16e groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons
| 16e groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons | |
| Auto-canon du 18e groupe d'AC Marine (Avesnes-le-Comte, ) | |
| Création | Fin |
|---|---|
| Dissolution | |
| Pays | France |
| Branche | Armée de Terre |
| Type | Groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons |
| Rôle | Reconnaissance blindée, liaison, appui feu de l'infanterie et de la cavalerie |
| Effectif | En : 117. En : inconnu. En : (théorique) officiers 4, sous-officiers 8, troupe 52, (réel) inconnu. |
| Ancienne dénomination | Batterie Drouet, 18e groupe d'autos-canons de la Marine |
| Équipement | Autos-canons Peugeot, autos-mitrailleuses Renault |
| Guerres | Campagne contre l'Allemagne (1914-1918) |
| Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
| Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
| Commandant historique | Capitaine Drouet |
Le 16e groupe d'autos-mitrailleuses et d'autos-canons est l'un des 17 groupes d'autos-mitrailleuses et autos-canons, petites unités d'artillerie légère mobile mises à disposition de l'armée française pendant la campagne contre l'Allemagne. Créé, dans son principe par une décision du gouverneur militaire du Havre dès la fin , connu comme « Batterie Drouet », du nom de son commandant, il entre dans la périmètre des groupes d'autos-canons de la Marine le en prenant le nom de 18e groupe d'autos-canons. Il n'acquiert son nom définitif de 16e groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons (GAMAC) que le . Il est dissous sous ce nom en .
Création, dénominations et affectations
Batterie Drouet (1914-1915)
Quelques jours après la déclaration de guerre, le général Capiomont, commandant la place du Havre, décide de créer une unité mobile, motorisée et cycliste, destinée à la défense du port. Il en confie la mise en œuvre au capitaine d'artillerie coloniale Drouet. En quelques semaines celui-ci rassemble une centaine d'hommes et quatre voitures de tourisme spécialement carrossées équipées pour deux d'entre elles d'une mitrailleuse pour les deux autres d'un petit canon de marine. Le débarquement de troupes canadiennes fin septembre privant cette unité de toute justification, le général la met à disposition du Grand quartier général le . Le lendemain le GQG met cette « batterie légère d'autos-mitrailleuses et d'autos-canons » à la disposition de la 10e armée pour participer à la course à la mer. Dès son arrivée dans le Pas-de-Calais, la batterie désormais « Batterie Drouet » est rattachée à la 13e division d'infanterie. En février 1915, elle passe à la 58e division d’infanterie de réserve.
18e groupe d'autos-canons de la Marine (1915-1916)
Après plusieurs tentatives du Cne Drouet pour obtenir de l'inspection des autos-canons (AC) de la Marine le remplacement des quatre véhicules armés de sa batterie par des voitures blindées modèle 1915, le lieutenant de vaisseau Hergault, ancien adjoint de l'inspecteur des AC et désormais commandant du 15e groupe, obtient enfin le d'une part la fourniture au capitaine Drouet de 10 voitures blindées neuves correspondant à l'équipement complet d'un groupe de la Marine et d'autre part l'intégration de la batterie Drouet dans les groupes d'autos-canons de la Marine sous le numéro 18. On note que cette unité ne comprend aucun marin. Le nouveau groupe est rattaché à l'état-major de la 10e armée, comme élément non endivisionné (ENE). Il apparait ensuite rapidement comme ENE du 2e corps de cavalerie jusqu'en mai 1916.
Le 18e groupe d'autos-canons de la Marine ne doit pas être confondu avec le 18e groupe d'autos-mitrailleuses de cavalerie, créée ex nihilo en 1920 pour opérer au Maroc.
