Apoplexie hypophysaire

Apoplexie hypophysaire
Complications Hypopituitarisme (insuffisance surrénale)[1]
Traitement
Diagnostic Sur la base des symptômes, confirmés par IRM[1].
Spécialité Endocrinologie
Épidémiologie
Fréquence 0.4%[2]
Classification et ressources externes
CIM-10 E23.6
CIM-9 253.8
DiseasesDB 10049
MedlinePlus 001167
eMedicine 1198279
MeSH D010899

Mise en garde médicale

L'apoplexie hypophysaire, ou l'apoplexie pituitaire, est un dysfonctionnement de l'hypophyse (la glande pituitaire) entraînant divers symptômes [3],[4].

Épidémiologie

L'apoplexie hypophysaire est rare : elle touche environ 0,4 % de la population [2]. Chez les personnes ayant des tumeurs hypophysaires, jusqu'à 10 % sont touchées [1]. Le premier cas a été documenté en 1898 par Pearce Bailey [5]. Son nom actuel est entré en usage en 1950 [5].

Causes

Elle survient généralement en présence d'une tumeur de l'hypophyse [2], bien que la plupart des personnes n'en aient pas conscience avant [1]. Les facteurs de risque sont l'hypertension artérielle, les suites d'une opération, la grossesse, les anticoagulants, les traumatismes crâniens et la dengue [1]. Le mécanisme sous-jacent peut parfois entrainer une hémorragie ou un apport insuffisant du sang à l’hypophyse [1].

Manifestations

Les premiers symptômes sont des céphalées, des nausées et des troubles visuels [1]. Les problèmes de la vision peuvent entrainer une vision double, une perte du champ visuel ou une diminution de la vision. Le début est généralement soudain [1]. Les complications peuvent inclure une insuffisance hypophysaire, une insuffisance surrénalienne ou un coma [1],[6].

Diagnostic

Le diagnostic est suspecté sur la base des symptômes et confirmé par l'IRM [1]. Une ponction lombaire peut détecter du sang dans le liquide céphalo-rachidien [6].

Traitement

Le traitement initial implique généralement une solution saline intraveineuse normale associée à 100 mg d'hydrocortisone [1]. Une décompression chirurgicale est recommandée dans les 7 jours chez les personnes présentant des problèmes de vision ou une diminution du niveau de conscience [1]. Environ 80 % des personnes souffrent d'hypopituitarisme à long terme et nécessitent un remplacement hormonal constante [1].

Notes et références

  1. KR Feingold, B Anawalt, MR Blackman, A Boyce, G Chrousos, E Corpas, WW de Herder, K Dhatariya, K Dungan, J Hofland, S Kalra, G Kaltsas, N Kapoor, C Koch, P Kopp, M Korbonits, CS Kovacs, W Kuohung, B Laferrère, M Levy, EA McGee, R McLachlan, M New, J Purnell, R Sahay, AS Shah, F Singer, MA Sperling, CA Stratakis, DL Trence, DP Wilson, ZC Hannoush et RE Weiss, Pituitary Apoplexy, (PMID 25905348)
  2. G Barkhoudarian et DF Kelly, « Pituitary Apoplexy. », Neurosurgery clinics of North America, vol. 30, no 4,‎ , p. 457-463 (PMID 31471052, DOI 10.1016/j.nec.2019.06.001)
  3. Gaillard, « Pituitary apoplexy | Radiology Reference Article | Radiopaedia.org » [archive du ], Radiopaedia (consulté le )
  4. Charlie Chia-Tsong Hsu, « Pituitary macroadenoma with intratumoral hemorrhage | Radiology Case | Radiopaedia.org » [archive du ], sur Radiopaedia (consulté le )
  5. « UK guidelines for the management of pituitary apoplexy », Clin Endocrinol, vol. 74, no 1,‎ , p. 9–20 (PMID 21044119, DOI 10.1111/j.1365-2265.2010.03913.x)
  6. (en-CA) « Generalized Hypopituitarism - Endocrine and Metabolic Disorders » [archive du ], Merck Manuals Professional Edition (consulté le )

Liens externes

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