat de son mari, fusillé par les franquistes au cimetière de La Almudena de Madrid[10].

Elle décide de s'exiler définitivement au Mexique, où elle refait sa vie personnelle et professionnelle, témoin et actrice de la guerre d'Espagne[11].

Dans ce pays, elle devient une universitaire reconnue[12], notamment en tant que professeure à l'université nationale autonome du Mexique[13], et une écrivaine émérite[14].

Elle meurt, en exil, le 21 janvier 2009, à Mexico[15].

Notes et références

  1. José Ramón Zabala, « Biografía de Aurora Arnáiz », La Cultura de los Exilios Vascos
  2. (es) opinion, « Aurora Arnáiz Amigo », sur Nueva Revolución,
  3. (es) Ruperto Patiño Manffer, « HOMENAJE PÓSTUMO A LA DRA. AURORA ARNÁIZ AMIGO, MAESTRA EMÉRITA DE LA FACULTAD DE DERECHO », Revista de la Facultad de Derecho de México, vol. 59, no 251,‎ , p. 125–133 (ISSN 2448-8933, DOI 10.22201/fder.24488933e.2009.251.60862, lire en ligne, consulté le )
  4. (eu) « Arnáiz Amigo, Aurora - Auñamendi Eusko Entziklopedia », sur aunamendi.eusko-ikaskuntza.eus
  5. Lisa Lines, « Female Combatants in the Spanish Civil War: Milicianas on the Front Lines and in the Rearguard », Journal of International Women's Studies, vol. 10, no 4,‎ , p. 168–187 (ISSN 1539-8706, lire en ligne, consulté le )
  6. María Torres, « Aurora Arnaiz Amigo », Búscame en el ciclo de la vida
  7. (es) María Torres, « Aurora Arnáiz Amigo », sur Periodismo alternativo, (consulté le )
  8. (es) « Arnaiz Amigo, Aurora », sur Fundación Pablo Iglesias, (consulté le )
  9. (en) Nagore Sedano, « Los muñecos de guiñol en las memorias de guerra de Aurora Arnáiz: una reformulación de la persona legal », Journal of Gender and Sexuality Studies / Revista de Estudios de Género y Sexualidades, vol. 44, no 2,‎ , p. 48–62 (ISSN 2637-9961, DOI 10.14321/jgendsexustud.44.2.0048, lire en ligne, consulté le )
  10. « Arnáiz Amigo, Aurora - Auñamendi Eusko Entziklopedia », sur aunamendi.eusko-ikaskuntza.eus
  11. (es) « Transterrados en México: trazos », sur www.casamerica.es (consulté le )
  12. [vidéo] « Maestros detrás de las ideas. Aurora Arnaiz Amigo. Entre el Estado y la justicia », TV UNAM, , 27:2 min (consulté le )
  13. « Ciencia política : estudio doctrinario de sus instituciones | WorldCat.org », sur search.worldcat.org (consulté le )
  14. (es) « Aurora Arnaiz, la mujer que amó la justicia desde la cuna », sur EITB Radio Televisión Pública Vasca,
  15. (es) « Arnaiz Amigo, Aurora », sur Fundación Pablo Iglesias, (consulté le )

Liens externes

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