Anna Abalkina

Anna Abalkina
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Anna Abalkina est une universitaire russe, chercheuse à l'université libre de Berlin. Elle étudie la corruption et la fraude scientifiques, notamment les usines à papier et les revues détournées. Elle fait partie des dix scientifiques de l'année 2024 d'après la revue Nature.

Carrière universitaire

Abalkina étudie l'économie internationale à l'université des finances du gouvernement russe, puis obtient un doctorat sur les banques russes à l'université de Pérouse[1],[2]. Elle travaille à l'université Louis-et-Maximilien de Munich, à la Banque mondiale, ainsi qu'à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement avant de rejoindre l'Institut d'études est-européennes de l'université libre de Berlin en tant que chercheuse[3].

Abalkina étudie les pratiques frauduleuses dans l'édition universitaire[4],[2]. Tout commence alors qu'elle travaille à la Financial University, lorsqu'elle découvre que deux de ses articles ont été plagiés par un étudiant d'une autre université. Après s'être plainte auprès de la revue concernée, l'étudiant auteur du plagiat n'est pas contraint à retirer les articles[2].

Depuis 2013, Abalkina travaille avec l'organisation Dissernet qui traque le plagiat dans les thèses et les articles publiés en Russie, et a identifié des milliers de faux diplômes dans des centaines d'institutions[1],[5].

En 2019, Abalkina identifie une usine à articles, l'International Publisher LLC, grâce à une publicité en ligne[6]. Cette usine vend des paternités d'articles, identifiant plus de cent articles suspects dans 68 revues gérées par des éditeurs établis tels qu'Elsevier et Wiley[4],[2]. Plus récemment, Abalkina a enquêté sur des revues détournées, une escroquerie reposant sur l'imitation du site d'une véritable revue scientifique[2]. Elle montre alors que ces sites frauduleux, en plus d'être difficiles à faire fermer, contiennent plus d'articles plagiés que la moyenne[7].

Elle a créé un outil de vérification de revues piratée hébergé par Retraction Watch[2]. En 2024 elle crée également un calendrier de l'avent pour aider tout un chacun à trouver les incohérences et divers problèmes des publications académiques[8].

Toutes ses ressources et publications sont disponibles en libre accès[8]. Le travail d'Abalkina lui a valu d'être incluse dans une liste de surveillance des médias sociaux russes gérée par Roskomnadzor[2].

Distinctions

Publications

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anna Abalkina » (voir la liste des auteurs).
  1. (en-GB) « Anna Abalkina », STM Association (consulté le ).
  2. (en) Holly Else, « This fearless science sleuth risked her career to expose publication fraud », Nature, vol. 636, no 8043,‎ , p. 548–549 (ISSN 1476-4687, PMID 39653714, DOI 10.1038/d41586-024-03894-1, lire en ligne [PDF]).
  3. (en) « Dr. Anna Abalkina from Freie Universität Berlin Named One of 2024's Top Ten Most Significant Scientists by "Nature" », sur fu-berlin.de, (consulté le ).
  4. (en) « Russian site peddles paper authorship in reputable journals for up to $5000 a pop », sur science.org (consulté le ).
  5. (en-US) Meers, « Dissernet: Exposing Fraud and Plagiarism in Russia's Academia », Investigative Journalism Education Consortium, (consulté le ).
  6. (en) Dalmeet Singh Chawla, « One academic paper’s journey through the mill », Chemical & Engineering News, (consulté le ).
  7. (de) « Artikel in "gekaperten" Zeitschriften weisen vermehrt Plagiate auf », Forschung & Lehre, (consulté le ).
  8. (en) Christine Xuân Müller, « Dr. Anna Abalkina from Freie Universität Berlin Named One of 2024’s Top Ten Most Significant Scientists by “Nature” », sur fu-berlin.de, (consulté le ).
  9. (en) « Research prize for Anna Abalkina », www.oei.fu-berlin.de, (consulté le ).
  10. (en-US) « SIPS 2023 Awards Announced! », (consulté le ).

Liens externes

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