Alexandre Furcy Védel

Alexandre Furcy Védel
Fonction
Directeur
Comédie-Française
-
Biographie
Naissance

Paroisse Saint-Roch (d) (Paris)
Décès
Nom de naissance
Alexandre Furcy Poulet
Pseudonyme
Védel
Nationalité
Activités
Directeur de théâtre, acteur

Alexandre Furcy Poulet, dit Védel, né le à Paris et mort le à Paris 16e, est un acteur et directeur de théâtre français.

Biographie

Fils d’un correspondant des théâtres[1], il a pris le nom de scène de « Védel »[a], à la suite des plaisanteries que son patronyme gallinacé ne cessait de lui attirer, à ses débuts dans la carrière théâtrale[b]. Il a commencé une carrière de tragédien au théâtre de la rue Culture-Sainte-Catherine et en Russie, puis de comédien à Londres[1].

Revenu en France, il remplace son père comme correspondant aux théâtres avant d’entrer à la Comédie-Française comme souffleur, puis comme caissier[1]. Cette dernière place lui vaut d’être nommé directeur-gérant, à la révocation de Jouslin de La Salle, le [4]. Son premier soin est de renouveler le contrat de Mademoiselle Mars. Ensuite, il réunit l’Odéon au Théâtre-Français, puis découvre et engage Rachel, qui multiplie par dix les ventes de sa billetterie en une seule soirée, lors de la reprise du rôle d'Esther de Racine, le [5].

En butte à l’hostilité des sociétaires[6], il donne sa démission, le , et il est remplacé, le , par François Buloz, qui exerçait déjà les fonctions de commissaire royal depuis 1838[7].

Jugements

« M. Védel est l’homme le plus heureux du monde.... parce qu’il a brisé l’horrible joug auquel il était attaché depuis trois ans ; parce qu’il est délivré à tout jamais de cette œuvre de ténèbres, et qu’il n’a plus rien de commun avec ces amours-propres féroces, avec ces talens négatifs, ces vieillesses de tout genre.... Il s’est retiré, parce qu’il n’a pas voulu être le valet des sociétaires, ni les gouverner malgré eux[6]. »

— Jules Janin

Publications

Notes et références

Notes

  1. Dans les documents d’époque, son nom est parfois écrit « Alexandre-Furcy Poulet », « Alexandre Furcy-Poulet », voire « Fursy » au lieu de « Furcy »[2], mais jamais « Louis ».
  2. Ce pseudonyme choisi au hasard lui a valu un procès de la part de la famille Védel, dont les ascendants remontaient jusqu’en l’an 1100 dans les archives municipales de Nîmes, et qui réclamait l’entière propriété de ce nom[3].

Références

  1. « À propos… », Courrier des théâtres, Paris, vol. 23, no 7706,‎ , p. 4 (ISSN 2967-932X, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  2. « Portail documentaire La Grange », sur Comédie-Française (consulté le )
  3. « Nous avions annoncé… », Figaro, Paris, 3e série, vol. 20, no 16,‎ , p. 1 (ISSN 2496-8994, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. Nicole Wild, Dictionnaire des théâtres parisiens au XIXe siècle : les théâtres et la musique, Paris, Aux amateurs de livres, , 509 p., 24 cm (ISBN 978-2-90505-380-0, OCLC 20954302, lire en ligne), p. 96.
  5. Maurice Samuels, « Rachel Félix à la Comédie-Française : Le triomphe d’une étoile juive française », dans Olivier Cyran, Le droit à la différence : L’universalisme français et les juifs, Paris, La Découverte, (lire en ligne).
  6. Eugène Laugier, De la Comédie française depuis 1830 : ou Résumé des événemens survenus à ce théâtre depuis cette époque jusqu'en 1844, Paris, Tresse, , 260 p., in-12 (lire en ligne sur Gallica), p. 141.
  7. Claude Schopp (éd.), Alexandre Dumas, ses filles et leurs mères, Amiens, Encrage, , 149 p., in-16 (ISBN 978-2-95120-470-6, OCLC 40333922, lire en ligne), p. 146.

Liens externes

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