Abri d'Axlor

Abri d'Axlor

Entrée de l'abri
Localisation
Pays Espagne
Région Pays basque
Province Biscaye
Commune Dima
Type Abri sous roche (ancienne grotte)
Protection Classé BIC (2017)
Coordonnées 43° 07′ 16″ nord, 2° 43′ 41″ ouest
Histoire
Époque Paléolithique moyen
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Abri d'Axlor
Géolocalisation sur la carte : Pays basque
Abri d'Axlor
Géolocalisation sur la carte : Biscaye
Abri d'Axlor

L'abri d'Axlor est un abri sous roche et un site préhistorique situé dans la commune de Dima, dans la province de Biscaye, dans la communauté autonome du Pays basque, en Espagne[1],[2]. C'est le reste d'une grotte en grande partie comblée, occupée par l'Homme de Néandertal au Paléolithique moyen, d'environ 150 000 à 42 000 ans avant le présent. Situé dans un massif karstique du parc naturel d'Urkiola, il contient l'une des séquences archéologiques les plus importantes du nord de la péninsule Ibérique[3].

L'abri a été classé Bien d'intérêt culturel le . Le gouvernement régional basque a également déclaré conjointement les grottes voisines de Balzola et d'Axlor bien culturel régional.

Historique

Le site a été découvert en 1967 par José Miguel de Barandiarán Ayerbe, qui l'a fouillé jusqu'en 1974 et a publié son compte-rendu en 1980. J. Basabe y a trouvé 5 dents d'un jeune Néandertalien[4]. J. Altuna a étudié les restes de faune et A. Baldeon a étudié l'industrie lithique.

De 2000 à 2009, une nouvelle campagne de fouilles a été menée à Axlor sous la direction de J. González Urquijo et J. Ibañez Estévez. Les nouvelles fouilles ont poursuivi l'étude des assemblages lithique et faunique, ainsi que des restes fossiles humains, mais avec de nouvelles approches techniques : restes fossiles de microfaune (essentiellement des rongeurs), contexte géologique du karst Indusi, formation géologique de différentes couches de roche, paléopalynologie (étude du paléo-pollen) et carpologie (étude d'autres restes végétaux), entre autres disciplines[5],[6].

En 2024, les dents de deux enfants néandertaliens âgés de 10 à 12 ans, datées d'environ 100 000 ans, ont été découvertes[7].

Géologie

Le substrat géologique dans lequel se trouvent les grottes de Balzola et d'Axlor est composé de falaises décimétriques de calcaire urgonien. Ces calcaires présentent un développement fortement karstique , alternant avec des faciès gréseux et des limonites du Crétacé inférieur.

Description

Le système dit de Balzola, ou karst d'Indusi, est un système complexe : il comporte plusieurs galeries actives et fossiles. Trois entrées de grottes ont livré des vestiges archéologiques datés du Paléolithique moyen : Balzola, Axlor et Balzola II[8]. Les deux premiers sont les plus importants.

L'abri d'Axlor est situé à environ 200 m de la grotte de Balzola. Son entrée, orientée au nord-ouest, est constituée d'un porche de grande taille (13 m de large et 3,5 m de haut). L'abri correspond en fait à la partie antérieure d'une grotte comblée au fil du temps par des dépôts sédimentaires et d'effondrement, qui atteignent une hauteur allant jusqu'à 8 m. Il donnait autrefois accès à une galerie aujourd'hui obturée.

Vestiges archéologiques

Au cours de ses fouilles, José Miguel de Barandiarán Ayerbe a identifié neuf couches archéologiques, dont cinq contenaient des vestiges moustériens, notamment des éclats obtenus alternativement par la méthode Levallois et par la méthode Quina, mais aussi des outils en os, ce qui reflète une longue occupation néandertalienne de la grotte. Certaines pointes lithiques montrent des traces d'impact, soulevant l'hypothèse qu'elles auraient pu faire partie d'armes de jet. Les outils moustériens trouvés dans la couche la plus basse figurent parmi les plus anciens connus en Biscaye.

Notes et références

  1. (es) Axlor - Site iiijc.unican?.es
  2. (es) Cueva de Axlor - Site euskadi.eus
  3. (es) Gómez‐Olivencia Asier, López‐Onaindia Diego, Sala Nohemi, Balzeau Antoine, Pantoja‐Pérez Ana, Arganda‐Carreras Ignacio, Arlegi Mikel, Rios‐Garaizar Joseba, « The human remains from Axlor (Dima, Biscay, northern Iberian Peninsula) », American Journal of Physical Anthropology, vol. 172, no 3,‎ , p. 475–491
  4. (es) Montes R., Lasheras J. A., « Actas de la Reunión científica: Neandertales Cantábricos. Estado de la cuestión », Museo Nacional y Centro de Investigación de Altamira,‎ , p. 527-539
  5. (es) Rios J., González J. E., Ibañez J. J., « La excavación en Axlor. Las formas de vida de los últimos neandertales. 5 », buletina Sedeck,‎ , p. 62-83
  6. (es) González Urkixo J., Ibáñez Estévez J. J., Rios Garaizar J., Bourguignon L., Castaños Ugarte P., Tarriño Vinagre A., « Excavaciones recientes en Axlor. Movilidad y planificación de actividades en grupos de neandertales », Bizkaiko Foru Aldundia-Diputación Foral de Bizkaia,‎
  7. (es) Ana Galarraga Aiestaran, « Duela 100.000 urteko neandertalen hortzak aurkitu dituzte Axlorren» », Elhuyar aldizkaria,‎ (lire en ligne)
  8. (es) Balzola-II - Site euskadi.eus

Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Rios J., González J. E., Ibañez J. J. (2003), La excavación en Axlor. Las formas de vida de los últimos neandertales, Boletín n° 5, Sedeck, p.62-83
  • (es) González Urquijo J., Ibáñez Estévez J. J., Rios Garaizar J., Bourguignon L., Castaños Ugarte P., Tarriño Vinagre A. (2005), Excavaciones recientes en Axlor. Movilidad y planificación de actividades en grupos de neandertales
  • (es) Montes R., Lasheras J. A., Actas de la Reunión científica: Neandertales Cantábricos. Estado de la cuestión, Monografías del Museo Nacional y Centro de Investigación de Altamira, n° 20, p. 527-539

Articles connexes

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