Aj Dirtystein
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Anne-Julie Dirtystein | 
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Anne-Julie Dirtystein dite Aj Dirtystein, née le , est une artiste plasticienne, performeuse et tarologue française.
Docteure des universités, son travail aborde la notion de charnel et de sauvage à travers une pratique de rituels mystiques et corporels : l'expérimentation du conscient et de l’inconscient afin de côtoyer le Divin qui sommeille en chacun.
Biographie
Née le , Anne-Julie Dirtystein grandit dans une famille nombreuse où la religion et la spiritualité tiennent une place prédominante.
En 2010, elle acquiert un diplôme en Master 2 Recherches en créations artistiques, à l'Université de Toulouse, où elle réalise ses premières performances et vidéos. Sa recherche artistique aboutit vers une thèse en Littératures française, francophone et comparée, qu'elle soutient en 2014 à Bordeaux[1].
En 2016, Aj Dirtystein part au Canada où elle entreprend un post-doctorat en sciences sociales à l'Institut de Recherches et d'Études Féministes de l'UQAM. Elle se penche alors sur la question des artistes et auteures travailleuses du sexe (Grisélidis Réal, Virginie Despentes). Avec sa directrice, Maria Nengeh Mensah, elle codirige un ouvrage, Le témoignage intime et sexuel : un levier de changement social ?, publié par les Presses de l'Université du Québec[2].
Si à l'origine, son travail de recherche et artistique s'inscrivait dans une approche du féminisme pro-sexe, Aj Dirtystein y mêle sa pratique du tarot de Marseille et ainsi se tourne vers l'individualité de chacun. Sa dernière œuvre, Les Seuls bijoux que peuvent porter les épouses de Jésus sont les épines (2018) s'inscrit pleinement dans cette démarche[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11].
Performances
- Accords Perdus, avec : Sacha Bernardson (musique), Thibault Majorel (chant), Mahdi Sehel (danse), Satomi Zpira (Shibari). Texte tiré de l'ouvrage de Virginie Despentes, King Kong Théorie, 2006.
- Post-Érotisme, série de quatre performances :
- Introduction au post-Érotisme, vidéo-performance, 2011.
- Action no 1 Post-Érotisme : Les Souliers Rouges, 2012.
- Action no 2 Post-Érotisme : Priez pour nous, 2012.
- Action no 3 Post-Érotisme : À cœur ouvert, 2012.
- Action no 4 Post-Érotisme : Je tombe avec toi, 2013.
 
- Les Seuls bijoux que peuvent porter les épouses de Jésus sont les épines , Performance-Cérémonie, 2018. Avec : Héléna Patricio, Aurélie Cheneau, Sacha Bernardson (chant et musique), Domnique Jansana (musique).
Films
- Don't Pray for us, court-métrage, 2014[12].
Dans ce court-métrage, Aj Dirtystein reprend sa performance Priez pour nous, point de départ d'un voyage vers soi, transmit notamment par la communion avec les histoires et les corps qui nous entourent. Ce film a été diffusé dans de nombreux festivals et lieux d'expositions (Porn Film Festival de Berlin (2015), Bay Area Sex Worker Festival de San Franscisco (2015)). Montage : Baptiste NHK - Cadreurs : Simon Dirtystein & Jean-Noël Thierry, Baptiste NHK - Musique : Sacha Bernardson.
- Pagan Variations, long-métrage, 2016[13].
Ce film reprend la performance Je tombe avec toi qui devient alors le portail à franchir pour accéder à la connaissance de soi et rencontrer les vingt-deux arcanes majeures du Tarot de Marseille, incarnées chacune par des performeurs et performeuses. Ce film a ainsi donné lieu à la création de son propre jeu de Tarot illustré en série limitée. Pagan Variations a été diffusé dans de nombreux festivals et lieux d'expositions (Porn Film Festival de Berlin (), Post Mortem Bizarre Festival de Aguascalientes (), Pop Porn Festival de Sao Paulo ()). Montage : Baptiste NHK - Cadreurs : Simon Dirtystein & Jean-Noël Thierry, Antoine Bodo - Musique : Sacha Bernardson - Logistique : Philippe Enzo Puxeddu, Fred le Chevalier
Plasticités
- Métamorphoses, vidéo-installation-photographies, 2012, Toulouse.
- Série A nos mères, photographies, 2012.
- Série Filles de Pute & Menstruosité, acrylique, encres et sang menstruel, 2012-2014.
- Série Les Contemplations, photographies, 2013-2016.
Notes et références
- ↑ « Performer la femme sauvage, entre chienne et louve : itinéraire d'une lectrice de Virginie Despentes et de Clarissa Pinkola Estés », sur tel.archives-ouvertes.fr, .
- ↑ « Le témoignage sexuel et intime, un levier de changement social? », sur puq.ca, .
- ↑ Arte canada, « Eros et Thanatos », sur ici.artv.ca, .
- ↑ Wendy Delorme, « AJ Dirtystein », Hétéroclite (page 22 - pdf 12), (lire en ligne)
- ↑ « Aj Dirtystein, la transgression incarnée », The Humans, (lire en ligne)
- ↑ Camille Emmanuelle, « AJ Dirtystein, l‘art chevillé au corps », les inrocks, (lire en ligne)
- ↑ Maëlle Le Corre, « Les corps étranges des « Pagan Variations » de l’artiste AJ Dirtystein », Yagg, (lire en ligne)
- ↑ Quentin Girard, « Le SM rentre dans l'art », Libération, (lire en ligne)
- ↑ Mélodie Nelson, « Quand les tampons et le sang menstruel servent d’inspiration », Vice, (lire en ligne)
- ↑ Gala Fur, Dictionnaire illustré du BDSM, La Musardine, , 315 p. (ISBN 978-2842718251), pages 88 - 89
- ↑ Camille Emmanuelle, Sang tabou - Essai intime, social et culturel sur les règles, La Musardine, , 208 p. (ISBN 978-2842717780), pages 189 à 191
- ↑ « Don't pray for us »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- ↑ « Pagan variations »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
Liens externes
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