Argo (Q151)

Argo

L'Argo, en 1944

Type Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Chantiers DubigeonNantes
Quille posée 25 août 1927
Lancement 11 avril 1929
Armé 12 février 1933
Statut désarmé en 1946
Équipage
Équipage 5 officiers, 66 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 x 3 000 ch
Électrique : 2 x 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 milles à 7 nœuds (surface)
100 milles à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Arsenal de Brest

L'Argo est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1929, il appartient à la série M6. Il est l'un des cinq sous-marins de cette classe, sur trente-et-un, à survivre à la Seconde Guerre mondiale[1].

Histoire

Développement

L'Argo fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q151, l'Argo est lancé le et mis en service le .

Seconde Guerre mondiale

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 4e division de sous-marins, basée à Brest, qu'il forme avec Le Centaure, le Pascal et le Henri Poincaré[2].

À partir du , il assure avec Le Centaure la surveillance des Açores et des Canaries, où s'est réfugiée une partie de la flotte de commerce allemande, suspectée de servir de ravitailleurs aux U-Boote allemands[3]. La 4e DSM est affectée à Casablanca à partir du 6 février 1940[4]. Il reste avec Le Centaure au Maroc jusqu'au , lorsqu'ils sont transférés à Dakar pour former, avec l'Archimède, la 3e division[5]. Ils échappent ainsi aux combats de l'opération Torch et constituent les meilleures unités de la flotte sous-marine de la France combattante, avec le Casabianca et Le Glorieux[6].

Les sous-marins français sont alors tour à tour envoyés aux États-Unis pour une modernisation. L'Argo quitte Dakar en août 1943 mais, jugé trop usé pour une refonte complète, il est transféré dans les écoles d'écoute sous-marine de New London puis de Key West. Rentré en France en mars 1945 pour y être désarmé le [7].

Personnalités ayant servi sur le navire

Notes et références

  1. Il s'agit d’Argo, Archimède, Casabianca, Le Centaure et Le Glorieux.
  2. Huan 2004, p. 49
  3. Picard 2006, p. 33-35
  4. Huan 2004, p. 64
  5. Huan 2004, p. 127
  6. Huan 2004, p. 147
  7. Picard 2006, p. 88

Bibliographie

  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, , 240 p. (ISBN 978-2-915379-07-5 et 2-915-37907-6, OCLC 55595422)
  • Claude Picard, Les Sous-marins de 1 500 tonnes, Rennes, Marines Editions, , 119 p. (ISBN 978-2-915379-55-6 et 978-2-915-37955-6, OCLC 421731181, BNF 40993561)
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