Alliance libre européenne

Alliance libre européenne

Logotype officiel.
Présentation
Président Lorena López de Lacalle
Fondation 9 juillet 1981
Siège Rue de la Pépinière
Bruxelles, Belgique
Secrétaire général Jordi Solé i Ferrando
Trésorière Anke Spoorendonk
Branche jeunesse EFAy
Positionnement Majorité : Centre gauche
Minorités : Centre droit
Idéologie Régionalisme[1]
Groupe au Parlement européen Verts/ALE
Adhérents 2 (2025)
Couleurs Pourpre
Site web e-f-a.org
Présidents de groupe
Parlement européen Philippe Lamberts et Ska Keller (Verts/ALE)
Délégation ALE au sein du groupe Verts/ALE Oriol Junqueras
Représentation
Parlement européen
8  /  720
Commission européenne
0  /  27
Conseil européen
(chefs d'État ou de gouvernement)
1  /  27
Chambres basses nationales
39  /  6229
Chambres hautes nationales
16  /  1458

L’Alliance libre européenne ou ALE (en anglais : European Free Alliance ou EFA) est un parti politique européen progressiste et européiste auquel adhérent 46 partis politiques régionalistes, autonomistes et nationalistes en Europe. Elle défend le droit à l'autodétermination des peuples et des minorités, les droits de l'homme, civiques et politiques, ainsi que la diversité culturelle et linguistique.

Depuis 1999 elle forme un groupe avec le Parti vert européen au sein du Parlement européen[2]: le groupe Verts/ALE.

Après les élections de , l'ALE compte 10 députés européens (dont 4 membres individuels), qui siègent dans trois groupes différents[3], en fin de mandature, à la suite du Brexit, ils ne sont plus que huit, dans deux groupes différents.

Histoire

L'ALE, créée en 1981, est une « Association de coopération réunissant des partis politiques qui se distinguent des schémas de pensées politiques traditionnels dans la mesure où ils mettent au premier plan un régionalisme intégral »[réf. nécessaire]. En 1994, elle devient officiellement une fédération de partis. Elle s’est constituée en parti politique européen, le vendredi au Pavillon allemand de Barcelone, avec la signature d’une déclaration constitutive, signée par 25 partis membres et par 5 partis observateurs. En présence des médias, ont signé l’accord les représentants suivants :

Pour les partis observateurs :

L’assemblée de l’ALE avait élu l’alors député européenne, Nelly Maes (Spirit - Flandre), au poste de présidente de l’ALE. Les vice-présidents étaient : Franco Piretta (Partito Sardo d'AzioneSardaigne), Begoña Lasagabaster (Eusko Alkartasuna – Pays basque), Jill Evans (Plaid Cymru – Galles), Gustave Alirol (Parti occitan – Occitanie), Roelof Falkena (Parti national frison) et Bartolomiej Swiderek (Mouvement pour l'autonomie de la Silésie).

Idéologie

Classification

L’ALE se situe généralement à la gauche du spectre politique[4],[5]. Le parti met l'accent sur la protection des droits de l'homme, le développement durable et la justice sociale.

Les membres de l'ALE sont, aussi, généralement classés à gauche, bien qu'il existe quelques exceptions notables comme la Nieuw-Vlaamse Alliantie, le Parti bavarois, le Parti du Schleswig et le Futur d'Åland, le Slovenska Skupnost, la Liga veneta Repubblica et Süd-Tiroler Freiheit.

Organisation

Structure interne

Le Bureau, qui prend les décisions quotidiennes, est composé en 2019 de 13 membres :

Identité visuelle

L'Alliance libre européenne a présenté son nouveau logo le . Selon le secrétaire général Jordi Sole, « la lettre E inversée est le symbole [des] ambitions [du parti] pour provoquer une autre Europe, une Europe différente »[6].

Financement

En tant que parti politique européen, l'ALE a droit à un financement public européen, qu'elle a reçu sans interruption depuis 2004[7].

Le graphique ci-dessous montre l'évolution du financement public européen reçu par l'ALE. Montant (€)Financement public européen des partis politiques européens0200 000400 000600 000800 0001 000 0001 200 0001 400 0002004200720102013201620192022Somme maximum allouée au financement publicMontant de financement public effectivement reçu

Conformément au règlement sur les partis politiques européens et les fondations politiques européennes, l'ALE collecte également des fonds privés pour cofinancer ses activités. En 2025, les partis européens doivent ainsi trouver au moins 10% de leurs dépenses remboursables auprès de sources privées, le reste pouvant être couvert par le financement public européen[8].

