André Thoreau

André Thoreau

Naissance
Boigny-sur-Bionne (Loiret)
Décès (à 85 ans)
Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)
Origine France
Allégeance République française
Forces françaises libres
Arme Artillerie
Grade Chef d'escadron
Années de service 19391945
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

André Thoreau, né le à Boigny-sur-Bionne et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un administrateur, militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.

Biographie

Jeunesse

Fils et petit-fils d'instituteur, André Thoreau naît à Boigny-sur-Bionne, dans le Loiret, le 2 septembre 1899, quelques minutes avant son frère jumeau Roger[1].

Première Guerre mondiale

Le 15 avril 1918, André et Roger Thoreau sont incorporés en même temps au 1er régiment d'artillerie pour y faire leurs classes[2]. À l'issue de celles-ci, le 21 juin 1918, ils sont affectés au 30e régiment d'artillerie avec lequel ils participent à la seconde bataille de la Marne[2]. Les chemins militaires des deux frères se séparent momentanément lorsque, après avoir été promu brigadier quatre jours avant, André est muté au 39e régiment d'artillerie le 24 octobre 1918[2]. Il se retrouveront plus tard au 6e régiment d'artillerie[2]. Promu sous-lieutenant le 23 novembre 1920, André Thoreau passe dans la réserve de l'armée le 15 avril 1921[2].

Entre-Deux-Guerres

Installé en Égypte, André Thoreau travaille dans les assurances comme agent général avant de partir pour le Levant comme directeur du secteur Proche-Orient de l'agence d'assurances-vie "Union Vie"[3].

Seconde Guerre mondiale

Rappelé sous les drapeaux lors de la mobilisation de septembre 1939, il est affecté comme lieutenant au Régiment d'artillerie coloniale du Levant[4]. Rapidement démobilisé après la bataille de France, il retourne en Égypte où il décide, en octobre 1940, de se rallier à la France libre[4]. Engagé dans les forces françaises libres en janvier 1941, il devient officier d'état-major et participe à la campagne d'Érythrée[4]. Affecté ensuite au quartier général no 51 (QG51), il en dirige le 4e bureau (transport, ravitaillement, infrastructures) pendant la campagne de Syrie puis pendant la guerre du désert[4],[5]. Lors de cette dernière, il prend part à la bataille de Bir Hakeim à l'issue de laquelle ses actions lui valent une citation à l'ordre de l'armée[4],[5]. Muté au QG50 de la 1re division française libre, il est engagé dans la campagne de Tunisie puis dans la Campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale) avant de débarquer en Provence et de prendre part à la libération de la France et de terminer la guerre avec le grade de chef d'escadron[4].

Après-Guerre

Après le conflit, André Thoreau retourne à nouveau en Égypte et y reprend ses anciennes activités d'assureur[4]. En 1956, à la suite de la crise du canal de Suez, il est expulsé du pays et s'installe en région parisienne où, toujours pour la compagnie "Union Vie", il occupe le poste de directeur-général pour l'île-de-France[4]. André Thoreau meurt le 2 mars 1985 à Neuilly-sur-Seine[1]. Crématisé, ses cendres sont déposées au colombarium du cimetière du Père-Lachaise[3],[6].

Décorations


Commandeur de l'Ordre
de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
Par décret du 20 novembre 1944
Croix de guerre 1939-1945
Avec une palme
Croix du combattant volontaire
Avec agrafe "Guerre 1939-1945"
Croix du combattant Médaille coloniale
Avec agrafes "Érythrée", "Syrie", "Libye",
"Bir Hakeim" et "Tunisie"
Médaille interalliée 1914-1918 Chevalier de l'Ordre du Mérite social Médaille commémorative
de la guerre 1914-1918
Médaille commémorative française
de la guerre 1939-1945
Médaille commémorative
de la campagne d'Italie
Médaille commémorative
de Syrie-Cilicie

Références

  1. « Actes de naissance de André et Roger Thoreau - 7 E 34/1 - N°6 et N°7 », sur Archives départementales du Loiret
  2. « Registres matricules de André et Roger Thoreau - 1 R 103837 / N°1502 et N°1503 », sur Archives départementales du Loiret
  3. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
  5. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  6. « Les Compagnons de la Libération inhumés à Paris - Cimetières de France et d'ailleurs », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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