André Forcier

André Forcier
André Forcier en 2018.
Nom de naissance Marc-André Forcier
Surnom L'enfant terrible du cinéma québécois
Naissance
Montréal
Nationalité Canadienne
Profession Réalisateur
Scénariste
Films notables Au clair de la lune, L'eau chaude, l'eau frette, Je me souviens

André Forcier (né Marc-André Forcier le à Montréal[1]) est un réalisateur et scénariste québécois.

Biographie

En 1966, il écrit et réalise son premier court-métrage, Chroniques labradoriennes[2]. Cinq ans plus tard, il est récompensé pour le film Bar Salon, recevant un prix à Sorrente des mains de nul autre que Vittorio De Sica, à peine deux semaines avant la mort de ce dernier[3].

À l'âge de 35 ans, en 1983, il signe le film Au claire de la lune, avec Michel Côté et Guy L'Écuyer.

Au tournant des années 90, il enregistre sa compagnie, Les films du Paria, au Registre des entreprises du Québec[4]. C'est toutefois en 2004 qu'il signe son premier long-métrage avec cette compagnie, Acapulco Gold[5]. Depuis, tout ses films ont été produits sous cette bannière.

Au fil des années, il est surnommé par plusieurs « l'enfant terrible » du cinéma québécois, ou encore le « Fellini du Québec»[6],[7],[8],[9],[10].

Œuvre

Son œuvre, que plusieurs rattachent au réalisme magique sud-américain à cause ses éléments de fantaisie qu'elle contient, est pourtant fortement ancrée dans la réalité du Québec[11],[12].

En fait, on y verra plus justement un des seuls liens existant actuellement entre la culture orale du Québec populaire et le cinéma québécois. Contrairement à Pierre Perrault, qui observe les manières, la façon, les paroles d'un Québec fier, indépendant et profondément rural pour les anoblir, Forcier accepte la « bâtardisation » nord-américaine de sa société, tout en soulignant la vivacité de l'imagination populaire.

Comme précisé par Robert Daudelin, qui commente La communauté indomptable d'André Forcier de Marie-Claude Loiselle, «un des grands mérites de l'essai est de situer l'œuvre dans le « mouvement d'affirmation nationale associé à la Révolution tranquille » et de souligner sa parenté avec le travail des écrivains des années 1960, Miron, Aquin et surtout Ferron (celui des contes, notamment) dont l'entreprise s'apparente à celle de Forcier, par ses thèmes, mais surtout par son travail sur la langue parlée (« réinventée afin de lui donner un surcroît de densité en regard du monde dont elle est issue », chez Forcier) et la culture populaire.»[13]

Vie privée

Il partage sa vie avec Linda Pinet, qu'il a rencontrée à l'Office national du film au début des années 80[14].

Récompenses et distinctions

Forcier obtient le prix André-Guérin en 1990 et le prix Albert-Tessier en 2003.

Il est l'un des lauréats du Prix du gouverneur général du Canada en 2010, aux côtés du peintre Claude Tousignant et du photographe Gabor Szilasi[15].

En 2018, il reçoit le prix Iris-Hommage lors du Gala Québec Cinéma, peu de temps après avoir célébré ses cinquante ans de carrière[16]. Six ans plus tard, il devient compagnon de l'Ordre des arts et des lettres du Québec[17].

Filmographie

Notes et références

  1. « Forcier, Marc-André | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le ).
  2. « Le révolutionnaire », sur www.cinematheque.qc.ca (consulté le )
  3. Éric Moreault, Le Soleil, « André Forcier: 50 ans à faire rêver », sur Le Soleil, (consulté le )
  4. « Registraire des entreprises - Recherche par nom d'entreprise - Revenu Québec », sur www.registreentreprises.gouv.qc.ca (consulté le )
  5. Louis-Paul Rioux, « Acapulco Gold », sur Médiafilm
  6. Mario Asselin, « La Petite Vie de André Forcier », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
  7. Marc Cassivi, « André Forcier, l'infatigable enfant terrible », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Helen Faradji, « L’archive du mois : André Forcier et Une histoire inventée | ICI Télé », sur Radio-Canada (consulté le )
  9. Radio-Canada, « Le cinéaste André Forcier présente son Coteau Rouge », sur Radio-Canada, (consulté le )
  10. Ginette Leroux, « Bienvenue au Coteau Rouge : la réalité fabuleuse du Fellini québécois », sur www.lautjournal.info, (consulté le )
  11. « André Forcier, enchanteur-cinéaste », sur Le Devoir (consulté le ).
  12. « André Forcier: 50 ans à faire rêver », sur Le Soleil, (consulté le ).
  13. Robert Daudelin, « La communauté indomptable d'André Forcier de Marie-Claude Loiselle, Les Herbes rouges/essai, Montréal, 2017, 186 pages », 24 images, no 183,‎ , p. 55–55 (ISSN 0707-9389 et 1923-5097, lire en ligne, consulté le ).
  14. « André Forcier et Linda Pinet : se donner pour le cinéma | OHdio | Radio-Canada », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  15. Radio-Canada, « Huit artistes canadiens récompensés », sur Radio-Canada, (consulté le )
  16. Marc-André Lussier, « L'Iris Hommage sera décerné à André Forcier », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. La Presse canadienne, « Les Cowboys Fringants nommés Compagnons des arts et des lettres du Québec », sur Radio-Canada, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Loiselle, Marie-Claude. La communauté indomptable d'André Forcier. Montréal : éditions Les Herbes Rouges, juin 2017. (ISBN EPUB 9782894196045 ; ISBN Papier 9782894196038)
  • Des histoires inventées, par Jean-Marc E. Roy, 2018

Liens externes

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