Alexandre Warrain

Alexandre Warrain
Alexandre Warrain, armateur à Marseille, (daguerréotype Atelier Desmonts à Marseille, 1851)
Fonctions
Président
Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence
-
Lazare Luce (d)
Maire de Marseille
Conseiller général des Bouches-du-Rhône
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 69 ans)
Marseille
Nationalité
Activités
Enfant
Joséphine Warrain (d)
Parentèle
Francis Warrain (arrière-petit-fils)
Autres informations
Distinction

Alexandre Warrain ( à Marseille - à Marseille) est un négociant, armateur, banquier et homme politique français.

Biographie

Négociant et armateur

Armateur à Marseille dans la maison « Warrain et Cie », Alexandre Warrain appartient à une famille de négociants marseillais d'origine suisse, importante notamment sous le Second Empire[1].

« Warrain et Cie » est en particulier active dans le négoce de produits agricoles et en relation d’affaires avec Camillo Cavour qui à l’époque (1847) commercialisait les produits de ses terres.

Maire de Marseille en août 1831

En 1831, Marseille n'avait plus de maire puisque Alexis-Joseph Rostand avait donné sa démission le [2]. Par une ordonnance du roi Louis-Philippe du [3], Alexandre Warrain était nommé maire de la ville de Marseille[4]. Le choix de Warrain plut à la grande majorité des Marseillais d’après le Journal des débats politiques et littéraires. Warrain ne put accepter ces fonctions semble-t-il à cause de l’insuffisance de sa fortune et après avoir consulté ses amis, donna sa démission. Warrain refusa de même la députation.

Dans le Journal des débats daté du  : « On écrit de Marseille,  : Hier , le télégraphe a annoncé la nomination de M. Warrain en remplacement de M. Rostand, maire de Marseille. M. Rostand avait donné sa démission le , lendemain du jour où, malgré ses efforts, le scrutin électoral avait été brisé. Sur la demande du conseil municipal, il consentit à continuer ses difficiles fonctions jusqu'au moment où la tranquillité serait rétablie. Le tout étant rentré dans l'ordre, il écrivit à M. le président du conseil pour lui demander un successeur. M. Rostand se retire environné de l'estime et des regrets bien mérités de tous ses concitoyens. Le choix de M. Warrain plaît à la grande majorité des habitants de Marseille. »

Il fut pendant de longues année président ou membre de nombreuses commissions relatives aux intérêts de Marseille : juge au Tribunal de commerce de Marseille de 1829 à 1833, membre de la commission des hôpitaux et hospices civils et militaires de 1831 à 1837, intendant de la santé publique en 1832 et renommé, en 1838, membre de la commission des prisons ...

Absent de Marseille en 1838 alors que le choléra y éclata, il s’empressa au début de l’invasion de se rendre à ses divers postes, soit aux hôpitaux, soit à l’intendance sanitaire et concourut par sa présence et son exemple à maintenir l’ordre et la régularité dans les services dont il était chargé.

Conseiller général des Bouches-du-Rhône et président de la Chambre de commerce de Marseille

Il est conseiller général des Bouches-du-Rhône dans le canton de Roquevaire de 1833 à 1839 et fait chevalier de la Légion d’honneur le .

Le , Alexandre Warrain, président-semainier de l’intendance sanitaire était invité avec quatre notables commerçants de Marseille (Lazare Luce, Joseph Ricard, Frédéric Pascal et Labattut de Raybaud) à se joindre à la députation de la chambre de commerce pour accueillir un prince du sang, le duc de Nemours, Louis d'Orléans . Avant son départ de Marseille, le prince demanda à revoir Warrain et le remercia avec effusion en lui offrant une tabatière en or avec son chiffre surmonté d’une couronne en diamants[5].

Le , toujours en sa qualité de Président semainier de l'assistance sanitaire, il accueille cette fois-ci le duc d'Aumale, Henri d’Orléans arrivé dans la rade de Marseille à bord de la frégate à vapeur l'Asmodée. Le prince l'invitera ainsi que le capitaine de la santé de Marseille à déjeuner à bord.

De 1844 à 1845, Alexandre Warrain est élu président de la Chambre de commerce de Marseille[6].

En , il crée une maison de banque la Caisse commerciale de Marseille, Warrain, Decugis, Lauront et Cie. Il est également administrateur de la Compagnie du chemin de fer de Lyon à Avignon (1845).

Famille

Il épousa Marie-Thérèse Silvy, fille de Joseph Silvy et de Thérèse Henriette Aillaud, dont il eut plusieurs enfants :

Les Warrain s'allièrent aux Fabre de Marseille grâce au mariage d'Yvonne Warrain puis de Suzanne Warrain avec Léon Cyprien-Fabre, fils de Cyprien Fabre, fondateur de la Maison de commerce C. Fabre & Cie et président de la Chambre de commerce de Marseille. On trouve au Musée d'Orsay un très beau portrait d'Arlette Warrain par Paul César Helleu[7]. En souvenir des Warrain, la flotte de la CMA CGM compte aujourd'hui un navire baptisé ANL WARRAIN construit en 2007 et long de 260 mètres[8]. Le trois-mâts la Zelima de 24 mètres de long et construit à Bordeaux en 1817, appartenait à Édouard Warrain depuis 1833.

Sources

  • Histoire raisonnée du commerce de Marseille, appliquée aux développements des prospérités modernes, M. Fouque, 1843
  • La Presse, et

Notes et références

Liens externes

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