Armand Heins

Armand Heins
Armand Heins dans son atelier, photographié par Edmond Sacré en 1913.
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Gand
Sépulture
Westerbegraafplaats, Ghent (d)
Nationalité
Activités
Lieu de travail
Père
Nicolas Heins (d)

Armand Heins, né à Gand le et mort dans la même ville le , est un peintre, graveur, dessinateur, illustrateur et aquafortiste belge.

Biographie

Famille

Armand (Armandus Joannes Maria) Heins, né rue du Brabant à Gand le , est le fils de Jean Nicolas Heins (1823-1908), imprimeur d'art et lithographe, et de Thérèse Jeanne Demaertelaere (1816). Son oncle maternel est le peintre Louis Demaertelaere (1819-1864). Son frère aîné, Julien Heins (1855-1910), est compositeur et son frère cadet Maurice Heins (1860-1936) avocat et auteur d'ouvrages relatifs à l'histoire de Gand[1].

Formation

Tout en travaillant dans l'atelier paternel, Armand Heins est, de 1869 à 1879, étudiant à l'Académie des beaux-arts de Gand et l'élève de Théodore Canneel. En 1876, son talent est remarqué par la revue française L'Illustration, où il publie une planche intitulée La Pacification de Gand. Grâce à l'obtention du premier prix en dessin d'après le modèle vivant, il obtient une bourse de l'Académie de Gand en 1879, et peut parfaire sa formation en voyageant à Paris, en Italie et aux Pays-Bas. En 1880, Camille Lemonnier lui confie la réalisation de 31 illustrations de La Belgique illustrée[2].

Gravant sur pierre dès 1875, il essaie plus tard de réaliser des eaux-fortes, sans bénéficier d'une formation comme aquafortiste. Vers 1884, cependant, il parvient à atteindre un niveau suffisant et devient membre effectif de la Société des Aquafortistes belges, de même que de la Société Nationale des Aquarellistes et Pastellistes de Belgique[2].

Carrière

Dans les années 1880, Armand Heins effectue de nombreux voyages aux Pays-Bas, tout en représentant les sites belges de Flandre, du littoral et de l'Ardenne. Il s'implique très activement dans la vie culturelle gantoise et illustre plusieurs albums représentant les cortèges historiques de la ville. Ses lithographies sont publiées dans plusieurs revues telles que Le Globe[3]. En 1902, il envoie des œuvres à l'Exposition Internationale des Arts décoratifs modernes de Turin[2].

Armand Heins, féru d'histoire, devient membre du conseil d'administration du Cercle historique et archéologique de Gand, dès sa fondation en 1893. Il y joue un rôle majeur au sujet de la conservation des monuments historiques et de l'urbanisation de la ville[3].

La mort de son père en 1908, signifie pour Armand Heins la fin de ses activités dans l'atelier familial. Au début de la Première Guerre mondiale, il s'installe à Laethem-Saint-Martin. Son activité et son enthousiasme déclinent et ses publications se raréfient. En 1929, il revient vivre dans la maison de ses défunts parents, où il meurt, à l'âge de 82 ans, le [1].

Œuvre

Caractéristiques

Armand Heins grave et peint des paysages, des animaux, des fermes, des portraits et des vues de villes. Plus de 200 gravures sont répertoriées en 1915 par Paul Bergmans, bibliothécaire en chef de l'Université de Gand[2].

Collections muséales

Des œuvres d'Armand Heins sont conservées au Musée des Beaux-Arts de Gand, au Béguinage d'Alost et au Rijksmuseum Amsterdam[2].

Galeries

Peintures conservées au Musée des Beaux-Arts de Gand

Gravures conservées au Rijksmuseum Amsterdam

Références

  1. « État-civil de Gand », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  2. Berko et Berko 1998, p. 270.
  3. (nl) Geert Vandamme, « Armand Heins », Gandavum, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Patrick Berko et Viviane Berko, Dictionnaire des peintres d'animaux belges et hollandais nés entre 1750 & 1880, Knokke, Berko, coll. « Fine Arts », , 545 p. (ISBN 978-9027452405).
  • (nl) Geert Vandamme, « Armand Heins », Gandavum, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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