16e groupe d'autos-mitrailleuses et d'autos-canons (1916-1919)
Le 18e groupe d'autos-canons de la Marine devient le 16e groupe d'autos-mitrailleuses et d'autos-canons (GAMAC) le . Le groupe affecté à la 7e division de cavalerie depuis novembre 1915 le reste jusqu’à la dissolution de celle-ci le . Il se trouve alors immédiatement et provisoirement rattaché, en tant qu’ENE, à l’état-major du 2e corps de cavalerie qui dispose déjà du 17e GAMAC. Aussi « afin d’équilibrer les ressources » entre les deux corps de cavalerie, le 16e GAMAC se voit transféré le au 1er CC, toujours en tant qu’ENE. À part quelques rattachements provisoires à des unités engagées, le 16e GAMAC conserve l’affectation au 1er CC, lui permettant d’apporter son appui aux GAMAC du corps, en particulier au 11e et au 13e groupes rattachés à la 5e division de cavalerie. À la dissolution du 1er CC, le , les 14e et 16e groupes sont rattachés directement à la 10e Armée, dont le QG est positionné près de Mayence. Au début de l’été 1919 le groupe est affecté à la 6e Division de cavalerie, jusqu'à sa dissolution en août.
Historique des campagnes et batailles
Campagne contre l'Allemagne
- 1914
- La batterie Drouet, dont les voitures ne peuvent transporter qu'une vingtaine d'hommes sur les 120 de son effectif total, doit emprunter le train pour se rendre du Havre en Artois. Elle débarque le à Hesdin d'où les voitures et les vélos des pelotons cyclistes conduisent les hommes à leur cantonnement d'Aubigny-en-Artois. L'unité est engagée dès le lendemain à Aix-Noulette.
- Pendant le mois d'octobre, les combats et les missions de reconnaissance s'enchaînent dans les alentours de Vermelles entraînant de nombreuses pertes.
- En novembre l'unité est appelée à tester l'emploi en première ligne puis à utiliser une batterie de canons de 80 mm de montagne, nettement plus puissants, tant en capacité de destruction qu'en portée que les canons de 37 mm. L'objectif est de chasser à tout prix les Allemands de Vermelles, ce qui est atteint le . L'unité perd plusieurs hommes mais gagne de nombreuses citations et décorations individuelles, dont la Légion d'honneur pour le lieutenant du Beaudiez et pour elle-même une citation à l'ordre de l'armée.
- En retrait du front pendant les premières semaines de décembre, la batterie Drouet reprend du service vers Aix-Noulette où elle enregistre de nombreux succès opérationnels.
- 1915
- Janvier, à Hesdin, se passe à l'instruction des cyclistes à des services de campagne. De février au la batterie assure un service de surveillance contre avions toujours dans le secteur entre Vermelles et Cuinchy. Le 11 mars le capitaine Drouet demande au général commandant le 21e corps d'armée « le rattachement de son unité au point de vue de son matériel au Parc automobile de Vincennes auquel sont déjà rattachés tous les groupes d’autos-canons existant aux Armées ». Cette requête n'est pas honorée d'une réponse.
- Le , alors qu'une section tire sur des embrasures de fenêtres aux lisières de Loos-en-Gohelle, une riposte allemande tue le maréchal-des-logis Lévesque de Blives et blesse le canonnier Ozanne. Entre le et le , la Batterie fournit des volontaires à l’artillerie de tranchée, puis est appelée à intégrer un groupement ad hoc. En effet, le lieutenant de vaisseau Hergault, arrivé dans l’Artois le avec le 15e groupe d’autos-canons qu'il commande, accompagné des 13e et 14e groupes rapporte :
« Le je reçois l’ordre du général Foch de former par réunion des 5e, 8e, 11e, 15e groupes et de la Batterie Drouet un groupement d’autos-canons rattaché à la 10e armée et chargé de coopérer en entier ou par envoi de groupes isolés soit aux opérations des régiments de cavalerie de corps soit à la protection de convois automobiles de troupes d'infanterie [...] En conséquence, les groupes précités et le 15e groupe sont rassemblés à Croix-en-Ternois (8, 12 et 15), et à Croisette (5, 11 et Batterie Drouet)[1]. »
Le groupement ad hoc ainsi virtuellement formé reste en alerte pendant 12 jours et se voit dissous fin juin sans être intervenu. Chaque groupe d'auto-canons est rendu à son unité de rattachement organique. Cet épisode sans intérêt militaire permet néanmoins au LV Hergault de mesurer le potentiel de la Batterie Drouet, ce qui l'incite à tenter d'obtenir l'intégration de cette unité dans les groupes d'autos-canons de la Marine et d'arracher à la hiérarchie l'octroi de l'ensemble des véhicules et des armements correspondant à son nouveau statut de 18e groupe d'autos-canons de la Marine.
