Aloÿs Claussmann
| Maître de chapelle Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Clermont-Ferrand | |
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(à 76 ans) Clermont-Ferrand |
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Clermont-Ferrand (à partir de ) |
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Aloÿs Claussmann, né Aloïse Claussmann à Uffholtz, dans le Haut-Rhin, le [1], et mort à Clermont-Ferrand le , est un organiste, pianiste et compositeur français.
Biographie
Fils d’un imprimeur sur toiles, Aloÿs Claussmann reçoit de son oncle instituteur et organiste à Uffholtz ses premières leçons de musique[2]. Elève du petit Séminaire de Lachapelle-sous-Rougemont[2], il entre ensuite à l’école Niedermeyer à Paris où il a pour professeurs Eugène Gigout et Clément Loret. Il y obtient ses premiers prix de piano et d'orgue, avant de remporter le Grand Prix de composition du Ministère des Beaux-Arts en 1872[3].
En 1873, il s'installe à Clermont-Ferrand, où il est nommé maître de chapelle de la cathédrale. Le nouvel orgue Merklin est inauguré en 1877 par Edmond Lemaigre, le premier titulaire. Claussmann lui succède en 1888 jusqu'à sa mort en 1926.
Interprète virtuose, il choisit d'effectuer toute sa carrière dans le Puy-de-Dôme.
Il fonde la Société philarmonique de Clermont-Ferrand, puis en 1909 le conservatoire de Clermont-Ferrand, le dirigeant jusqu'à sa mort.
S'il remplit son office d'organiste de la cathédrale, et s'il assume la fonction de directeur du conservatoire, il joue également les grands concertos pour piano, avec l'orchestre de la ville, qu'il lui arrive également de diriger.
Il consacre de nombreuses pages musicales au piano et à l'orgue ou à l'harmonium, mais compose aussi de la musique de chambre et de la musique vocale. L'origine alsacienne de Claussmann fait que sa musique constitue une synthèse des écoles française et allemande (influences de César Franck et Robert Schumann notamment).
Son œuvre contribue, avec celles d'autres compositeurs, tels le strasbourgeois Marie-Joseph Erb, Emile Bourdon à Monaco, le lyonnais Édouard Commette, le chanoine Fauchard à Laval, pour ne citer qu'eux, à forger en quelque sorte le chaînon manquant entre une musique d'orgue parisienne reconnue et célébrée et l'apport plus discret, mais indéniable, des petits maîtres de province à l'élaboration d'un langage qui a fait le renom de l'école d'orgue française.
Hommages
À Clermont-Ferrand, le 26 décembre 1926, une décision municipale donne à l'ancien glacis de la Poterne le nom de rue Claussmann, ce qui permet ainsi d'éviter la confusion avec la place de la Poterne toute proche[4].
Un monument commémoratif sculpté par l'artiste Maurice Vaury est inauguré le 27 novembre 1932[5] entre le square Blaise-Pascal et la place de la Poterne, puis déplacé en face du 79 rue Blatin.
Ses œuvres
Ont été recensées et identifiées 544 pièces au total : 350 pièces[6] pour orgue et harmonium, 113 pièces pour piano, 62 chants ou mélodies, 22 pièces de violon ou violoncelle[7],[8].
Une grande partie de ses œuvres a été éditée, mais on ne connaît que peu de manuscrits[9].
Discographie
- Œuvres pour piano : Nocturne op.55, Capricietto op.71 n°9, Chant du renouveau op.48, Capriccio op. 78 n° 3, 8e Nocturne op. 80 n°1, 3e Barcarolle, Chant du Soir et Tarentelle op. 60 n°3 & 4, Sonate op. 45, par Claudine Simon, piano. (Ligia, 2015)
- Œuvres pour piano : Sonate Op 45, 6 pièces Op 60, Caprice Op 47, par Stéphane Poyet, piano (2014)
- Toccata op. 64, par Aitor Olea Juaristi (eu), à l'orgue de l'église Saint-Antoine de Bilbao (Aarus, 2006).
- Claussmann, pièces pour orgue, par François Clément sur les orgues de la ville de Clermont-Ferrand (Art & Musique, 2002).
- Cortège triomphal, par Willibald Guggenmos, à l'orgue de église Saint-Martin (de) de Wangen im Allgäu (Psallitte, 2000).
- Toccata, 2 Scherzos, Minuetto, Méditation, Fantaisie héroïque, Cavatine de Raff, Antienne, et Messe pour orgue, par Hervé Désarbre à l'orgue historique John Abbey de Renaison (Mandala, 1997).
- Pièce pour orgue, par André Isoir à Hochfelden (ARDAM, 1987).
