Ƣ

Gha
Graphies
Capitale Ƣ
Bas de casse ƣ

Gha (majuscule Ƣ, minuscule ƣ) est une lettre additionnelle qui a été utilisée dans diverses orthographes latines de langues turques utilisant le yanalif, comme l’ouïghour, le tatar, ou dans celle du tadjik[1], ainsi que dans plusieurs orthographes latines de langues du Caucase dans les année 1930. Toutes ces orthographes sont désormais obsolètes. Elle peut notamment être aperçue sur les billets de banque émis par la république populaire de Chine avant 1983.

Dans l'ordre alphabétique, elle est placée entre le G et le H.

Utilisation

La forme du gha tient son origine dans la forme de la lettre Q de l’écriture Spitzschrift[2] ou Sütterlin allemande.

Ƣ représente généralement une consonne fricative vélaire voisée [ɣ] (dans l'alphabet phonétique international), mais est parfois utilisée pour une consonne fricative uvulaire voisée [ʁ].

Le gha a été utilisé dans plusieurs langues du Caucase dans les années 1920-1930, notamment au Daghestan en avar, dargwa, lak et lezguien ; ou encore en abaza, abkhaze, oudi ou shugni.

Représentation informatique

Du fait de son obsolescence, les polices permettant d'afficher cette lettre sont rares. Elle possède cependant les représentations Unicode suivantes :

formes représentations chaînes
de caractères
points de code descriptions
capitale Ƣ ƢU+01A2 U+01A2 lettre majuscule latine gha
minuscule ƣ ƣU+01A3 U+01A3 lettre minuscule latine gha

Les caractères de cette lettre ont été erronément appelée LATIN CAPITAL LETTER OI (lettre majuscule latine oi) et LATIN SMALL LETTER OI (lettre minuscule latine oi) dans la norme ISO/CEI 10646 et Unicode[3], bien que sa forme soit basée sur celle du Q.

Notes et références

  1. « Tajik language, alphabet and pronunciation » [livre], sur omniglot.com (consulté le ).
  2. Imart 1965, p. 265.
  3. « UTN #27: Known anomalies in Unicode Character Names », sur www.unicode.org (consulté le )

Bibliographie

  • G. Imart, « Le mouvement de « latinisation » en URSS », Cahiers du monde russe et soviétique, vol. 6, no 2,‎ , p. 223–239 (DOI 10.3406/cmr.1965.1619, lire en ligne)

Voir aussi

  • Portail de l’écriture