Amédée de Tramelay

Amédée de Tramelay
Fonction
Archevêque de Besançon
-
Étienne de Vienne (d)
Biographie
Famille
Père
Humbert de Dramelay (d)
Fratrie
Fromond de Dramelay (d)
Guillaume de Dramelay (d)
Blason

Amédée de Tramelay, ou encore de Dramelay, est un archevêque de Besançon, issu de la famille seigneuriale comtoise de Dramelay.

Biographie

Origines

La date de naissance d'Amédée n'est pas connue en l'état actuel des connaissanes. Il est le fils cadet d'Humbert de Dramelay (écrit parfois sous la forme Tramelay), seigneur de Neu(f)châtel en Comté[1],[2]. Les auteurs du XIXe siècle donnait pour son père Guy[3],[4]. Sa mère n'est pas connue.

Il a deux frères, Guillaume, seigneur de Châtillon(-sous-Maîche), et Fromond [II], seigneur de Neufchâtel et de Frasne et ancêtre de la maison de Neufchâtel en Bourgogne[1],[2].

Philippe de Souabe, roi de Germanie, le qualifie de dilectus consenguineus (« cher parent »), en 1199[3].

Archiépiscopat

Amédée de Tramelay (de Dramelay sur le Gallia Christiana) devient archevêque de Besançon en 1194, à la suite d'Étienne de Vienne/Bourgogne[4],[5].

Il participe au grand concile de Dijon, le , qui réunit dans l’église Saint-Bénigne, cinq archevêques, dix-huit évêques, de nombreux abbés à l'appel du légat pontifical, le cardinal Pierre de Capoue[6]. Il s'agit de régler la question du divorce entre le roi Philippe Auguste et Ingeburge de Danemark et de son mariage avec Agnès de Méranie[6].

Succession du comté de Bourgogne

Le comté de Bourgogne est marqué par une crise de succession à la fin du XIIe siècle et au début du siècle suivant[7]. Le conflit oppose Otton Ier, fils cadet de l'Empereur héritier du comté, à Étienne II, comte d'Auxonne et héritier de la branche cadette des comtes de Bourgogne[7]. À la mort d'Otton Ier ( ), les tensions reprennent cette fois-ci entre le duc Othon Ier d'Andechs et de Méranie, qui a épousé la fille cadette d'Otton Ier, et toujours Étienne II[8],[7]

Le duc de Bourgogne qui a souhaité de régler par la paix ce conflit, pense à Amédée pour servir d'intermédiaire[8]. La situation est toutefois écartée par Étienne II, en position de force[8]. Amédée de Tramelay est considéré comme un partisan de l'Empereur[8], ainsi que du duc[7].

Démission et mort

Amédée démissionne en [9].

Fiétier (1978) présente plusieurs hypothèses à l'origine de cette démision en lien avec le passé d'Amédée[9]. Il pourrait s'agir d'une « sanction pontificale déguisée ».

Il semble mourir peu de temps après.

Sceau

Les Archives départementales de la Haute-Saône (AD70) conserve un sceau daté de 1201 (base Sigilla).

Notes et références

  1. Henri Faget de Casteljau, « Lignées féodales comtoises (lignages de Montfaucon, Neufchatel, Rougemont) », dans Actes du 99e congrès national des sociétés savantes Besançon, 1974 section de philologie et d'histoire jusqu'à 1610 tome II, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. 7-25.
  2. Petit 1889, p. 112.
  3. Alphonse Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté. t.I : Département du Jura, (lire en ligne [PDF]), « Dramelay (39) ».
  4. Jean François Nicolas Richard, Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, t. 1, Besançon, Librairie ecclésiastique de Cornu, , 637 p. (lire en ligne), p. 430-432.
  5. Jean François Nicolas Richard, Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, t. 2, Besançon, Librairie ecclésiastique de Cornu, , 1191 p. (lire en ligne), p. 7.
  6. Petit 1889, p. 127.
  7. Muller 2015, p. 116.
  8. Petit 1889, p. 214-215.
  9. Roland Fiétier, La cité de Besançon de la fin du XIIe au milieu du XIVe siècle : étude d'une société urbaine, Lille, Honoré Champion, , 1732 p., p. 896.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gallia Christiana (G.C.), Ubi de provincia Vesuntionensi agitur, t.15, Firmin Didot, 1860, col.55-60 (lire en ligne).
  • Vianney Muller, Le patrimoine fortifié du lignage de Neufchâtel-Bourgogne (XIIIe – XVIe siècles), Université de Lorraine, (lire en ligne [PDF]).
  • Ernest Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne avec des documents inédits et des pièces justificatives, t. III, Paris, Lechevalier, , lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

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