- De la fin juin au 12 septembre le nouveau 18e groupe, reçoit une instruction spécifique à Avesnes-le-Comte avant de gagner Breteuil (Oise). Les entraînement et exercices se poursuivent jusqu'à fin septembre lorsque le groupe est appelé à Suippes pour une offensive qui est in fine décommandée.
- Plusieurs stationnements s'enchaînent ensuite avant que le groupe prenne début novembre un service de tranchées dans l'est de Reims depuis son cantonnement de Bouzy.
- 1916
- Le service de tranchées dans le quartier de Prunay, fermes des Marquises, dure jusqu'en juin.
- Début juillet le nouveau 16e GAMAC quitte Bouzy pour se rendre par étapes dans la région de Beauvais où il rejoint la 7e division de cavalerie le . Après de nombreuses pérégrinations dans l'Oise, sans aucune activité militaire, le groupe arrive à Buire (Aisne) début décembre et sert quelques jours en tant qu'unité de défense contre aéronefs à Soissons à la fin du mois.
- 1917
- Les quatre premiers mois de 1917 voient le 16e GAMAC tourner de cantonnement en cantonnement dans la Brie et dans l'Aube. Il reprend un service de tranchées à Prunay début mai avant d'être transféré dans un centre de résistance du secteur de Ludes, au sud-est de Reims pour y rester jusqu'à fin septembre.
- Après un mois de repos en octobre dans l'Aisne il se retrouve en cantonnement à Barisis-aux-Bois pour relever le 11e GAMAC de son service de tranchées en bordure de la forêt de Coucy.
- 1918
- Le 1er janvier, le groupe est relevé par le 13e GAMAC, se retire à Blérancourt et entame deux mois et demi d'instruction. Avec le 11e GAMAC il est engagé dans la défense de Chauny et Noyon les 22 et . Trois jours plus tard, il fait mouvement en urgence vers Montdidier où il contribue à protéger l'infanterie dans une opération de repli très périlleuse du 28 au .
- D'avril à fin mai le groupe est au repos vers Fismes puis près d'Épernay. Il est appelé à participer à la défense de Ville-en-Tardenois fin mai et doit faire face à de violents engagements.
- En juin, le groupe poursuit la défense de la Marne entre Dormans et Épernay, mais les troupes allemandes franchissent la Marne. A partir du contre-offensive au sud de la Marne avec tous les groupes du 1er corps de cavalerie 1er, 2e, 7e, 8e, 11e, 12e, 13e, 15e[2].
- Août, septembre, et les deux premières semaines d'octobre voient le 16e GAMAC au repos dans divers stationnements dans l'Aube, de nouveau dans la Marne vers Chalons. Mi-octobre, il est appelé d'urgence dans l'Aisne et doit faire face à un violent engagement à Guise où le lieutenant Poujet est tué le puis reste en alerte dans le secteur de Laon avant de se diriger lentement vers la Lorraine lorsque l'armistice interrompt ces mouvements sans but réel.
L'armistice et l'Allemagne
- 1918
- En direction de la Lorraine le 16e GAMAC est rejoint le par le 14e GAMAC. À partir de ce jour ces deux unités restent proches dans leurs destinations et leurs missions jusqu'en .
- À Metz le , les hommes du 16e GAMAC sont spectateurs du défilé marquant l'entrée solennelle des troupes françaises dans la ville. Puis, le , quelques voitures du groupe sont appelées à défiler lors de la cérémonie de remise du bâton de maréchal au général Pétain. Le 12 ou le 13, le groupe prend la direction de Coblence.
- 1919
- Dès le début janvier le 14e et le 16e groupes d'autos-mitrailleuses sont établis sur la rive droite du Rhin non loin de Coblence. Le 16e stationne à Holzhausen tout le mois puis à Eppstein (entre Wiesbaden et Francfort) à partir de février. Il est requis du 1er au à Sarrebruck pour une opération de maintien de l'ordre puis revient à Eppstein.