Le graphique ci-dessous montre l'évolution des contributions et des dons reçus par l'ALE. Montant (€)Contributions reçues par les partis politiques européens30 00040 00050 00060 00070 00080 00090 000100 000110 00020042008201220162020ALE Montant (€)Financement public européen des partis politiques européens0200040006000800010 00020042008201220162020ALE

Membres

Partis membres actuels

État Région Parti Idéologie Adhésion
(obs./membre)
Élus
Européens Nationaux
Allemagne Bavière Parti bavarois (BP) Indépendantisme bavarois
Centre droit
2007/2008 - -
Schleswig Fédération des électeurs du Schleswig du Sud (SSW) Minorités danoise et frisonne
Centre gauche
2009/2010 -
1  /  735
Lusace Lausitzer Allianz Minorité sorabe/wende
Gauche
2009 - -
Autriche Carinthie Enotna lista (EL) Minorité slovène
Centre
2005/2006 - -
Belgique Flandre Nieuw-Vlaamse Alliantie (NVA) Indépendantisme flamand
Centre-droit à droite
2010
3  /  21
25  /  150
Bulgarie Macédoine du Pirin OMO "Ilinden" - Pirin (OMO) Minorité macédonienne 2006/2007 -[a] -[a]
Croatie Rijeka Lista per Fiume Régionalisme
Minorité italienne
2009/2010 - -
Danemark Schleswig Parti du Schleswig (SP) Minorité allemande 2011 - -
Espagne Galice Bloc nationaliste galicien (BNG) Nationalisme galicien
Gauche
1994/2000 -
1  /  350
Catalogne Gauche républicaine de Catalogne (ERC) Indépendantisme catalan
Gauche
1989
2  /  54
14  /  350
Îles Baléares PSM - Entente nationaliste (PSM-EN) Indépendantisme catalan, régionalisme baléare
Gauche, écologiste
2000/2008 - -
Pays valencien Més-Compromís Valencianisme
Gauche
2013 -
1  /  350
Pays basque Eusko Alkartasuna (EA) Nationalisme basque
Gauche
1986 -
6  /  350
Îles Canaries Nouvelles Canaries (NC) Régionalisme canarien
Centre gauche
2013 - -
Finlande Åland Futur d'Åland (ÅF) Indépendantisme
Centre droit
2005/2006 - -
France Alsace Unser Land Autonomisme alsacien
Centre
1991 - -
Bretagne Union démocratique bretonne (UDB) Autonomisme breton
Gauche, écologiste
1984/1987
1  /  79
-
Corse Femu a Corsica Nationalisme corse 2018
1  /  79
2  /  577
Corse Parti de la nation corse (PNC) Nationalisme corse 2002 -
1  /  577
Occitanie Partit occitan (POC) Occitanisme
Gauche
1982 - -
Pays catalans Unitat Catalana (UC) Autonomisme nord-catalan
Gauche
1991 -
0  /  577
Savoie Mouvement Région Savoie (MRS) Nationalisme savoyard
Centre
1991 - -
Grèce Macédoine-Occidentale Vinozhito Minorité macédonienne
Extrême gauche
1999/2000 - -
Italie Frioul Slovenska Skupnost (SSk) Minorité slovène
Centre
1991 - -
Tyrol Süd-Tiroler Freiheit (STF) Nationalisme sud-tyrolien
Droite
2009 - -
Vallée d'Aoste Autonomie Liberté Participation Écologie (ALPE) Autonomisme valdôtain
Centre gauche
2007 - -
Vénétie Ligue vénète République (LVR) Nationalisme vénitien
Droite
1999/2000 - -
Pays-Bas Frise Parti national frison (FNP) Autonomisme frison
Gauche
1981 - -
Pologne Silésie Mouvement pour l'autonomie de la Silésie (RAŚ) Autonomisme haut-silésien
Centre
2003 - -
République tchèque Moravie Moravské zemské hnutí (cs) Indépendantisme morave 2006 - -
Royaume-Uni Cornouailles Mebyon Kernow (Fils des Cornouailles, MK) Autonomie des Cornouailles
Centre gauche
2003 Plus dans l'UE -
Écosse Parti national écossais (SNP) Indépendantisme écossais
Centre gauche
1989 Plus dans l'UE
48  /  650
Pays de Galles Plaid Cymru (PC) Nationalisme gallois
Gauche, écologiste
1983 Plus dans l'UE
4  /  650
Yorkshire Yorkshire First (en) Autonomisme yorkshirien
Centre
Plus dans l'UE -
Serbie Voïvodine Ligue des sociaux-démocrates de Voïvodine (LSV) Autonomie de la Voïvodine
Social-démocratie
1990
5  /  250
Slovaquie Slovaquie Parti régional slovaque (MKDSZ) Minorité hongroise
Droite
2008/2009 - -

