André Joppé

André Joppé
Fonctions
Procureur général
Cour d'appel d'Angers
-
Procureur général
Cour d'appel de Tunis
-
Substitut du procureur général
Cour d'appel de Paris
-
Substitut du procureur de la République (d)
Seine
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
André Édouard Jean Joppé
Nationalité
Formation
Faculté de droit de Lille (d)
Activités
Période d'activité
Père
Jean Baptiste Marie Édouard Joppé (d)
Parentèle
Maurice Joppé (d) (oncle)
Henri Maurice Joppé (d) (cousin germain)
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (CAC - 19770067/241)

André Joppé, né le à Maubeuge (Nord) et mort le à Trébeurden (Côtes-d'Armor)[1], est un magistrat français du XXe siècle.

Biographie

André Édouard Jean Joppé est issu d'une famille d'officiers supérieurs et généraux et est fils d'un magistrat[1].

Docteur en droit à la faculté de droit de Lille en 1908[1], avocat, il commence sa carrière de magistrat comme juge suppléant au tribunal civil de Douai en 1911, avant d'être nommé substitut à Briey en 1914[1].

Il prend part à la Première Guerre mondiale en tant que lieutenant puis capitaine d'infanterie, au 33e régiment d'infanterie puis au 233e régiment d'infanterie[1]. Il combat notamment à Verdun où il est porté disparu le 23 février 1916 ; il est finalement fait prisonnier en Allemagne. Blessé plusieurs fois, cité à plusieurs reprises, son comportement au feu durant les deux premières années du conflit lui vaut la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1918[1].

Nommé substitut du procureur de la République à Saint-Quentin en 1918, il est ensuite muté à Strasbourg en 1921 dans la même fonction[1].

En parallèle de ses responsabilités, il est vice-président de la commission de naturalisation à Strasbourg de 1921 à 1926 et représentant du gouvernement au tribunal supérieur des dommages de guerre de 1922 à 1926[1].

Promu procureur de la République près le tribunal de première instance de Saint-Quentin en 1926, il devient substitut à la Seine en 1930[1].

En 1937 il est nommé substitut du procureur général près la cour d'appel de Paris[1],[2].

Bien que réformé à 85% à la suite des blessures reçues durant la Grande guerre, à sa demande il prend part aux combats de 1940 comme chef de bataillon (réserve) au 22e régiment de tirailleurs algériens. A nouveau blessé, puis fait prisonnier, il est rapatrié, réformé à 90% puis démobilisé le 24 mars 1941[1].

André Joppé exerce ensuite la fonction de procureur général près la cour d'appel de Tunis (poste créé) de juin 1941 à octobre 1943, date à laquelle il est suspendu de ses fonctions[3]. Il est ensuite mis d'office à la retraite en janvier 1944[1],[2]. Cette révocation émane de la Commission d'épuration auprès du Comité français de libération nationale[4],[5],[6],[7],[8],[9],[3],[10],[11]. Lui sont reprochées les conditions dans lesquelles il a requis « l'application de la législation du gouvernement de Vichy, et spécialement, des lois d'exception édictées par ce gouvernement »[11].

Son confrère Henri Wallet, procureur général près la cour d'appel d'Alger, fait l'objet d'une révocation similaire[4],[5],[6],[7],[8],[9],[3],[10].

Quelques années plus tard, il est réintégré et devient procureur général près la cour d'appel d'Angers de janvier 1949 à mai 1955[1],[2].

Il prend sa retraite après ce dernier poste, atteint par la limite d'âge, et est promu commandeur de la Légion d'honneur[1].

Il vient vivre à Trébeurden où il a acquis une villa peu avant 1939. Il donne le nom de son fils, Philippe Joppé, au centre nautique de la plage de Tresmeur vers 1960[12].

André Joppé décède le à Trébeurden.

Vie privée

Il se marie avec Madeleine Collet (1890-1975) le 5 février 1912 à Hautmont (Nord)[13], dont il divorce le 14 février 1913.

Il se remarie avec Paule Doublet (1905-1995) en 1927 à Homblières (Aisne)[14]. De cette 2e union est issu un fils.

Distinctions

Notes et références

  1. Base Léonore, « Dossier André Édouard Jean Joppé - cote 19800035/1178/36378 » (consulté le )
  2. Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe – XXe siècles, « Fiche de carrière : CAC, Cote : 20030033/62 - Dossier personnel Magistrats - CAC, Cote : 19770067/241 » (consulté le )
  3. « Importantes mesures d'épuration dans la magistrature », Alger républicain,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  4. « En Afrique du Nord : révocations de magistrats », La Croix,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. (it) « Il partito comunista riorganizzato in tutto il Marocco francese », L'Italie nouvelle : journal hebdomadaire, politique, littéraire et artistique,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. « Les procureurs généraux Wallet et Joppé sont frappés de révocation et de suspension », L'Écho d'Alger : journal républicain du matin,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  7. (en) « Vichyite purge began in Africa by Free French », Ogdensburg Journal,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  8. (en) « French extend purge of Vichyites from Africa to Corsica », Evening star,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  9. « Deux haut magistrats sont l'objet de sanctions », Le Petit Marocain,‎ (lire en ligne)
  10. « Premières sanctions résultant des travaux de la Commission d'épuration », La Dépêche algérienne : journal politique quotidien,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  11. Journal officiel de la République française, « Arrêté du 13 janvier 1944 portant mise à la retraite d'office d'un magistrat », sur Gallica, (consulté le )
  12. Ouest-France, « Une histoire aux multiples facettes depuis 1930 », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  13. Rosati de France, « Carnet blanc », La Revue septentrionale : organe des Rosati et des sociétés savantes, artistiques et littéraires du Nord de la France,‎ , p. 93 (lire en ligne)
  14. « Mariages », Le Grand Écho de l’Aisne,‎ , p. 5 (lire en ligne)

Voir aussi

  • Portail du droit français
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail du Nord-Pas-de-Calais
  • Portail de la France d’outre-mer
  • Portail de Tunis
  • Portail d’Angers