- Le , le 16e GAMAC est embarqué en train à Worms avec le 8e GAMAC pour rejoindre Lyon où il est dissous le .
Commandants du groupe
- Capitaine Hermann Drouet, de l'artillerie coloniale ( - ).
- Lieutenant Charles de Chargères, par intérim dès le départ du Cne Drouet, en titre le 8 novembre 1918 après sa promotion comme capitaine, mais seulement pour quelques heures car, malade, il est évacué le soir-même et ne revient pas au groupe.
- Sous-lieutenant puis lieutenant Pierre de Bouillé pendant un intérim prolongé entre le et le .
- Capitaine Édouard Soulié du Galet du à la dissolution le .
Pertes du groupe en opérations
Plus des trois-quarts des pertes connues de l'unité sont subies en octobre et alors que la batterie Drouet compte près de 120 hommes et se voit engagée en permanence dans plusieurs types de combats. Il est probable que d'autres pertes n'ont pu être repérées, sachant que dans plusieurs cas il n'a même pas été possible de retrouver l'identité des hommes blessés[3].
| Batailles et combats | Dates | Type d’action | Tués | Blessés |
|---|---|---|---|---|
| Route Liévin - Noulette | 11 octobre 1914 | Action AMAC | 1 | 5 |
| Coupigny | 13 octobre 1914 | Action AMAC (Reconnaissance) | 1 | |
| Cambrin | 15 octobre 1914 | Action AMAC (Reconnaissance) | 2 | |
| Vermelles | 20 octobre 1914 | Action AMAC (Reconnaissance) | 2 | |
| Vermelles | 14 novembre 1914 | Tranchées | 1 | |
| Vermelles | 24 novembre 1914 | Tranchées | 5 | |
| Vermelles | 30 novembre 1914 | Tranchées | 1 | |
| Loos-en-Gohelle | 9 mai 1915 | Action AMAC | 2 | |
| Forêt de Coucy (Aisne) | 17 juillet 1917 | tranchées | 1 | |
| Barisis-aux-Bois (Aisne) | 17 juillet 1917 | tranchées | 1 | |
| Chauny | 24 mars 1918 | AMAC | 2 | |
| vers Fère-en-Tardenois | 20 juin 1918 | AMAC | 1 | |
| Guise | 19 octobre 1918 | AMAC | 1 | |
| TOTAL | 8 | 18 |
Une Action AMAC, indique une opération dans laquelle il a été fait principalement appel aux spécificités de ces unités mobiles composées de voitures (plus ou moins) blindées, armées de mitrailleuses et de canons, servies par du personnel expérimenté et solidaire.
Distinctions et décorations
Le 16e Groupe mixte d’autos-mitrailleuses et d’autos-canons reçoit deux citations à l’ordre de l’armée :
- Citation à l'ordre de la 10e armée du :
« Les batteries d’autos-canons du capitaine d’artillerie coloniale Drouet se sont offertes pour servir en première ligne une batterie de 80 de montagne et ont contribué puissamment à faire tomber la défense de Vermelles, par les Allemands, en soutenant nuit et jour la progression de l’infanterie[4],[5]. »
- Citation à l’ordre de la 3e armée du , prononcée dans des termes identiques à celles des 11e et 13e groupes :
« Le 16e Groupe d’autos-canons et autos-mitrailleuses : engagé dans la bataille au cours d’opérations récentes sous les ordres du capitaine Drouet a donné la preuve d’une audace et d’une endurance remarquables. Sans cesse sur la brèche, a pris part journellement à de durs combats, harcelant l’ennemi, accompagnant à différentes reprises les vagues d’assaut d’infanterie, contribuant à faciliter leur progression ou couvrant leur retraite. A assuré les service des liaisons sous les feux les plus violents, tenant le commandement au courant des projets de l’ennemi et rapportant des renseignements toujours contrôlés. Cette unité a donné à tous le plus bel exemple de hardiesse et de mépris du danger et a rendu, dans une période difficile les plus éminents services[4],[6]. »
Ces deux citations lui valent de recevoir le , la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre, épinglée sur son fanion par le général Mangin lors d’une prise d'armes près de Mayence[7].
