André Rière

André Rière

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Fiche d'identité
Nom complet André Émile Vincent Rière
Naissance
Collioure (France)
Décès
Perpignan (France)
Taille 1,82 m (6 0)
Poste (XV) Deuxième ligne
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
0000-1927
1927-1929
1929-0000
US Perpignan
US Quillan
US cheminots


Carrière d'entraîneur
PériodeÉquipe 
Maroc

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
Dernière mise à jour le 14 juin 2025.

André Rière, né le à Collioure (France) et mort le à Perpignan (France), est un joueur, entraineur et arbitre français de rugby à XV.

Durant sa carrière, il joue avec l'US Perpignan et l'US Quillan au poste de deuxième ligne. Il devient ensuite sélectionneur de l'équipe du Maroc.

Biographie

André Rière naît le à Perpignan en France[1].

Dans les années 1920, il pratique le rugby à XV et joue tout d'abord à l'US Perpignan. Lors de la fin de saison 1924-1925, en demi-finale du Championnat de France à Toulouse, devant 20 000 spectateurs, son club réalise un match nul 3 à 3 contre le RC Narbonne[2]. Un second match est ensuite organisé à Béziers, et l'US Perpignan l'emporte 13 à 5[réf. nécessaire]. Ensuite, après une première finale terminée par un match nul à la suite d'une prolongation, il est de nouveau titulaire en finale du Championnat de France. Cette fois-ci, son équipe s'impose 5 à 0[3],[4],[5].

Lors de l'été 1925, il part sur le bateau de son père, le Thérèse-Maria, assister aux fêtes de Banyuls-sur-Mer. Alors qu'ils rentrent chez eux, à une heure du matin, la nuit du au , André Rière et huit de ses compagnons sont pris au dépourvu par une tempête aussi soudaine que déchaînée près du cap Béar. Un coup de vent violent, suivi d'un ressac, soulèvent l'embarcation par l'avant et la font basculer sur le côté. Un flot immense engloutit tout, et le bateau dérive à l'envers. Deux personnes, parties se reposer dans les cales à cause du mal de mer décèdent. Les sept hommes se cramponnent à la quille renversée. André Rière se sentant responsable quitte le navire et retourne à la nage vers la côte afin de prévenir les gardiens du sémaphore du cap Béar. Après trois heures de nage, il arrive à prévenir les secours. Cependant, quand ces derniers atteignent le lieu de l'incident, la situation est déplorable. Les sept garçons restés sur place sont retrouvés morts. On recense sept décès[note 1]. Parmi les décès, on compte Roger Py (champion de France 1921) et Paul Carcassonne (remplaçant de Raoul Got, pour la saison 1925-1926) de l'US Perpignan, ainsi que Robert Garrigue, âgé de seulement 5 ans. André Rière est alors le seul rescapé avec Barthélèmy Py qui a également réussi à quitter le navire à la nage[6],[7],[8],[9].

En , il participe à un match opposant les champions en titre perpignanais contre les actuels leaders du Championnat de France, le CASG[10]. En mars suivant, il joue contre le Toulouse olympique employés club. Son équipe gagne 19 à 6 et décroche sa qualification en demi-finale[11]. Il participe donc à la demi-finale du Championnat de France contre le Stadoceste tarbais. L'US Perpignan l'emporte de six points[12]. Pour la finale du Championnat de France contre le Stade toulousain, il est associé à Marcel Henric. Cependant, les Toulousains s'imposent 11 à 0[13],[14],[15].

Au terme de la saison 1926-1927, il rejoint l'US Quillan[16].

André Rière est titulaire pour la finale gagnée du Championnat de France 1928-1929 avec l'US Quillan qui s'impose 11 à 8 devant le FC Lézignan[17].

Il quitte l'US Quillan a la fin de saison 1928-1929, pour s"installer au Maroc en sa qualité de fonctionnaire de police. Il est employé par les chemins de fer marocains et rejoint l'US cheminots avec lesquels il atteint la finale du Championnat du Maroc en 1931. Il devient ensuite éducateur, arbitre et sélectionneur de l'équipe du Maroc[6].

Vivant au Maroc, il est fait chevalier de l'ordre du Ouissam alaouite en 1947. Il reçoit également un diplôme d'honneur pour avoir sauvé plusieurs personnes de la noyade. Après son retour en France, il reçoit la Médaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif en 1952[6].

André Rière meurt le à Perpignan, alors âgé de 76 ans[1].

Palmarès

En club

Distinctions personnelles

Notes et références

Notes

  1. Les sept victimes comprennent Henry Deboher, marin de l'État en congé à Collioure, Georges Crassous, âgé de 18 ans, Yvonne Garrigue, sœur du précédent, Robert Garrigue, âgé de 5 ans et fils d'Yvonne, Mme Kramstick, peintre d'origine polonaise, Roger Py, champion de France de rugby à XV 1921 et professeur au collège de Barbezieux et Paul Carcassonne, artiste peintre, remplaçant de Raoul Got, pour la saison 1925-1926 de l'US Perpignan.
  2. Après un match nul au Stade des Ponts Jumeaux le , une seconde finale est organisée le suivant au stade Maraussan. René Tabès participe aux deux finales

Références

  1. « Notice décès André Rière », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. « Narbonne et Perpignan ont fait match nul », L'Œuvre,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  3. « Perpignan est Champion de France », Le Petit Marseillais,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  4. « Perpignan contre Carcassonne », Le Matin,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  5. « Une partie finale sans résultat », La Dépêche,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  6. « André Rière et la nuit du 31 août au 1er septembre 1925 », sur rugby-catalan.wifeo.com (consulté le ).
  7. « Les drames de la mer - La catastrophe du Cap Béarn », L'Indépendant,‎ .
  8. « Le naufrage de la « Thérèse-Marie » - On retrouve des épaves, aucun cadavre n'est découvert », Le Quotidien,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  9. « Une barque chavire près de Port-Vendes - Cinq personnes noyées dont deux femmes et un enfant », L'Écho de Paris,‎ , p. 1-2 (lire en ligne).
  10. « Les champions de France à Paris », Le Journal,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  11. « Sont qualifiés pour les demi-finales : Aviron bayonnais, Stade toulousain, U.S. Perpignanaise et Stadoceste tarbais », La France de Bordeaux et du Sud-Ouest,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  12. Geo André, « Perpignan jouera contre Toulouse la finale du championnat de France de rugby », Excelsior,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  13. L.C. Pioussa, « Le Stade toulousain est champion de France de rugby », La Petite Gironde,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  14. C.A. Gonnet, « La finale du Championnat de France de Rugby », L'Intransigeant,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  15. Alteze 1986, p. 68.
  16. Alteze 1986, p. 70.
  17. « André Rière », sur finalesrugby.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Noël Alteze, Cent ans de rugby catalan, FeniXX, (ISBN 978-2-307-49548-2). 

Liens externes

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