Armand Bernard

Armand Bernard
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Activités

Armand Bernard est un acteur français, également chanteur[1] et compositeur de musique de film, né le à Colombes et mort le à Paris (13e arr.)[2].

Biographie

Né dans une famille de journalistes (son père et son grand-père)[2], il est très jeune passionné par le théâtre. Il joue dans une troupe d'amateurs à Asnières-sur-Seine où il vit. Sur les conseils d'Eugène Silvain qui est un ami de son père, il prépare le Conservatoire pendant quatre ans avant d'y être admis[3] et en sort en 1916 avec un second prix de tragédie[4]. Il effectue un bref passage à la Comédie-Française[5].

En 1921, il obtient un grand succès au cinéma dans le rôle de Planchet, valet de d’Artagnan[6], dans la version des Trois Mousquetaires d'Henri Diamant-Berger. Il joue ensuite, entre autres, dans Le Miracle des loups (1924) et Le Joueur d'échecs (1927), films de Raymond Bernard, ou encore dans le Napoléon (1927) d'Abel Gance.

Après une vingtaine de films muets, Armand Bernard prend le tournant du cinéma parlant et figure dans plus d'une centaine de films, le plus souvent des comédies où sa diction grave et son air digne apportent une note comique. Il joue notamment dans : Le Million de René Clair avec Annabella (1931) ; deux films réalisés en 1938 par Christian-Jaque : Les Disparus de Saint-Agil avec Erich von Stroheim et Michel Simon, et Raphaël le tatoué avec Fernandel ; Destins de Richard Pottier avec Tino Rossi (1946), ou encore Souvenirs perdus de Christian-Jaque en 1950. Armand Bernard chante dans quelques-uns de ses rôles, dont celui qu'il interprète dans Dactylo de Wilhelm Thiele (1931)[6].

En 1940, parce qu'il est de confession juive, il est déchu de la nationalité française par la législation de Vichy. Sa carrière s'arrête, il se cache près de Grenoble. Après-guerre, il fera encore une quarantaine de films.

Parallèlement à sa carrière au cinéma, il se produit épisodiquement au théâtre et au music-hall. Il apparait pour la dernière fois sur les planches en 1962, tandis que ses disques publiés par Ultraphone témoignent de sa carrière de chanteur fantaisiste.

Mort le à l'Hôpital de la Salpêtrière dans le 13e arrondissement de Paris[7], Armand Bernard est inhumé au cimetière ancien d'Asnières-sur-Seine[8].

Filmographie

Acteur de cinéma muet – Période 1914-1927

Acteur de cinéma parlant – Période 1930-1940

Acteur de cinéma parlant – Période 1945-1964

Co-scénariste

1925 : L'Éveilleur d'instincts, d'Émile Champetier (en coll. avec Émile Champetier)

Compositeur de musiques de film

Théâtre

Discographie – Chanteur

  • 20 disques 78 tours pour les labels Polydor, Columbia et Odéon entre 1930 et 1933
  • Ses grands succès en 45T : Le petit oiseau joli, La tirelire, Si tu veux, Miaou, C'est le Printemps

Notes et références

  1. « La vache et l'oiseau (René Bussy) Armand Bernard », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  2. « Acte de naissance à Colombes, n° 120, vue 33/136, avec mention marginale du décès à Paris en 1968. », sur Archives départementales des Hauts-de-Seine (consulté le )
  3. Paris-Soir dimanche, 20 juin 1937, p.15.
  4. Anne Bongrain, Le Conservatoire de Paris, 1900-1930 : documents historiques et administratifs, Paris, Vrin, , 750 p. (ISBN 978-2-7116-2398-3, BNF 42627971), p. 476
  5. Olivier Barrot et Raymond Chirat, Noir & Blanc, 250 acteurs du cinéma français 1930-1960, Flammarion, 2000 (ISBN 2-08-067877-9) p. 68
  6. Olivier Barrot et Raymond Chirat, op.cit., p. 69
  7. Archives de Paris 13e, acte de décès no 1909, année 1968 (vue 2/11)
  8. Cimetières de France et d'ailleurs

Liens externes

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