Amy Carter
| Naissance | Plains, Géorgie, États-Unis |
|---|---|
| Nom de naissance |
Amy Lynn Carter |
| Nationalité | |
| Domicile | |
| Formation | Memphis College of Arts (BFA) Université de Tulane (MA) |
| Activité | |
| Père | |
| Mère | |
| Fratrie |
Jack Carter (frère) |
| Conjoint | James Gregory Wentzel (m. 1996 ; div. 2005) John Joseph Kelly (m. 2007) |
| Enfant |
2 |
Amy Lynn Carter (née le 19 octobre 1967) est la quatrième enfant et seule fille du 39e président des États-Unis Jimmy Carter et de son épouse, Rosalynn Carter. Carter devient connue du grand public à un jeune âge, notamment tout au long de la présidence de son père.
Jeunesse
Amy Carter est née le 19 octobre 1967 à Plains, en Géorgie. Avant sa naissance, la famille organise un vote et son frère raconte : « La famille a voté un an avant sa naissance pour savoir si mes parents devaient avoir une fille, et un an plus tard, elle était là. Nous avons même choisi son nom à l'avance, dans un dictionnaire Webster »[1]. Elle a grandi à Plains jusqu'à ce que son père soit élu gouverneur de Géorgie en 1970 et que sa famille emménage dans le manoir du gouverneur de Géorgie à Atlanta. En 1976, alors qu'elle a neuf ans, son père est élu président des États-Unis et la famille s'installe à la Maison-Blanche. Carter fréquente les écoles publiques de Washington pendant les quatre années passées à la Maison-Blanche : l'école primaire Stevens, puis le collège Rose Hardy[2],[3],[4]. Après la présidence de son père, Carter déménage à Atlanta et passe sa dernière année de lycée à la Woodward Academy à College Park, en Géorgie[5]. Elle travaille au Sénat pendant la session d'été de 1982[6]. Carter a fréquenté l'Université Brown, où elle était connue pour son activisme contre l'apartheid et la CIA. Elle est renvoyée de l'université en 1987 pour avoir échoué à son contrôle continu[7]. Carter a ensuite obtenu une licence (BA) au Memphis College of Art et un master en histoire de l'art à l'Université Tulane à la Nouvelle-Orléans en 1996[8],[9].
Vie à la Maison-Blanche
En janvier 1977, à l'âge de neuf ans, Amy Carter emménage à la Maison-Blanche, où elle vit pendant quatre ans. Les médias s'intéressent beaucoup à elle durant cette période. Aucun enfant jeune n'avait vécu à la Maison-Blanche depuis la présidence de John F. Kennedy au début des années 1960 (et après la présidence Carter, il fallut attendre l'investiture de Bill Clinton, en janvier 1993, lorsque Chelsea y emménage, pour retrouver un enfant dans la demeure présidentielle).
Pendant son séjour à la Maison-Blanche, Carter avait un chat siamois nommé Misty Malarky Ying Yang, qui fut le dernier chat à occuper la Maison-Blanche jusqu'à Socks, chat de la famille Clinton. Carter a également reçu un éléphant du Sri Lanka ; l'animal fut confié au zoo national de Washington D.C.[10].
Carter avait pour habitude de faire du patin à roulettes dans l'East Room (salle Est) de la Maison-Blanche. Elle avait aussi une cabane dans les arbres du South Lawn (pelouse Sud)[11]. Lorsqu'elle organisait des soirées pyjama dans sa cabane avec ses amis, des agents des services secrets veillaient sur elles depuis le sol[12].
Mary Prince (une femme afro-américaine condamnée à tort pour meurtre, puis innocentée et graciée) fut sa nounou pour la majeur partie de la période entre 1971 et la fin de la présidence de Jimmy Carter. Prince avait obtenu ce poste par le biais d'un programme de réinsertion pour anciens détenus en Géorgie[13],[14].
Carter n'a pas bénéficié du traitement de « non-intervention » que la plupart des médias accorda plus tard à Chelsea Clinton[12]. En 1980, le président Carter mentionne sa fille lors d'un débat face à Ronald Reagan. Il raconte lui avoir demandé quel était le sujet central de cette élection. Elle aurait alors répondu : « le contrôle des armes nucléaires ».
Le 21 février 1977, pendant un dîner d'État à la Maison-Blanche en l'honneur du Premier ministre canadien Pierre Trudeau, la jeune Amy de neuf ans a été vue en train de lire deux livres, Charlie et le grand ascenseur de verre et L'histoire du discours de Gettysburg, au moment où son père et Trudeau prononçaient les toasts officiels[15].
Activisme
Amy Carter se fait ensuite connaître pour son activisme politique. Elle participe à des sit-in et à des manifestations contre la politique étrangère américaine vis-à-vis de l'Amérique centrale et de l'apartheid en Afrique du Sud dans les années 1980 et au début des années 1990[12]. Avec l'activiste Abbie Hoffman et 13 autres personnes, elle est arrêtée, alors qu'elle est encore étudiante à Brown, lors d'une manifestation en 1986 à l'Université du Massachusetts à Amherst pour avoir protesté contre le recrutement d'étudiants sur ce campus par la CIA. Elle est acquittée lors d'un procès très médiatique à Northampton, dans le Massachusetts. L'avocat Leonard Weinglass, qui avait défendu Abbie Hoffman lors du procès des Sept de Chicago dans les années 1960, a utilisé le principe de nécessité, arguant avec succès que, puisque la CIA était impliquée dans des activités criminelles en Amérique centrale et dans d'autres zones à risque, s'introduire sur le campus universitaire pour empêcher l'agence d'y recruter des étudiants équivalait à s'introduire, même illégalement, dans un bâtiment en feu[16].
