504e régiment de chars de combat
| 504e RCC | |
| Insigne régimentaire du 504e RCC | |
| Création | |
|---|---|
| Dissolution | |
| Pays | France |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment de chars de combat |
| Rôle | Guerre blindée (en montagne à partir de 1921) |
| Garnison | Valence (1919-1939) Lyon (1945-1946) |
| Inscriptions sur l’emblème |
La Marne 1918 Somme-Py 1918 La Lys 1918 |
| Équipement | Chars FT (1918-1939) Chars R35 (1936-1939) |
| Guerres | Première Guerre mondiale |
Le 504e régiment de chars de combat (504e RCC) est une unité militaire de chars de combat ayant combattu pendant la Première Guerre mondiale. Il est dissous au début de la Seconde Guerre mondiale.
Création et différentes dénominations
- 1916 : création de l'artillerie d'assaut.
- 1918 : création du 504e régiment d’artillerie spéciale (504e RAS).
- 1920 : devient, par changement d'appellation, le 504e régiment de chars de combat (504e RCC).
- 1939 : le régiment est dissous.
- 1945 : nouvelle création du 504e régiment de chars de combat.
- 1946 : dissolution du 504e RCC.
Chefs de corps
- 1918 : chef d'escadron de Forsanz[1]
- 1937 : colonel Robin[2]
- 1939 : lieutenant-colonel de Chouchet[réf. nécessaire]
Historique des garnisons, combats et batailles
Première Guerre mondiale
Le 504e RAS est créé le [1].
À partir de la mi-juillet, le régiment est constitué des unités suivantes[3] :
- 10e bataillon de chars légers : compagnies AS 328, 329 et 330.
- 11e bataillon de chars légers : compagnies AS 331, 332 et 333.
- 12e bataillon de chars légers : compagnies AS 334, 335 et 336.
- Groupement IV : AS 13, 14, 16 et 17.
Entre-deux-guerres
Les 10e, 11e et 12e bataillons (chars FT) sont regroupés à Valence en septembre 1919. Le 11e BCL, détaché en Rhénanie, quitte le régiment en 1923 et forme le 521e RCC[4].
Le régiment, à deux bataillons, est rattaché à la 27e division d'infanterie, chargée de la défense des Alpes[4].
Une compagnie du 504e RCC de Valence est envoyée au Maroc en mai 1925 pendant la guerre du Rif[5] et y fusionne dans le 517e RCC[4].
De 1921 à 1939, des détachement du régiment participent aux manœuvres militaires menées dans les Alpes. Le régiment est d'ailleurs appelé 504e régiment de chars de combat alpin, 504e RCCA, à partir de 1930[4].
À partir de 1936, les chars FT sont progressivement remplacées par des R35. Le régiment est rattaché à la 1re division d'infanterie nord-africaine en 1938[2].
-
Tankistes du 504e RCC à Essen en pendant l'occupation de la Ruhr.
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Trois chars FT du 504e RCC inspectés par des curieux avant des manœuvres en Haute-Maurienne, le .
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Chars FT du 504e RCC en manœuvre à Aussois en Haute-Maurienne le (noter l'insigne du régiment peint sur la tourelle).
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Char FT du 504e RCC descendant vers Aussois le .
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Char FT du 504e RCC lors des manœuvres du Sud-Est, début .
Seconde Guerre mondiale
Lors de sa dissolution à la mobilisation de 1939, le 504e RCC donne naissance au dépôt de chars 504, à plusieurs bataillons de chars de combat, à deux groupes de bataillons de chars (GBC)[4] :
- GBC 504
- 10e bataillon de char de combat alpin (45 chars R35)
- 11e bataillon de char de combat (63 chars Renault FT)
- GBC 514
- Bataillon de chars des troupes coloniales (BCTC - 63 chars Renault FT)
- 12e bataillon de char de combat (45 chars R35) - passe au GBC 511 en février 1940
Le 504e RCC forme également la 74e compagnie de transport de chars[2].
