Abdelmadjid Kaouah

Abdelmadjid Kaouah
Abdelmadjid Kaouah en 2022.
Biographie
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Perpignan
Nom dans la langue maternelle
عبد المجيد كوَّاح
Nationalité
Activités
Signature

Abdelmadjid Kaouah, en arabe : عبد المجيد كوَّاح, né le à Aïn Taya en Algérie française et mort le à Perpignan[1], est un écrivain et poète algérien d'expression française. On lui doit plusieurs anthologies et essais sur la poésie algérienne de «graphie française».

Biographie

Né à Aïn-Taya près d'Alger, Abdelmadjid Kaouah consacre son mémoire de maîtrise de lettres modernes à la poésie algérienne de langue française. Ses poèmes sont publiés par les revues Alif (Tunis), Europe et aux Éditions du stencil (Alger).

Après l'assassinat en 1993 de ses compagnons Tahar Djaout et Youcef Sebti, Abdelmadjid Kaouah s'exile dans la région de Toulouse, à Cugnaux. Chroniqueur littéraire, il est correspondant permanent du Quotidien d’Oran, du Soir d’Algerie, Algérie News et d'Alfa (Montréal)[2]. Il dirige le journal L’Unité (el Wihda)[3]. Il participe à de nombreuses émissions culturelles et anime le CRIDLA (Cercle de recherches, d'initiatives et de documentation des lettres algériennes et maghrébines de langue française).

« Le grand poète, le journaliste au long cours, le chroniqueur, l'homme de culture, le spécialiste de la poésie algérienne, le militant infatigable, le patriote engagé nous as quittés.

Jeune étudiant à l'Institut des Langues étrangères, département de français, à la faculté centrale d'Alger, c'est lui qui me donna la chance d'entrer par la grande porte au journal de la jeunesse algérienne "L’Unité" dont il était le directeur, cette école où se sont formés et forgés des grandes plumes algériennes qui ont marqué par leurs écrits les médias, notamment les titres de la presse écrite en arabe et en français depuis les années soixante-dix à ce jour pour certains d'entre eux.

"L'Unité", c'était lui ! La poésie, c'était lui ! »

— Lazhari Labter, écrivain[4]

Abdelmadjid Kaouah à écrit plusieurs ouvrages et œuvres littéraires publiés dans de nombreuses revues spécialisées en Algérie et à l'étranger[5].

Abdelmadjid Kaouah meurt le à Perpignan[1] à l'âge de 74 ans des suites d'une longue maladie[5].

Jugement

« Ce sont des poèmes qui tendent vers la plénitude et qui laissent bien peu de choses hors de leur inventaire : il y circule de la révolte et des confidences d'amour, de la protestation et de l'espoir mais aussi tant de lumières douces qui font rêver, tant d'évocations d'arbres et de rochers, tant d'oiseaux annonciateurs de terres et de saisons heureuses. Les poèmes, souvent courts, contiennent pourtant un ferment d'épopée. Celle de l'homme enraciné dans la terre et la colère, dans la cité et l'espérance, dans le travail et ses outils divers. Car à aucun moment le poète n'abandonne à d'autres le champ épineux de l'enjeu social. (...) L'écriture d'Abdelmadjid Kaouah possède un souffle indéniablement épique, quelque chose comme le rythme d'une marche vers une destination où l'homme demeure la préoccupation essentielle. »

— Abdelmajid Kaouah, qui a fait le premier blog en parlant de l'écrivaine Keltoum Staali

Tahar Djaout, Les mots migrateurs : une anthologie poétique algérienne, Alger, Office des publications universitaires (OPU), 1984, p. 23.

