American Colonization Society

American Colonization Society
Emblème de l'American Colonization Society.
Départ d'émigrants de couleurs pour le Libéria, 1896.
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Sigle
(en) ACS
Mouvement
Pays
Organisation
Fondateur

L'American Colonization Society — traduit littéralement par « Société coloniale américaine » —, initialement dénommé la Society for the Colonization of Free People of Color of America, est une compagnie coloniale américaine fondée en 1816 par Robert Finley [1],[2],[3], dont l'objectif était essentiellement de transférer les anciens esclaves Afro-Américains affranchis vers l'Afrique, plus précisément l'actuel territoire du Liberia, au moyen d'une émigration volontaire. La plupart des membres de cette association ne voulaient pas l'affranchissement des esclaves.

Histoire

L'American Colonization Society (ACS) est créée en 1817 avec pour objectif d'envoyer des Afro-Américains libres en Afrique comme alternative à leur émancipation aux États-Unis[4].

En 1821, l'American Colonization Society achète des terres à l'embouchure du fleuve Saint-Paul, où plus tard a été créé le Liberia. La Société contrôla étroitement le développement du Liberia jusqu'en 1847, au moment où le Libéria se déclara indépendant. En 1867, elle avait organisé le retour de plus de 13 000 esclaves[4]. Cette organisation connait un pic du nombre de volontaires après la Guerre de Sécession, mais se trouve déjà en manque de crédit et déporte ses efforts sur le développement du pays d'accueil et moins sur le transfert d'hommes[4].

L'abolitionniste James Forten, après avoir soutenu l’initiative, la dénonce en 1817[5], plus tard William Lloyd Garrison a dénoncé cette société à partir de 1829, et notamment dans le livre Thoughts on African Colonization en 1832[6]. Elliott Cresson, président de la section de Philadelphie, tenta de mettre un terme à la campagne de Garrison et lui écrivit par deux fois pour le convaincre[7] ; malgré cela, le siège fédéral mit la dissolution des antennes du Sud sur le dos de Cresson.

En 1825, à l'occasion d'un long voyage aux États-Unis, La Fayette, antiesclavagiste convaincu, est nommé vice-président à vie de la société[8]. Il déclare que cet État libre devienne « un foyer de lumières et d’industrie d’où s’élancera un jour la civilisation de cette partie du monde »[9].

La principale organisation antiesclavagiste américaine, l'American Anti-Slavery Society, a également condamné, et ce dès sa fondation en 1833, le plan de l'American Colonization Society.

Notes et références

  1. (en) American Colonization Society sur l’Encyclopædia Britannica.
  2. (en) « American Colonization Society | Encyclopedia.com », sur encyclopedia.com (consulté le )
  3. (en) Felix Brenton, « American Colonization Society (1816-1964) • », sur Black Past, (consulté le ).
  4. (en) « Colonization: The African-American Mosaic (Library of Congress Exhibition) »
  5. (en) « James Forten », sur encyclopedia.com (consulté le ).
  6. Garrison, William Lloyd In The American Cyclopaedia. New York; D. Appleton and Company (G. Ripley, C. A. Dana eds), 1883, p. 628-630.
  7. (en) Early Lee Fox, The American Colonization Society, 1817-1840, Baltimore, Johns Hopkins Press,, (OCLC 1042137578, lire en ligne), p. 99–100
  8. « American Colonization Society American Abolitionists and Antislavery Activists », sur www.americanabolitionists.com (consulté le )
  9. Étienne Taillemite, « La Fayette et l’abolition de l’esclavage », dans L'esclave et les plantations : de l'établissement de la servitude à son abolition, Presses universitaires de Rennes, , 229–239 p. (ISBN 978-2-7535-6637-8, lire en ligne)

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