Notes et références
- ↑ Archives du Haut-Rhin en ligne, acte du 6/7/50 n°22, vue n°202
- Emile Lafay, « CLAUSSMANN Aloyse », Notices NetBDA publiées par la Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace , sur alsace-histoire.org (consulté le )
- ↑ L' Abbé H. Delépine, Echos Jubilaires des Maîtres de l'Orgue (Volume I), Paris, Procure Générale de Musique Religieuse, 1908 "hommage à sa sainteté pie x", 145 p.
- ↑ Louis Passelaigue, Histoire des rues de Clermont-Ferrand et Montferrand, Clermont-Ferrand, de Borée, , p. 81
- ↑ « Aloÿs Claussmann Biographie », sur francois-clement-organiste.e-monsite.com (consulté le )
- ↑ dont Cent pièces pour orgue ou harmonium (opus 34) et Cent pièces pour grand orgue (opus 66)
- ↑ Pierre Desaymard, « Bibliographie des œuvres d'Aloys Claussmann », Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne,
- ↑ « Claussmann: catalogue général », sur francois-clement-organiste.e-monsite.com (consulté le )
- ↑ Quelques manuscrits sont consultables à la Bibliothèque du Patrimoine de Clermont Auvergne Métropole.
Voir aussi
Bibliographie
- François Clément, « Aloÿs Claussmann, un musicien de l'ombre », Orgues nouvelles, , p. 48-50 (ISSN 1966-7655)
- (en) Steven Young, « Aloÿs Claussmann Organist and Composer (1850–1926): A re-estimation », The Diapason, (ISSN 0012-2378, lire en ligne )
- Pierre Desaymard, « Bibliographie des œuvres d'Aloys Claussmann », Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, vol. 90, no 668, , p. 305-321 (ISSN 1153-2599)
- Émile Lafay, « Aloyse Claussmann », dans Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 69, (lire en ligne), p. 518
- Antony Bonnet, « Aloys Claussmann, professeur d'orgue, souvenirs (1850-1926) », L'Auvergne littéraire et artistique, nos 226-229, , p. 17-20 (ISSN 0005-1845)
- Pierre Desaymard, « Aloÿs Claussmann : cinquante ans plus tard », L'Auvergne littéraire et artistique, nos 226-229, , p. 13-16 (ISSN 0005-1845)
- « Deux fils remarquables du village d’UffhoItz », Almanach Sainte-Odile, no 47, , p. 21 (ISSN 1270-7783)
- Georges Desdevises du Dézert, Aloïs Claussmann. Musicien, professeur de musique à Clermont (dossier documentaire), (lire en ligne)
- Joseph Desaymard, « Aloys Claussmann », Bulletin de l'Auvergne, vol. 51, , p. 35-38 (ISSN 1153-2602)
- Pierre Balme, « Aloys Claussmann », L'Auvergne littéraire et artistique, no 28, , p. 15-17 (ISSN 0005-1845, lire en ligne )
- Joseph Desaymard, « Mort d'Aloys Claussmann », L'Avenir du Plateau Central, , p. 2 (ISSN 2121-6193, lire en ligne [PDF])
- Henry Eymieu, « Nos grands organistes : Alois Claussmann », Revue pratique de liturgie et de musique sacrée, vol. 9, nos 103-104, 1925-1926, p. 166-170 (ISSN 1247-0643)
- Claude Nievre, « Un grand talent méconnu, Claussmann, musicien et compositeur », La Montagne, , p. 2 (ISSN 0767-4007, lire en ligne [PDF])
- Félix Ronserail, L'Auvergne. Autrefois, aujourd'hui : vieilles choses, vieilles gens, vieux souvenirs, notes contemporaines, Clermont-Ferrand, G. Mont-Louis, , XIV-422 p., p. 198
- Th. Mourgue, « Profil d’artistes: M. Claussmann », Le Moniteur du Puy-de-Dôme, , p. 2 (ISSN 2132-4891, lire en ligne [PDF])
Liens externes
- François Clément, « François Clément, organiste », site consacré à Aloÿs Claussmann et autres organistes de la cathédrale de Clermont-Ferrand, avec biographies, catalogues, vidéos, sur e-monsite.com (consulté le ). L'objectif est de mettre en ligne l'intégralité des pièces d'orgue et d'harmonium. François Clément joue sur les orgues de église Saint-Jean d'Ambert, l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Clermont-Ferrand, de l'église Saint-Étienne et Saint-Laurent de Saint-Etienne, de l'église Saint-Genès de Thiers, l'harmonium de l'église Saint-Sulpice de Châteldon, de la chapelle l'école privée Massillon à Clermont-Ferrand... (vidéos sur Youtube et partitions téléchargeables en format PDF)
- Claussmann et la vie musicale clermontoise
- Aloÿs Claussmann, divers renseignements
- Petit Patrimoine Photos du monument commémoratif.
- France Orgue Discographie par Alain Cartayrade.
- YouTube Cees Kelderman joue la Toccata en la mineur op. 64 pour orgue de Claussmann.
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