Assemblée de l'union des Comores

Assemblée de l'union des Comores
(sw) Ɓaraza wa Udzima wa Komori
(ar) Jameiat Aitihad Juzur Alqamar

جمعية اتحاد جزر القمر

11e législature

Logo de l'Assemblée de l'union des Comores.
Présentation
Type Monocaméral
Création
(forme actuelle)
Lieu Moroni
Durée du mandat 5 ans
Présidence
Président Moustadroine Abdou (CRC)
Élection 3 avril 2020
4 avril 2025
Structure
Membres 33 députés
Composition actuelle.
Groupes politiques

Gouvernement (31)

Opposition (2)

Élection
Système électoral Uninominal majoritaire à deux tours
Dernier scrutin 12 février 2025

Palais du peuple de Hamramba

Divers
Voir aussi Politique aux Comores

L'Assemblée de l'union des Comores (en comorien : Ɓaraza wa Udzima wa Komori ; en arabe : جمعية اتحاد جزر القمر (Jameiat Aitihad Juzur Alqamar)) — aussi connu sous le nom d'Assemblée nationale — est le parlement monocaméral des Comores, siège du pouvoir législatif du pays.

Elle est composée de 33 membres — appelés « députés » — élus pour un mandat cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

Histoire

Le conseil général mis en place en 1946 lors de la création du territoire des Comores est la première assemblée de l'archipel des Comores. Selon la loi en vigueur, les élus sont issues de deux collèges électoraux distincts, celui des électeurs de droit commun et celui des électeurs de droit local. En 1956, la loi-cadre Defferre est votée et fusionne les deux collèges électoraux en un collège électoral unique.

En 1961, une loi concernant le régime d'autonomie de gestion est votée pour les Comores, le président du conseil devient président du gouvernement local. Elle est composée de 39 conseillers dont 4 Mahorais. En 1968, les pouvoirs de l'assemblée sont élargis. Les accords du 15 juin 1973 signés par le président du Conseil Ahmed Abdallah Abderamane et le ministre de l'Outre-mer, Bernard Stasi, précisent qu'en cas de victoire des indépendantistes pendant la période transitoire, l'assemblée du territoire deviendra une assemblée constituante. Celle-ci propose une constitution le . La première assemblée n'est élue qu'après la chute d'Ali Soilih. Elle compte 18 députés de Grande Comore, 15 d'Anjouan et 5 de Mohéli, élus dans des circonscriptions à siège unique.

Après la crise séparatiste de 1997, l'Assemblée nationale ne se réunit plus. De nouvelles institutions sont mises en place localement et en 2002 la nouvelle Constitution met en place l'assemblée actuelle.

En décembre 2014, l'Assemblée met en place le Parlement des jeunes, composé de 33 personnes (24 âgés de 15 à 18 ans, 9 âgés de 18 à 21 ans)[1].

Système électoral

Depuis 2018

L'Assemblée est composée de 33 sièges élus pour un mandat de cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans autant de circonscriptions. Dans chacune d'entre elles, le candidat ayant recueilli la majorité absolue au premier tour l'emporte. À défaut, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête au premier, et celui recueillant le plus de voix est déclaré élu[2]. Une loi votée en février 2023 augmente le nombre de circonscriptions nationales à pourvoir au scrutin direct de 24 à 33 afin d'améliorer la représentativité des différentes circonscriptions. L'île de Grande Comore compte 16 sièges, 12 pour Anjouan et 5 pour Mohéli[3],[4].

Enfin, deux sièges sont réservés pour les députés représentant les Comoriens établis hors des Comores[4]. Dans la pratique, ses sièges ne sont pas pourvus par l'absence de loi sur la mise en place des circonscriptions de l'étranger[5].

Historique

Jusqu'à la réforme constitutionnelle de 2018, l'Assemblée est composée de 33 sièges renouvelés tous les cinq ans, dont 24 directement par la population au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans autant de circonscriptions. Dans chacune d'entre elles, le candidat ayant recueilli la majorité absolue au premier tour l'emporte. À défaut, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête au premier, et celui recueillant le plus de voix est déclaré élu.

Les 9 sièges restants sont pourvus au scrutin indirect par les assemblées des trois îles constitutives de l'union des Comores — Grande Comore, Anjouan et Mohéli — à raison de trois sièges chacune[6]. Ce nombre a déjà fait l'objet d'une réduction, chaque île étant auparavant dotée de cinq sièges pour un total de quinze au scrutin indirect et dix huit directement élus[7].

Notes et références

  1. L’Assemblée de l’Union des Comores a mis en place le parlement des jeunes, www.gouvernement.km, 22 décembre 2014 (consulté le 28 décembre 2017)
  2. Union interparlementaire, « Comores Assemblée de l'Union : Texte intégral », sur archive.ipu.org (consulté le ).
  3. « Comores : les élections législatives et communales auront lieu en janvier et février 2025 », sur RFI, Radio France internationale, (consulté le ).
  4. « Décret N°23-018/PR portant promulgation de la loi N°23-002/AU du 6 février 2023, fixant le nombre de circonscriptions électorales de l'élection des membres de l'Assemblée de l'union des Comores » [PDF], sur droit-et-politique-en-afrique.info, (consulté le ).
  5. A. S. Kemba, « Elections législatives et communales : Le collège électoral convoqué pour un double scrutin », sur alwatwan.net, Al-Watwan, (consulté le ).
  6. Inter-Parliamentary Union, « IPU PARLINE database: COMORES (Assemblée de l'Union), Texte intégral » (consulté le )
  7. « Comores: incidents lors de la session parlementaire », sur RFI, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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