Andrea Locatelli

Andrea Locatelli
Naissance
Décès
(à 45 ans)
Rome
Activité
Lieu de travail

Andrea Locatelli, né le à Rome et mort dans la même ville le , est un peintre paysagiste italien.

Biographie

Biographie et formation

Andrea Locatelli, initié à la peinture par son père Giovanni Francesco Locatelli (1660-1741)[1], poursuit sa formation auprès de Monsù Alto avant d’intégrer, en 1712, l’atelier du peintre de marines Bernardino Fergioni (1674-1738) à la mort de ce dernier. Il rejoint ensuite l’atelier de Biagio Puccini, où il perfectionne son style. Dès 1723, il exerce en tant que maître indépendant, développant une production abondante et appréciée des cercles aristocratiques. Malgré la reconnaissance dont il bénéficie à travers de nombreuses commandes prestigieuses, il ne parvient pas à intégrer l’Académie de Saint-Luc, institution principalement réservée aux peintres d’histoire et de genre. Il collabore néanmoins avec des artistes renommés tels que Giovanni Paolo Panini et Filippo Juvarra. Son tempérament difficile aurait contribué à son déclin, et il meurt dans la précarité[2].

Œuvres et attribution

Tobie et l’Ange sur les bords du Tigre

Ce tableau et son pendant sont attribués à Andrea Locatelli depuis l’inventaire révolutionnaire de la collection du cardinal de Bernis. Associés aux paysages romains d’Anesi et de Van Loo, ils illustrent l’intérêt du cardinal pour les vues de la campagne romaine. Une incertitude subsiste cependant quant à l’auteur des figures : si Locatelli était capable de les exécuter lui-même, plusieurs collaborations avec Subleyras, Batoni, Giaquinto ou Cignani ont été documentées par Busiri Vici. Une étiquette ancienne, probablement du XVIIIe siècle, suggère l’intervention d’une autre main. De plus, les restaurations successives ont altéré certaines zones du tableau, notamment le feuillage, où la touche caractéristique de Locatelli semble s’être estompée. Ici, le paysage domine la composition, reléguant la scène biblique à un rôle secondaire, et les éléments narratifs, la rivière et le poisson, se distinguent difficilement[1].

Les Pèlerins d’Emmaüs

Présentant des caractéristiques similaires à Tobie et l’Ange, ce tableau adopte une structure paysagère quasi identique, avec une légère variation dans la disposition des éléments : bosquets, villa, monticule et clairière. Toutefois, l’absence de justification iconographique pour le cours d’eau, élément essentiel dans Tobie et l’Ange, renforce le caractère purement décoratif de la scène. Ces deux œuvres témoignent d’une approche où le paysage prime sur l’anecdote religieuse, s’inscrivant ainsi dans une logique ornementale plutôt que narrative[1].

Œuvres

France

Suède

  • Musée national des Beaux-Arts de Stockholm :
    • Paysage avec des soldats ;
    • Paysage avec la Fuite en Égypte.

Sources

Références

  1. La peinture italienne au Musée des Augustins : catalogue raisonné, (lire en ligne), p77
  2. La peinture italienne au Musée des Augustins : catalogue raisonné, (lire en ligne)
  3. Émile Bellier de La Chavignerie, Notice des peintures, dessins et sculptures par P. Bellier de La Chavignerie ; Musée de Chartres (2e édition), Chartres, impr. de E. Garnier, , 124 p. (BNF 30080667, lire en ligne), p. 25.

Voir aussi

Bibliographie

  • Maria Maddalena Mosco, Les trois manières d'Andrea Locatelli (1970)

Liens externes

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