Arabe turc

Arabe turc

Tête d'un cheval arabe turc de robe grise
Région d’origine
Région Turquie
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1,52 m environ
Tête Profil concave
Autre
Utilisation Course de chevaux

L’Arabe turc (turc : Türk Arap) est la race de chevaux de selle de type arabe propre à la Turquie. Elle constitue l'une des deux races de chevaux officiellement reconnues dans ce pays. L'Arabe turc s'est répandu en Asie et en Europe à la faveur des conquêtes des armées ottomanes.

Histoire

La race Arabe turc s'est constituée par croisements entre les juments locales de Turquie, dites anatoliennes, et des chevaux arabes de diverses origines[1],[2]. Les conquêtes ottomanes entraînent la diffusion de chevaux Arabe turc dans de nombreux lieux d'Europe et d'Asie, en particulier en Crète[3], à Chypre, et en Albanie[4].

Dans les années 1920 et 1930, des étalons arabes sont importés vers la Turquie depuis des pays voisins, en particulier depuis l'Irak et la Syrie[1]. Des lignées maternelles de pure race Arabe ont été préservées dans divers haras turcs sous l'Empire ottoman[5]. La race arabe locale reçoit l'attention de Mustafa Kemal Atatürk[6].

Un registre d'élevage a été établi pour la race en vertu d'une loi promulguée en 1926, ce qui en fait l'une des deux races de chevaux d'origine turque à disposer d'un tel registre et d'une reconnaissance nationale[5].

Jusqu'en 2005, la filiation des chevaux s'établissait par typage sanguin, une technique remplacée par le typage ADN dès l'année suivante. Les poulains sont identifiés par la pose d'une puce électronique[5].

Description

De modèle léger[2], le cheval arabe turc tend à être plus grand que les autres souches de chevaux dites arabes, puisqu'il mesure environ 1,52 m. Cette particularité provient de sa sélection pour les courses locales[1]. Son tour de canon est de 19 cm en moyenne[5]. Il existe trois lignées répertoriées : Kuhailan, Saklawi et Hamdani[2].

Utilisations

Il est élevé préférentiellement pour les courses[1], qui représentent un secteur économique important en Turquie. Sa rapidité est supérieure à celle des autres lignées de chevaux arabes[5]. L'Arabe turc est admis en croisement parmi les races constituant le cheval touranien[7].

Diffusion de l'élevage

L'existence de registres permet une estimation assez fiable de la présence de ces chevaux en Turquie. En 2008, 10 200 sujets sont répertoriés dans le pays, pour 1 100 naissances, 250 étalons reproducteurs et 1 600 juments[5]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala en 2007 le signale comme race locale asiatique dont le niveau de menace est inconnu[8]. L'Arabe turc naît dans trois haras nationaux : Ciftaler, Karacabey et Sultan Suyu, ainsi que dans de nombreux haras privés[6]

Notes et références

  1. Porter et al. 2016, p. 509.
  2. DAD-IS.
  3. Porter et al. 2016, p. 458.
  4. Porter et al. 2016, p. 433.
  5. Yilmaz et al. 2012, p. 20.
  6. Barbié de Préaudeau 2002, p. 187.
  7. (en) « Registration of Turan horse », http://www.karabagh.info/ (consulté le ).
  8. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », Uppsala, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, , p. 58 ; 69.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • [Barbié de Préaudeau 2002] Philippe Barbié de Préaudeau, Le Cheval arabe, Les éditions du Jaguar, , 2e éd., 224 p. (ISBN 2-86950-358-X).
  • [Güleç 2005] (tr) Ertuğrul Güleç, Türk at irklari [« Races de chevaux de Turquie »], Ankara, Anadolu At Irklarini Yasatma ve Gelistirme Dernegi Yayinlari. Elde basim, (ISBN 978-975-95-9310-0, lire en ligne)
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453).
  • [Yılmaz 2012] (tr) Orhan Yılmaz, « Türkiye Yerli At Irkları ve Bir Koruma Çalışması », YYÜ TAR BİL DERG (YYU J. Agr. Sci.), Iğdır, Iğdır Üniversitesi, Ziraat Fakültesi, Zootekni Bölümü, vol. 22, no 2,‎ , p. 117-133 (lire en ligne)
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