Personnalités ayant servi au sein du groupe
- Jules Louis Charles Marie du Beaudiez (1877-1920), lieutenant, met aux points les premières voitures blindées de la Batterie Drouet, quitte l'unité pour l'aviation, membre d'une famille subsistante de la noblesse française, meurt d'un accident d'avion au Pérou où il avait le grade de lieutenant-colonel, membre de la commission française d'aviation.
- Louis Amour Marie Pierre de Bouillé du Chariol (1896-1952), lieutenant, blessé à Chauny en , membre d'une famille subsistante de la noblesse française, descendant direct du marquis François Claude de Bouillé, (1739-1800), l’un des principaux organisateurs de la fuite de Louis XVI en 1791.
- Hippolyte Gabriel Marie Charles de Chargères (1885-1970), lieutenant, membre d'une famille subsistante de la noblesse française.
- Jean Ernest Eugène Frédéric de Diesbach de Belleroche (1878-1944), maréchal-des-logis, membre d'une famille subsistante de la noblesse française.
- Antoine Henri Gaston Marie Hurault de Vibraye (1893-1992), lieutenant, auteur d'intéressantes mémoires de guerre[8], il poursuit une carrière d’éditeur, membre de la famille Hurault de Vibraye, propriétaire du château de Cheverny, ami d’enfance de Boni de Castellane, sous-lieutenant au 2e groupe d’A.C. en 1915-1916.
- Octave Joseph Marie Roger Levesque de Blives (1876-1915), maréchal-des-logis, mort pour la France le à Loos-les-Lens, artiste peintre, mécène de la Galerie Barbazanges à Paris.
Matériels
- Lors de sa constitution
Le capitaine Drouet et son entourage conçoivent et font fabriquer au Havre, à partir de châssis Minerva pour les autos-mitrailleuses et Peugeot pour les autos-canons, équipés de moteurs standards Renault et Peugeot[9] quatre véhicules sommairement protégés, chacun portant une arme :
« Le matériel se compose de 4 voitures, réquisitionnées sur place, protégées à l’arrière sur une hauteur de 0,70 m environ par de la tôle torpilleur. 2 de ces voitures sont armées de mitrailleuses Hotchkiss, 2 de canons de 37 modèle 85. Les pièces sont protégées par un bouclier. Enfin, une camionnette légère assure le ravitaillement des 120 hommes en vivres et en munitions[10]. »
- Juin 1915 : dotation en blindés modèles 1915
La transformation de la batterie Drouet en groupe d'autos-canons de la Marine s'accompagne de la recomposition de son ordre de bataille et du changement complet de tout son parc de véhicules de combat et de transport. Le Cne Drouet missionné par le LV Hergault, revient au front le . « Le groupe dénommé jusqu’ici Batterie Drouet vient de recevoir 10 voitures blindées (six autos-canons Peugeot, quatre autos-mitrailleuses Renault) du Parc de Vincennes, identiques à celles entrant dans la composition des autres groupes[11] ».
- Autos-mitrailleuses White
Le 16e GAMAC n'est pas doté d'autos-mitrailleuses de Ségur-Lorfeuvre White TBC avant sa dissolution en .
Bibliographie
- « Les automitrailleuses de cavalerie », Revue de cavalerie, , p. 387-407 (lire en ligne).
- Nicolas Beaupré, « Occuper l’Allemagne après 1918 », Revue historique des armées, no 254, , p. 9-19 (lire en ligne).
- Colonel Boucherie (préf. général Marie Antoine Henry de Mitry), Historique du 1er corps de cavalerie (mars 1917- décembre 1918), Limoges, Paris, Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, , 319 p. (lire en ligne).
- François René Boullaire, Historique du 2e corps de cavalerie du 4 octobre 1914 au , d'après les archives historiques du ministère de la guerre, Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, , 503 p.
- François Vauvillier, Le grand album des automitrailleuses de la victoire, Paris, Histoire & Collections, , 168 p. (ISBN 979-10-380-1314-8).
- Tony de Vibraye, Carnet de route d'un cavalier : août 1914-août 1919, Paris, Champion, , 360 p. (lire en ligne)
- Jean Vicaire (préf. Dominique Waquet), Les automitrailleuses de cavalerie (1916-1918), Suresnes, Causseul & Rougeret éditions, , 24 p. (lire en ligne).