Autres activités
Carter a donné une interview sur le plateau du Late Night avec David Letterman en 1982. Elle a illustré le livre pour enfant écrit par son père, The Little Baby Snoogle-Fleejer, et publié en 1995[12],[17].
Elle est membre du conseil d'administration de la Fondation Carter, créé par son père, qui défend les droits de l'homme et la résolution pacifique des conflits[12].
Vie privée
De 1996 à 2005, Carter fut mariée au conseiller en informatique James Gregory Wentzel[18],[19]. Ils ont un fils, Hugo James Wentzel, qui participa en 2023 à la deuxième saison de l'émission de télé-réalité Claim to Fame[20],[21]. Depuis 2007, elle est mariée à John Joseph « Jay » Kelly avec qui elle a un autre fils[22],[23].
Dans la culture populaire
L'actrice de La Petite Maison dans la prairie, Alison Arngrim, a interprété le rôle de Carter sur l'album humoristique de Laff Records sorti en 1977, Heeere's Amy[24].
Notes et références
- ↑ Judy Klemesrud, « Jimmy Carter's Three Sons They're Smiling in Amy's Shadow », New York Times, (lire en ligne)
- ↑ (en-US) Lippman, Theo Jr., « Jimmy Carter's first decisions as president-elect... » [archive du ], The Baltimore Sun, (consulté le )
- ↑ « Explore DC: Hardy Middle School » [archive du ] (consulté le )
- ↑ « First choice: why Chelsea Clinton should attend a public school - Pre… », archive.ph,
- ↑ « Amy Carter is 17 », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Allen, « Amy Carter takes oath as Senate page », UPI, (consulté le )
- ↑ (en) « Brown University reportedly dismisses Amy Carter », UPI, (consulté le )
- ↑ (en) Beifuss, « Memphis College of Art to close », The Commercial Appeal, (consulté le )
- ↑ « Notable Tulane University Graduates » [archive du ], Tulane University (consulté le )
- ↑ (en) Hofmeister, « Shanthi Received at Zoo by Amy & Rosalynn Carter », Smithsonian Institution Archives,
- ↑ Stacy St. Clair, « American Girls: For Obama's daughters, White House life isn't going to be normal », Chicago Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- Sarah Steindorf, « 'Whatever happened to...?' Amy Carter », The Christian Science Monitor, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- ↑ Jimmy Carter, Our Endangered Values: America's Moral Crisis, Simon and Schuster, , 84– (ISBN 978-0-7432-8457-8, lire en ligne ) :
« My last book, Sharing Good Times, is dedicated "to Mary Prince, whom we love and cherish." Mary is a wonderful black woman who, as a teenager visiting a small town, was falsely accused of murder and defended by an assigned lawyer whom she first met on the day of the trial, when he advised her to plead guilty, promising a light sentence. She got life imprisonment instead ... A reexamination of the evidence and trial proceedings by the original judge revealed that she was completely innocent, and she was granted a pardon. »
- ↑ Chabbott, « The Residence: Meet the Women Behind Presidential Families Kennedy, Johnson, Carter », Glamour.com, (consulté le ) : « Rosalynn Carter, who believed Prince was wrongly convicted, secured a reprieve so Prince could join them in Washington. Prince was later granted a full pardon; to this day she occasionally babysits the Carters' grandkids. »
- ↑ Anthony, « Presidential Daughters Attending State Dinners, Part 3 », firstladies.org, National First Ladies' Library, (consulté le ) : « Art Buchwald said that people are overreacting to Amy sticking her nose in a book between courses and that sometimes he wished he could read during such dinners. »
- ↑ Stephanie Kraft, « The Triumph of Necessity », Valley Advocate, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- ↑ Bickerton, « Who are Jimmy Carter's children? Former president leaves behind 4 children », Newsweek,
- ↑ Elliott Minor, « Amy Carter Weds At Family Estate », AP News, (lire en ligne [archive du ])
- ↑ Roxanne Roberts, « Amy Carter Set to be September Bride », The Washington Post, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Yi-Jin Yu, « Former President Jimmy Carter died at 100: What to know about his kids, grandkids », ABC News, (lire en ligne)
- ↑ (en) Kelsie Gibson, « Jimmy Carter's Grandson Reveals How Family Is Staying Close and 'Expressing Love' amid Hospice Care (Exclusive) », People, (lire en ligne)
- ↑ Talia Lakritz, « Where are they now: First kids of the United States », Business Insider, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en-US) Burak, « Meet Jimmy Carter and Rosalynn Carter's Family », Town & Country, (consulté le )
- ↑ « New Horizons For Laff's Second Decade », Billboard, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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