Aloïs De Laet

Aloïs De Laet
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Anvers
Nationalité
Activité

Aloïs De Laet, né à Anvers le et mort dans la même ville le , est un peintre belge.

Son champ pictural couvre les paysages en plein air, les scènes de genre et les figures.

Il est membre des cercles artistiques Eenigen, L'Art contemporain et Vie et Lumière.

Biographie

Famille

Aloïs (Gummarus Aloysius) De Laet, né rue des Bogards no 23 à Anvers le , est le fils de Pierre Jean De Laet (1830-1868), employé, et de Dorothée Reykers (1829-1901), tous deux nés à Kontich, où ils se sont mariés en 1854[1]. Aloïs De Laet épouse à Anvers le Philomena De Corte (née à Anvers le ). Le couple divorce le [2].

Formation

Orphelin de père à l'âge de deux ans, Aloïs De Laet grandit dans le Schipperskwartier d'Anvers. Il étudie la musique auprès du compositeur et professeur Peter Benoit et joue du piano dans le restaurant de sa mère. Ami du peintre Frans Mortelmans qui réside dans le voisinage, Aloïs De Laet s'oriente en autodidacte vers la peinture, aidé par ses oncles, peintres décorateurs[3].

Carrière

Sa carrière commence à la fin des années 1890. En , Aloïs De Laet expose au cercle Eigen Vorming à la maison communale de Borgerhout. En 1898, il représente son ami Victor Resseler et la même année, Aloïs De Laet et Léopold Haeck exposent conjointement leurs œuvres au local Hof van Hoboken. L'année suivante, il présente ses tableaux lors d'une exposition personnelle dans la chapelle Cornelis Landschot au sein du mouvement philosophique socialiste De Kapel[3].

Aloïs De Laet est membre et fondateur des cercles artistiques Eenigen (de 1900 à 1905) et de L'Art contemporain (fondé en 1905 et succédant à Eenigen). Il est aussi l'un des membres du collectif Vie et Lumière,créé en 1904[4].

Lors de la Première Guerre mondiale, il se réfugie à Wimbledon, où il entre en contact avec le peintre Émile Claus. Dans la ville britannique, il travaille régulièrement dans son atelier personnel et donne des conférences relatives à l'art, jusqu'à la fin du conflit[3].

De retour en Belgique en 1918, il connaît le succès grâce à ses paysages de la lande de Kalmthout et des polders d'Anvers. Influencé par le luminisme, sa palette de couleurs s'éclaircit au fil des années. À Kiel, district d'Anvers, il dirige sa propre école de peinture[3].

Aloïs De Laet meurt le , à l'âge de 82 ans, à Anvers. Le , il est inhumé au cimetière du Schoonselhof[5].

Œuvre

Caractéristiques

Son champ pictural couvre les paysages en plein air, les scènes de genre et les figures. Il demeure fidèle à son axiome consistant à créer un art d'une beauté plaisant à tous. Son caractère doux et mélancolique transparaît dans ses œuvres au caractère poétique qui présentent un caractère luministe[3].

Lorsqu'il expose au cercle Als ik Kan en 1913, la critique du quotidien Le Matin écrit : « Il en est un qu'il faut tirer hors de pair en ce qu'il porte l'empreinte d'une personnalité particulièrement intéressante, forte, originale : M. Aloïs De Laat. Il est impressionniste, non pas de surface, mais plus profond. Il dégage l'âme et cette signification supérieur qu'ont les choses. Ainsi, cette drève – et il en expose plusieurs au présent salon – n'est pas qu'un simple coin de paysage, un prétexte à tamiser de la lumière entre les branches. C'est le caractère religieux de la drève, ce je ne sais quoi d'exaltant qu'on respire sous les dômes des grands hêtres que l'on respire. On admirera également un Nocturne, d'une pensée grave et sévère, vaste harmonie de bleus et de gris, où s'estompe un contrefort d'église et des tombes pareilles à des fantômes, tandis que, dans tel paysage proche, Bords de l'Escaut, tout vibrant de criblures de soleil, c'est la symphonie joyeuse, ardente du plein jour, l'hymne de la vie qui retentit. Son talent est raffiné, d'une sensibilité profonde et délicate [6]. »