Œuvres

  • Bonne année ou Les joies perfides, Alger, Éditions du Stencil, 1977.
  • Par quelle main retenir le vent, Alger, chez l'auteur, 1981.
  • De toute manière, Alger, Éditions du stencil, 1981.
  • Trois télégrammes d'amour et un poème pour les enfants, Alger, Éditions du Stencil, 1981.
  • La Jubilation du jasmin (poésie), couverture et neuf dessins d'Oussama Abdeddaïm, Paris, Éditions de l'Orycte, 1986.
  • La Maison livide, Toulouse, Éditions Encres vives, 1995.
prix Sernet 1995
  • Aigle sans capitale, Les Pradettes,, Les nouvelles éditions du Stencil, 1996.
  • L'Ombre du livre, Buzet-sur-Tarn, Éditions Noir et Blanc, 1999 (ISBN 978-2-911241-17-8).
  • Le Nœud de Garonne : suite en forme de suite, Marseille, Autres temps éditions, 1999 (ISBN 978-2-911873-94-2).
  • Par quelle main retenir le vent suivi de La Jubilation du jasmin (poésie), Buzet-sur-Tarn, Éditions Noir et blanc, 2000.
  • Poésie algérienne francophone contemporaine (anthologie), couverture de Hamid Tibouchi, Marseille, Autres temps éditions, 2004 (ISBN 978-2-84521-175-9).
  • Le Cri de la mouette quand elle perd ses plumes, Colomiers, Encres Vives, 2006.
  • Ode à Katarina Angélaki suivie de Skärgärden (poésie), Colomiers, Encres Vives, 2008.
  • Retour en Algérie, amère saison (récit), Cahors, La louve, 2009.
  • Arabes en/de France (collectif), les nouvelles éditions Loubatières, 2010.
  • Quand la nuit se brise, Paris, éditions du Seuil, 2012
  • Diwan du Jasmin meurtri, panorama de la poésie algérienne de «graphie française» (essai), Alger, éditions Chihal, 2015 »

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Rédaction, « DÉCÈS À 75 ANS DU JOURNALISTE ET ÉCRIVAIN ABDELMADJID KAOUAH », sur La voie dAlgérie, (consulté le )
  3. (en) « Le journaliste, romancier et poète Abdelmadjid Kaouah a laissé une œuvre foisonnante : Une grande figure de la poésie n’est plus », sur El watan (consulté le )
  4. La Rédaction, « Le journaliste et écrivain Abdelmadjid Kaouah s'éteint : le monde des médias en deuil », sur Le Matin d'Algérie, (consulté le )
  5. « décès du journaliste et écrivain abdelmadjid kaouah meziane présente ses condoléances », sur aps.dz, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Jean Déjeux, Bibliographie méthodique et critique de la littérature algérienne de langue française 1945-1977, SNED, Alger, 1979.
  • Jeunes poètes algériens, choix de Jean Déjeux, Paris, Éditions Saint-Germain-des-Prés, 1981.
  • Les Mots migrateurs, Une anthologie poétique algérienne, présentée par Tahar Djaout, Office des Publications Universitaires, Alger, 1984.
  • Jean Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Editions Karthala, 1984 (ISBN 978-2-86537-085-6).
  • Serge Martin, Abdelmadjid Kaouah ou la voix contre toutes les coupures, présentation et entretien avec une courte anthologie, dans Le Français aujourd'hui, 2002.
  • Des Chèvres noires dans un champ de neige ? 30 poètes et 4 peintres algériens, Bacchanales n°32, Saint-Martin-d'Hères, Maison de la poésie Rhône-Alpes - Paris, Marsa éditions, 2003 ; Des chèvres noires dans un champ de neige ? (Anthologie de la poésie algérienne contemporaine), édition enrichie, Bacchanales, n° 52, Saint-Martin-d'Hères, Maison de la poésie Rhône-Alpes, 2014
  • Cinq poètes algériens pour aujourd'hui, Jean Sénac, Tahar Djaout, Abdelmadjid Kaouah, Habib Tengour, Hamid Tibouchi, Poésie/première, n° 26, Soisy-sur-Seine, éditions Editinter, juillet-.

Articles connexes

Liens externes

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