- Dominique Waquet, Le 16e Groupe mixte d'Autos-mitrailleuses et autos-canons, Batterie Drouet, 18e groupe d'autos-canons, 18e groupe AMC : Opérations et personnel (7 octobre 1914 - 31 octobre 1922), Suresnes, Causseul & Rougeret, , 61 p. (ISBN 978-2-494553-05-7).
- Dominique Waquet, Les officiers de Marine des groupes d’autos-canons de 37 m/m de la Marine (septembre 1914 – juin 1916) : Analyses et Portraits, Suresnes, Causseul & Rougeret, , 20 p. (ISBN 978-2-494553-08-8).
- Dominique Waquet, Les officiers de l’Armée de Terre dans les groupes d’autos-mitrailleuses et d’autos-canons de la Grande Guerre (septembre 1914 – décembre 1922) : Analyses et Répertoire, Suresnes, Causseul & Rougeret, , 82 p. (ISBN 978-2-494553-07-1).
Voir aussi
Articles connexes
- Armistice du 11 novembre 1918, principales clauses.
- Automitrailleuse Renault
- Groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons (1914-1922)
- Occupation de la Rhénanie
- Taca Tac Teuf Teuf, Journal des groupes d'autos-mitrailleuses
- White TBC
Liens externes
- Blog Clausuchronia, « Automitrailleuses et véhicules de combat à roues », (consulté le ).
- José Luis Castillo, « Armored fighting vehicles in the Great War », (consulté le ).
- Chtimiste, « L'organisation des unités de cavalerie », (consulté le ).
- Chars français, « Un siècle d'histoire des engins-blindés français, Autos-mitrailleuses et autos-canons 1902-1928 », (consulté le ).
Notes et références
- ↑ C. Hergault, Rapport de Quinzaine du 1er au 20 juin 1915, Service historique de la Défense, MV SS Fe 5/15e groupe/18, cité par D. Waquet, Le 16e groupe ..., p. 9.
- ↑ J. Vicaire, p. 17.
- ↑ D. Waquet 16e groupe, p. 37, annexe I.
- « Les citations collectives à l’ordre de l’Armée de la cavalerie pendant la grande Guerre Fourragères aux couleurs de la croix de Guerre - Groupes d’auto-canons-mitrailleuses », Revue de la cavalerie, vol. 35e année, no 5, , p. 204-211 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Cette citation est initialement attribuée à la batterie Drouet le matin de ce même jour par le corps d'armée coloniale, lui-même rattaché à la 10e armée, dans une formulation plus précise : « Sont citées à l’ordre du Corps d’Armée coloniale, ordre du jour n°38 : les batteries d’autos-canons du capitaine d’artillerie coloniale Drouet et les 8e et 10e sections d’autos-canons mitrailleuses des capitaines de réserve de Chevigné et Vilmorin, qui se sont offertes pour servir en première ligne une batterie de 80 millimètres de montagne et ont contribué puissamment à faire tomber la première ligne de défense de Vermelles, village tenu par les Allemands, en soutenant la progression de l’infanterie. »
- ↑ Journal officiel, , p. 5474.
- ↑ T. de Vibraye, p. 346.
- ↑ T. de Vibraye.
- ↑ F. Vauvillier, p. 58-61.
- ↑ Ex-capitaine de Chargères, La fourragère du 16e groupe mixte d'autos-mitrailleuses et d'autos-canons de 37 mm (2 citations), Service historique de la défense, GR 16 N 1601, Grand quartier général, 2ème Bureau, Notices sur les fourragères, citée dans Citations et fourragères décernées aux groupes d’autos-canons et autos-mitrailleuses de la Grande Guerre, Sélection des textes, transcription, introduction et notes par D. Waquet, Suresnes, Causseul & Rougeret, 2023, 21 p., publié sous licence libre (Lire en ligne).
- ↑ Lettre du LV Hergault, Cdt le 15e groupe d'autos-canons, au Gal commandant la 10e armée, (Service historique de la défense, GR 16 N 677/A-8, autos-canons 3).
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