Partis observateurs

État Région Parti Idéologie Adhésion
(obs./membre)
Élus
Européens Nationaux
Grèce Thrace occidentale Parti de l'égalité, de la paix et de l'amitié Minorité turque
Centre
- -
Italie Sicile L'Autre Sud Nationalisme sicilien - -
Roumanie Transylvanie Parti populaire hongrois de Transylvanie Minorité hongroise
Droite
- -

Anciens partis membres

État Région Parti Idéologie Adhésion
(obs./membre)
Commentaire
Allemagne Frise orientale Die Friesen Régionalisme frison
Centre
2008/2009
Belgique Flandre Spirit puis Sociaal-Liberale Partij Confédéralisme belge
Centre gauche
2001 Fusion en avec Groen
Communauté germanophone de Belgique ProDG Minorité germanophone 2009/2011
Lettonie Union russe de Lettonie Minorité russe
Euroscepticisme

Alignement sur la Russie

2010/2022 Exclus à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Lituanie Parti populaire des Polonais de Lituanie Minorité polonaise 2003/2004 Disparition en 2010.
Espagne Andalousie Parti andalou (PA) Nationalisme andalou
Centre gauche
1999 Disparition en 2015.
Aragon Union aragonaisiste (CHA) Autonomisme aragonais
Gauche
2003/2004
Pays basque Aralar Nationalisme basque
Gauche
2012
France Savoie Ligue savoisienne Nationalisme savoyard
Extrême droite
1999/2000 Exclusion en 2005 à la suite des déclarations islamophobes de son fondateur.
Italie Tyrol Union für Südtirol Nationalisme sud-tyrolien
Droite
? Exclusion en 2008 à la suite de son refus de ratifier une déclaration contre l'islamophobie.
Sardaigne Parti sarde d'action (PSd'Az) Nationalisme sarde
Centre gauche
1984 (suspendu en 2018)

Membres individuels

L'ALE comprend également un certain nombre de membres individuels, bien que, comme la plupart des autres partis européens, il n'ait pas cherché à développer une adhésion individuelle de masse[9].

Le graphique ci-dessous montre l'évolution des membres individuels de l'ALE depuis 2019[10]. Membres individuelsMembres individuels des partis politiques européens0246810201920202021202220232024ALE

Représentation au sein des institutions européennes

Organisation Institution Nombre de sièges
 Union européenne Parlement européen
8  /  720
Commission européenne
0  /  27
Conseil européen
(chefs d'État ou de gouvernement)
1  /  27
Conseil de l'UE
(ministres)
Comité européen des régions
17  /  329
Conseil de l'Europe Assemblée parlementaire

Notes et références

Notes

  1. Depuis février 2000, par décision de la Cour constitutionnelle bulgare, l'OMO est interdit de participer aux élections.

Références

  1. (en) Wolfram Nordsieck, « European Union » [archive du ], sur Parties and Elections in Europe, (consulté le )
  2. « Site internet du groupe Greens/EFA », sur greens-efa.org (consulté le )
  3. (en) « Members of the European Parliament Archive », sur e-f-a.org (consulté le )
  4. (en) Andrew C. Gould et Anthony M. Messina, Europe's Contending Identities : Supranationalism, Ethnoregionalism, Religion, and New Nationalism, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-139-86775-7, lire en ligne).
  5. (en) « European Parliament: Guide to the political groups », sur bbc.com, (consulté le )
  6. (en) « European Free Alliance launches new website, party videos, and logo », sur e-f-a.org, (consulté le ) : « The reverse E is a symbol of our ambitions to bring about another Europe, a different Europe. »
  7. « Financement du Parlement européen aux partis politiques européens par parti et par an », Parlement européen (consulté le )
  8. Dans le cadre du financement des partis européens, les "contributions" désignent le soutien financier ou en nature fourni par les membres du parti, tandis que les "dons" désignent la même chose, mais fournie par des non-membres.
  9. (en) Isabelle Hertner, « United in diversity ? Europarties and their individual members' rights », Journal de l'intégration européenne, Routledge, vol. 41, no 4,‎ , p. 487-505 (DOI 10.1080/07036337.2018.1513500)
  10. (en) « Rapports d'audit et dons », sur Parlement européen (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Georges Cadiou (ill. Nono), Emsav : dictionnaire critique, historique et biographique : le mouvement breton de A à Z, Spézet, Coop Breizh, , 440 p., 15,5 × 24 × 3,6 cm (ISBN 978-2-84346-574-1, présentation en ligne), p. 15
  • « Le chemin entre Strasbourg et Bruxelles : l’Alliance libre européenne (1981-2006) », dans Günther Dauwen et Mathieu Vanhaelewyn, European Free Alliance : voice of the peoples of Europe : the first 25 years of history (1981-2006), Bruxelles, Alliance libre européenne, , 210 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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