En 1921, le critique René Sancy écrit : « Les visions d'une âme sensible, d'une intelligence encline au rêve et qui volontiers s'exprime par symboles, d'un cœur que sollicitent constamment les drames de la vie et ses enchantements, voilà ce que nous offre l'exposition de M. Alois De Laet au cercle artistique[7]. »

Expositions

  • Exposition du cercle Eigen Vorming (XIIIe à la maison communale de Borgerhout en [8].
  • Exposition conjointe avec Léopold Haeck à Hoboken en [9].
  • Exposition personnelle dans la chapelle Cornelis Landschot, à Anvers, en  : Chalands échoués, Sillons,…[3].
  • Exposition à la salle de l'ancien musée, rue Vénus à Anvers du 22 au .
  • Salon de Gand (XXXVIIIe) de 1902.
  • Salon de La Libre Esthétique (Xe) de 1903.
  • Salon d'Anvers de 1904[10].
  • Exposition du cercle Als ik Kan (Le) en  : Neige [11].
  • Exposition Arte et Labore de 1906 : une eau forte[12].
  • Exposition du cercle Vie et lumière (IVe) de , salle Forst à Bruxelles : La Maisonnette.
  • Exposition du cercle L'Art Contemporain (Kunst van Heden) en  : Petit moulin.
  • Exposition du cercle Als ik Kan en  : des paysages, dont Vue d'hiver et Récréation.
  • Exposition du cercle Als ik Kan en  : une vingtaine de paysages, dont Nocturne, Bords de l'Escaut[6].
  • Exposition du cercle Als ik Kan en  : des paysages.
  • Salon de Bruxelles de 1914 : Idylle et Vue du parc[13].
  • Salon d'Anvers de 1920 : Soir.
  • Exposition au Cercle artistique de Bruxelles en  : Tête de Flandre, Prairie, Nocturne, Automne, L'Année 1914, Vers la kermesse, Labour, L'Idylle,…[7].
  • Salon de Liège de 1924 : Matin.
  • Exposition personnelle, galerie Breckpot, rue des Tanneurs à Bruxelles en  : sites de bruyères campinoises (Bruyère de Calmpthout), paysages du bord de l'Escaut, Pèlerinage,…[14].

Collection muséale

Honneurs

Aloïs De Laet est[5] :

Références

  1. « État-civil d'Anvers », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  2. « État-civil d'Anvers », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  3. (nl) Constant Eeckels, « Het werk van kunstschilder Alois De Laet », Gazet van Antwerpen, no 255,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  4. (nl) Stefan van den Bossche, Jan van Nijlen : Biografie van de Vlaamse dichter (1884-1965), Bruxelles, Lannoo, , 733 p. (ISBN 9789077441015, lire en ligne), p. 134.
  5. (nl) Rédaction, « Nécrologie », Het Laatste Nieuws, no 295,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Rédaction, « Als ik kan : Alois De Laet », Le Matin, no 51,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  7. René Sancy, « Aloïs De Laet », Le Matin, no 330,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  8. (nl) Rédaction, « Eigen Vorming », Het Handelsblad, no 184,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Rédaction, « Exposition », La Métropole, no 125,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. (nl) Rédaction, « Le Salon d'Anvers », Het Handelsblad, no 184,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Rédaction, « Exposition Als ik Kan », La Métropole, no 76,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Rédaction, « Arte et Labore », Le Matin, no 9,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1914, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 174 p. (lire en ligne), p. 30.
  14. René Sancy, « Exposition Aloïs De Laet », Le Matin, no 1,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Roulottes sous la pluie », sur kmska.be, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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