André Vitel

André Vitel
Biographie
Naissance
Décès
(à 17 ans)
Rouen
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activité
Autres informations
Lieux de détention
Maison d'arrêt du Havre (d) (à partir de ), maison d'arrêt de Rouen (jusqu'en )

Affaire André Vitel
Fait reproché Homicide, infanticide
Chefs d'accusation Assassinat
Auteurs André Vitel
Pays France
Ville Le Havre
Lieu no 63 rue Frédérick-Lemaître
Date
Nombre de victimes 2
Jugement
Statut Affaire jugée
Date du jugement

André Vitel, né le au Havre[Note 1], condamné à mort pour le meurtre de sa belle-sœur et de son neveu et mort guillotiné le à Rouen, est le dernier exécuté judiciaire mineur en France, à 17 ans.

Biographie

André Vitel était apprenti forgeron, garçon boulanger puis garçon de sonnerie sur le paquebot Cuba de la Compagnie générale transatlantique au Havre (Seine-Maritime). Alors qu'il n'a plus de travail, il se rend le chez sa belle-sœur dans un appartement du Havre[Note 2] pour la voler[1]. Il lui assène plusieurs coups avec un fer à repasser puis lui tranche la gorge avec un couteau de table[2]. Il étouffe ensuite avec des oreillers son nourrisson âgé de 6 mois, pour éviter que ses pleurs n'attirent l'attention du voisinage[1]. Il fouille l'appartement et vole 1 300 francs[1]. Il est arrêté le lendemain et passe aux aveux peu de temps après[3]. Lors de son procès, il semble peu concerné et aucune circonstance atténuante n'est retenue[2],[Note 3]. Il est condamné à mort le . Le , la cour de cassation rejette son pourvoi. Il est guillotiné, à 17 ans, le matin du , à 4h50, par le bourreau Jules-Henri Desfourneaux dans un angle de la rue qui longe la prison Bonne-Nouvelle à Rouen[Note 4],[2]. C'est la dernière exécution judiciaire d'un mineur en France[1],[Note 5],[Note 6].

Reconstitution historique

Dans le cadre de la nuit du droit à Rouen, son procès a été reconstitué par Constance de Saint Rémy et joué par des magistrats, avocats, huissiers, notaires, universitaires et étudiants de la ville le 4 octobre 2018 au palais de justice de Rouen[8].

Bibliographie

Notes

  1. Au no 14 rue des Étoupières.
  2. Au no 63 rue Frédérick-Lemaître.
  3. L'avocat de la partie civile est André Marie.
  4. Sur la place Bonne-Nouvelle, à l'angle de la rue de la Motte.
  5. Il est guillotiné alors qu'il n'a que 17 ans, l'âge de la majorité étant alors en France encore à 21 ans.
  6. En , Bruno T., 17 ans, est condamné à mort pour le meurtre d'une vieille dame. Il obtient une grâce présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing l'année suivante, transformant la peine capitale en prison à vie[4],[5],[6],[7].

Références

  1. "Rouen, 1939 : André Vitel, le dernier mineur exécuté en France" sur le site des archives départementales de la Seine-Maritime.
  2. Thomas Rideau, « Le dernier ado condamné à mort en France a été exécuté à Rouen pour un crime ignoble », actu.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Le drame de la rue Frédérick-Lemaitre », Journal de Rouen, no 161,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  4. « Le président de la République est saisi du dossier de grâce d'un mineur condamné à mort », sur Le Monde,
  5. Philippe Boucher, « Condamnés et criminels », sur actu.fr,
  6. « Bruno T., mineur condamné à mort puis gracié en 1976 », sur Le Parisien,
  7. Jean-Claude Vimont, « Un ado condamné à mort en 1975. L'affaire Bruno T. au milieu des années soixante-dix », OpenEdition Journals,
  8. "Rouen : revivez un procès historique au Palais de justice" par Marc Moiroud-Musillo, France 3 Normandie, le 3 octobre 2018.
  9. « L'Affaire Vitel », sur https://www.editionsdesfalaises (consulté le ).

Liens externes

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