- Insigne des BCC issus du 504e RCC.
-
10e BCCA
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11e BCC
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12e BCC
-
BCTC
Les traditions du régiment sont brièvement portées en septembre-octobre 1944 par une unité des Forces françaises de l'intérieur, le groupe de chars du Rhône 504/1, équipé de deux chars Panther capturés à Meximieux et de deux chars R35 capturés à Montceau-les-Mines. L'unité est dissoute dès octobre[4] et n'est pas régularisée dans l'Armée française de la Libération[6].
De 1945 à nos jours
Le 504e RCC est recréé le par changement d’appellation du centre d'organisation et d'instruction de l'arme blindée no 414 (COAB 414) de Lyon. Il compte huit escadrons, répartis entre La Doua (escadron hors rang et quatre escadrons de combat) et le camp de La Valbonne (trois escadrons de combat)[4].
Il est dissous le [7] et ses escadrons versés au 11e régiment de cuirassiers[4].
Traditions
Insigne
L'insigne du régiment, livré en version métallique en novembre 1933 ou 1935 par la maison Arthus Bertrand présente un écu portant une salamandre (symbole des chars de combat), avec en pointe un paysage de montagne chargé d'une fleur d'edelweiss. L'écu est surmonté de l'autre symboles des chars de combat, le heaume sur les canons croisés[4],[8].
L'insigne avec l'edelweiss devant un paysage de montagne apparaît peint sur les chars du régiment dès 1930[4].
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
Citation
« A progressé de haute lutte sur un terrain battu par des feux violents d'artillerie, de canons et de fusils anti-chars, surmontant tous les obstacles »
— Maréchal Pétain, 1918
Décorations
Le 11e bataillon (AS 331, 332 et 333) a été cité à l'ordre de l'armée[10].
Dans l'entre-deux-guerres jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les unités suivantes portaient la fourragère de la Croix de Guerre 1914-1918[10],[11] :
- 1re compagnie (AS 328), décorée de la croix de guerre avec deux palmes (soit deux citations à l'ordre de l'armée).
- 2e compagnie (AS 329), idem.
- 3e compagnie (AS 330), idem.
Refrain
« Si tes côtes te démangent gratte les, gratte les. »[10]
Personnalités ayant servi au sein du régiment
- Joseph Putz (1895-1945), résistant français, Compagnon de la Libération.
- Jean-Pierre Vigier (1920-2004), physicien français.
Sources et bibliographie
- Historique du 504e régiment A.S. : guerre contre l'Allemagne, Valence, Legrand et Granger, , 24 p., lire en ligne sur Gallica.
- Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'arme blindée et de la cavalerie, Eurimprim, , 205 p. (lire en ligne).
Notes et références
- Stéphane Bonnaud, « Le 504e régiment de chars de combat, 1918-1937 - 1re partie », Militaria Magazine, no 300, (résumé)
- Stéphane Bonnaud, « Le 504e régiment de chars de combat, 1938-1940 - 2e partie », Militaria Magazine, no 304,
- ↑ Antoine Misner, « 1918 - 504e RAS HISTORIQUE », sur Chars Français (consulté le )
- Jacques Sicard et Yves Béraud, « Les chars en montagne et le 504e RCCA », Militaria Magazine, no 148, , p. 48-56
- ↑ « Les chars au Maroc en 1925 », Revue militaire française, Berger-Levrault, , p. 398-416 (lire en ligne)
- ↑ Stephane Weiss, "Le jour d'après" : organisations et projets militaires dans la France libérée : août 1944 - mars 1946, Université Lumière-Lyon-II, (HAL tel-01419407), p. 659
- ↑ Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 132
- ↑ Jacques Sicard, « Les régiments de chars de combat en France, 1919-1939 », Militaria Magazine, no 8, , p. 49-52
- ↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Andolenko 1968, p. 187.
- ↑ Auguste Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 209
Voir aussi
Liens externes
Articles connexes
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